La révolution orange lancée par le Premier ministre Guillaume Soro et qui devrait débuter le 21 février a eu un écho favorable au sein des populations. Cette opération qui se situe le jour même de l'arrivée du panel des 5 chefs d'Etats émissaires de l'Union africaine à Abidjan pour résoudre la crise post-électorale, a paralysé toute la ville. Ainsi, à Adjamé, le marché (Forum des marchés) est rest fermé. Les commerces n'ont pas ouvert et le boulevard Nangui Abrogoua, qui d'ordinaire grouille de monde, est resté déserte toute la journée d'hier. Seules quelques rares vendeuses de légumes étaient visibles sur les trottoirs. Il en est de même pour la rue qui part de la gare Ran (gare ferroviaire) au cinéma Liberté aux 220 Logements. La circulation, habituellement très difficile sur ce tronçon, était fluide et les boutiques avaient baissé pavillon. Au quartier d'affaires du Plateau, même son de cloche. Les rues étaient désertes, seuls quelques petits commerçants ambulants étaient visibles. La plupart des commerces n'ont pas ouvert. Parmi les banques, la Banque nationale d'investissement (Bni) et la Bicici étaient ouvertes. La rue du commerce de cette commune était méconnaissable. Aucun magasin ouvert. Les quelques personnes encore dans les rues s'empressaient vers le début de l'après-midi, de rentrer chez elles. Tant l'atmosphère s'alourdissait par des sons de sirènes, de gyrophares mêlés à des coups tirés à Treichville.
Serge Amany
Serge Amany