Les producteurs de la filière café-cacao ne sont pas contents du président du comité de gestion de la filière, Anoh Gilbert et du président du comité des sages Bléhoué Aka. Ils l’ont exprimé au cours d’une grande réunion qu’ils ont organisée, ce dimanche 20 février dans la cour de la préfecture de Man. «Nous, producteurs de café-cacao de l’ouest montagneux, ne voulons plus des dirigeants nommés par décret qui, de ce fait, se sentent intouchables et ne rendent pas compte aux producteurs de ce qu’ils font de leur argent», a déclaré Doua Blondé Obed, président de la fédération des producteurs de café-cacao de l’ouest montagneux. Ces derniers accusent Anoh Gilbert et Bléhoué Aka d’être responsables des malheurs qui frappent la filière. «Ceux qui sont censés agir en notre nom ne nous représentent plus dignement. Ils ont décidé de faire campagne pour un candidat en s’impliquant activement et en utilisant notre épargne pour financer cette campagne électorale. Par leur faute et leur prise de position politique, l’Union européenne les a sanctionnés et ce sont les pauvres paysans que nous sommes, qui payons les frais. C’est pourquoi ils ne doivent plus parler en notre nom. L’argent des planteurs ne doit pas servir à soutenir un camp politique contre un autre», a-t-il martelé. A l’en croire, en 2003, «le gouvernement a décidé de vendre le café grain noir et hors norme, reconnu propriété des planteurs. Les bénéfices tirés de ces ventes devraient servir à la régénération du verger caféier et particulièrement, celui de l’ouest dont la bonne qualité est mondialement reconnue avec environ 12 .000 tonnes de produits commercialisés à chaque campagne». Mais hélas, les paysans n’ont jamais reçu d’assistance dans ce sens. Des engins de travaux publics, une quarantaine environ dont certains étaient destinés à la région de l’ouest, ne sont toujours pas arrivés à destination.
Kindo Ousseny à Man
Kindo Ousseny à Man
