On ne compte plus les morts tombés sous les balles assassines de la soldatesque à la solde de Laurent Gbagbo. Sous le régime de la refondation, toutes les opérations de maintien de l’ordre s’achèvent dans un bain de sang.
Pour son fauteuil, Laurent Gbagbo est prêt à tuer jusqu’au dernier opposant. « Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j’avance », avait-il annoncé dès sa prise de pouvoir en octobre 2000. Sous les soleils de la refondation, toutes les marches de l’opposition ont été réprimées dans le sang. Lundi à Koumassi, Treichville, Abobo, la machine à tuer de l’ancien président n’a pas fait dans la dentelle lors des manifestations éclatées du Rhdp. Ses miliciens ont tiré des armes lourdes sur des manifestants aux mains nues comme dans un champ de guerre. Selon le bilan établi par les Houphouëtistes, 12 personnes ont été assassinées dont une victime à la roquette.
Les images diffusées dans la presse montrent la sauvagerie de la répression d’un régime sanguinaire qui n’hésite pas à user des armes de guerre contre des civils désarmés. La cruauté de la répression des Noirs par les Blancs d’Afrique du Sud du temps de l’Apartheid, n’est rien à côté de la barbarie des mercenaires de Gbagbo. « Ces affreux » à la solde de l’opposant historique dépassent de loin sur l’échelle de Richter de la cruauté les « kamajors » et des rebelles de Charles Taylor au plus fort de la guerre civile en Sierra Leone et au Liberia. Les dix ans de règne de celui qui se présente comme un démocrate sont marqués par des crimes de sang. Les 24, 25 et 26 mars 2004, il a fait sortir ses avions de chasse contre les militants du « G7 » qui ont tenté de manifester pour demander l’application des Accords de Marcoussis. Le rapport de l’Onu révèle l’implication du régime Gbagbo et dresse un bilan d’au moins 120 morts. L’opposition compte entre 300 et 500 tués. En décembre 200, la marche de protestation du Rdr contre l’élimination de la candidature de leur président Alassane Ouattara à la législative est réprimée dans le sang. Les Fds tirent à balles réelles sur les militants et font plusieurs tués dans le rang des partisans de la rue Lépic. Le régime de Gbagbo remet le couvert à partir de décembre 2010. Le 16, les miliciens du palis ouvrent le feu contre les militants du Rhdp sortis pour installer les nouveaux dirigeants de la Rti nommés par le président Alassane Ouattara. L’Onu compte plus de 300 morts tués par ces assoiffés de sang avec à la clé un charnier découvert à N’Dotré. Mais jamais ni l’Onuci ni les Ong de défense des droits de l’homme n’auront accès au site gardé par une escouade de gendarmes qui ont reçu l’ordre d’en chasser tous les curieux. Le décompte macabre n’est pas prêt à prendre fin, tant le président sortant est déterminé à tirer sur tous ceux qui veulent lui arracher son fauteuil.
Nomel Essis
Pour son fauteuil, Laurent Gbagbo est prêt à tuer jusqu’au dernier opposant. « Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j’avance », avait-il annoncé dès sa prise de pouvoir en octobre 2000. Sous les soleils de la refondation, toutes les marches de l’opposition ont été réprimées dans le sang. Lundi à Koumassi, Treichville, Abobo, la machine à tuer de l’ancien président n’a pas fait dans la dentelle lors des manifestations éclatées du Rhdp. Ses miliciens ont tiré des armes lourdes sur des manifestants aux mains nues comme dans un champ de guerre. Selon le bilan établi par les Houphouëtistes, 12 personnes ont été assassinées dont une victime à la roquette.
Les images diffusées dans la presse montrent la sauvagerie de la répression d’un régime sanguinaire qui n’hésite pas à user des armes de guerre contre des civils désarmés. La cruauté de la répression des Noirs par les Blancs d’Afrique du Sud du temps de l’Apartheid, n’est rien à côté de la barbarie des mercenaires de Gbagbo. « Ces affreux » à la solde de l’opposant historique dépassent de loin sur l’échelle de Richter de la cruauté les « kamajors » et des rebelles de Charles Taylor au plus fort de la guerre civile en Sierra Leone et au Liberia. Les dix ans de règne de celui qui se présente comme un démocrate sont marqués par des crimes de sang. Les 24, 25 et 26 mars 2004, il a fait sortir ses avions de chasse contre les militants du « G7 » qui ont tenté de manifester pour demander l’application des Accords de Marcoussis. Le rapport de l’Onu révèle l’implication du régime Gbagbo et dresse un bilan d’au moins 120 morts. L’opposition compte entre 300 et 500 tués. En décembre 200, la marche de protestation du Rdr contre l’élimination de la candidature de leur président Alassane Ouattara à la législative est réprimée dans le sang. Les Fds tirent à balles réelles sur les militants et font plusieurs tués dans le rang des partisans de la rue Lépic. Le régime de Gbagbo remet le couvert à partir de décembre 2010. Le 16, les miliciens du palis ouvrent le feu contre les militants du Rhdp sortis pour installer les nouveaux dirigeants de la Rti nommés par le président Alassane Ouattara. L’Onu compte plus de 300 morts tués par ces assoiffés de sang avec à la clé un charnier découvert à N’Dotré. Mais jamais ni l’Onuci ni les Ong de défense des droits de l’homme n’auront accès au site gardé par une escouade de gendarmes qui ont reçu l’ordre d’en chasser tous les curieux. Le décompte macabre n’est pas prêt à prendre fin, tant le président sortant est déterminé à tirer sur tous ceux qui veulent lui arracher son fauteuil.
Nomel Essis