Le combat aveugle du clan Gbagbo entraîne inexorablement l’économie nationale vers le chaos. Du fait de l’entêtement des pro-Gbagbo qui ont créé l’imbroglio total dans le système bancaire ivoirien, l’on assiste à la fermeture en cascade des banques commerciales avec onze établissements qui ont baissé pavillon en une semaine. Cette triste réalité n’est pas sans conséquence sur les activités économiques et commerciales au niveau des grandes surfaces et hypermarchés qui restent pourtant de gros clients des banques. La morosité gagne progressivement de nombreux centres commerciaux à telle enseigne que l’on n’écarte pas la suspension des activités au cas où, bien entendu, la crise bancaire perdure et continue de dégrader le bon déroulement de l’économie. Parmi les grandes surfaces très préoccupées par cette crise, l’on peut citer l’hypermarché Sococe (à Cocody-Deux-Plateaux) qui ne connaît pas son affluence habituelle ce mardi 22 février.
Cartes bancaires et chèques plus acceptés
En témoigne, les allées des différents rayons qui sont quasiment clairsemées. Les longues files observées habituellement devant les caisses, ont disparu. Même si quelques clients tentent de régler leur facture. Certes, c’est le début de la semaine, mais selon certains agents, ce grand centre commercial connaissait un taux de fréquentation nettement plus élevé que ce que l’on constate aujourd’hui. La raison : eu égard à l’accentuation de la crise bancaire, les dirigeants ont décidé à suspendre les paiements via les cartes bancaires et les chèques. Toute chose qui a contribué à réduire de façon drastique la clientèle. «La situation est vraiment compliquée. Vous constatez vous-même comment le centre commercial est calme ce matin. Depuis que les banques ont commencé à fermer, nos responsables nous ont demandé de ne plus accepter les chèques et les cartes magnétiques. Or, une bonne partie de notre clientèle utilise ces modes de paiement électronique. Les pertes sont donc énormes», explique une caissière qui semble s’ennuyer devant son ordinateur. A la question de savoir si l’hypermarché risque de fermer, elle répond que cela dépendra des responsables. «C’est indéniable, en tant que grande surface qui fait de grosses recettes, nous avons également besoin des banques pour effectuer nos dépôts. Si actuellement les dirigeants ont estimé que le travail doit continuer, cela veut dire qu’ils ont une solution. Dans tous les cas, c’est à eux de décider», ajoute la caissière. A l’instar de Sococe, plusieurs autres grands centres d’échanges commerciaux sont dans le tournis. C’est le cas de Cap sud, situé à Marcory à proximité du boulevard Giscard d’Estaing. Ici encore, les paiements électroniques via les banques ne sont plus autorisés. C’est le cash ou rien. Même constat à Prima center (à l’entrée de la zone 4, rue Pierre-Marie Curie) et à Orca Déco également en face de Cap sud où les affiches plantent le décor pour les clients et autres visiteurs. «Avis à notre clientèle, les règlements bancaires par chèque ne sont plus acceptés dans tous nos magasins Orca jusqu’à nouvel ordre. Merci de votre compréhension», précise et insiste la direction d’Orca à travers justement plusieurs affichettes visibles çà et là. Au dire M. Hussein H, commercial à Orca, les activités de cette grande surface ont pris du plomb dans l’aile suite à l’interruption des activités des banques. «Notre chiffre d’affaires va en pâtir puisque nous avons perdu de gros clients. C’est terrible, il faut qu’on trouve une solution définitive à la crise sinon ce sera plus compliqué», prévient-il visiblement attristé par cette situation qui ne laisse également perplexe de nombreux clients habitués aux achats dans les supermarchés. «L’utilisation des chèques et des cartes bancaires nous facilite la tâche dans nos achats et nous évitait de manipuler directement de grosses sommes d’argent. Cela nous permettait également de faire face à certains imprévus. Malheureusement, les grandes surfaces n’acceptent plus ces modes de paiement. Nous sommes obligés d’avoir à tout moment, de la liquidité avec les risques que cela comporte», déplore Kouakou K. F., agent comptable qui est venu faire des achats à Orca. Pour le président national de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci) Soumahoro Farikou, c’est clair que l’on s’achemine inévitablement vers la fermeture de plusieurs commerces dans la mesure où les transactions commerciales à travers les banques ne sont plus possibles. «Les banques n’acceptent plus les chèques. Beaucoup de nos camarades commerçants n’ont pas pu toucher leur argent à cause des problèmes de compensation et de manque de liquidité. Et, ce sont de gros montants qui sont restés bloqués. Ce désordre a conduit à la fermeture d’au moins 11 établissements aujourd’hui. Or, les banques sont un maillon essentiel dans la chaîne des opérations commerciales. Si ce maillon est rompu, c’est clair que c’est tout le système commercial qui risque de s’écrouler», avertit-il. M. Farikou qui rappelle que le commerce qui contribue à hauteur de 1650 milliards de Fcfa dans le budget de l’Etat, a chuté dans l’ordre de 80% durant ces trois derniers mois. Craignant ainsi une banqueroute commerciale si la crise continue de s’enliser. Selon lui, c’est dans ce contexte intenable que le racket, les tracasseries et autres pillages des commerces et des commerçants ont repris ou sont devenus des pratiques éhontées chez certains éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds), fidèles au régime factice de Laurent Gbagbo.
80% des activités commerciales en berne
«Les questions sécuritaires sont devenues vraiment importantes pour les commerçants. De plus en plus, nombreux parmi eux, prétextant qu’ils sont des ressortissants de la Cedeao qui prévoit envoyer l’Ecomog en Côte d’Ivoire pour la résolution de la crise post-électorale, sont systématiquement brutalisés par les Fds et dépouillés de leurs biens. De sorte que beaucoup d’opérateurs économiques ont pris peur et préfèrent fermer boutique temporairement. C’est inacceptable», critique vivement le premier responsable de la Fenacci qui voit en cela, un véritable brigandage orchestré par les soldats aveuglés par les promesses nébuleuses du président déchu. Un tableau du reste affligeant. Soumahoro Farikou estime que, plus que jamais, il faudra que le gouvernement légal de Côte d’Ivoire, incarné par Alassane Ouattara, le choix de la majorité des Ivoiriens, s’installe officielle et définitivement pour mettre le navire ivoire à flots, vers la voie du développement. «Depuis le 28 novembre, la Côte d’Ivoire a un nouveau président qui n’est autre qu’Alassane Ouattara. Nous pensons qu’il doit retrouver toute la plénitude de son pouvoir qu’il a gagné dans les urnes, pour mettre véritablement fin à la cacophonie dans le système bancaire et par la même occasion, relancer l’économie nationale à travers l’application de son programme de société qu’il a largement expliqué aux Ivoiriens. Et sa victoire est le signe que la majorité a adhéré à son projet de société», argumente le leader syndical.
Cissé Cheick Ely
Cartes bancaires et chèques plus acceptés
En témoigne, les allées des différents rayons qui sont quasiment clairsemées. Les longues files observées habituellement devant les caisses, ont disparu. Même si quelques clients tentent de régler leur facture. Certes, c’est le début de la semaine, mais selon certains agents, ce grand centre commercial connaissait un taux de fréquentation nettement plus élevé que ce que l’on constate aujourd’hui. La raison : eu égard à l’accentuation de la crise bancaire, les dirigeants ont décidé à suspendre les paiements via les cartes bancaires et les chèques. Toute chose qui a contribué à réduire de façon drastique la clientèle. «La situation est vraiment compliquée. Vous constatez vous-même comment le centre commercial est calme ce matin. Depuis que les banques ont commencé à fermer, nos responsables nous ont demandé de ne plus accepter les chèques et les cartes magnétiques. Or, une bonne partie de notre clientèle utilise ces modes de paiement électronique. Les pertes sont donc énormes», explique une caissière qui semble s’ennuyer devant son ordinateur. A la question de savoir si l’hypermarché risque de fermer, elle répond que cela dépendra des responsables. «C’est indéniable, en tant que grande surface qui fait de grosses recettes, nous avons également besoin des banques pour effectuer nos dépôts. Si actuellement les dirigeants ont estimé que le travail doit continuer, cela veut dire qu’ils ont une solution. Dans tous les cas, c’est à eux de décider», ajoute la caissière. A l’instar de Sococe, plusieurs autres grands centres d’échanges commerciaux sont dans le tournis. C’est le cas de Cap sud, situé à Marcory à proximité du boulevard Giscard d’Estaing. Ici encore, les paiements électroniques via les banques ne sont plus autorisés. C’est le cash ou rien. Même constat à Prima center (à l’entrée de la zone 4, rue Pierre-Marie Curie) et à Orca Déco également en face de Cap sud où les affiches plantent le décor pour les clients et autres visiteurs. «Avis à notre clientèle, les règlements bancaires par chèque ne sont plus acceptés dans tous nos magasins Orca jusqu’à nouvel ordre. Merci de votre compréhension», précise et insiste la direction d’Orca à travers justement plusieurs affichettes visibles çà et là. Au dire M. Hussein H, commercial à Orca, les activités de cette grande surface ont pris du plomb dans l’aile suite à l’interruption des activités des banques. «Notre chiffre d’affaires va en pâtir puisque nous avons perdu de gros clients. C’est terrible, il faut qu’on trouve une solution définitive à la crise sinon ce sera plus compliqué», prévient-il visiblement attristé par cette situation qui ne laisse également perplexe de nombreux clients habitués aux achats dans les supermarchés. «L’utilisation des chèques et des cartes bancaires nous facilite la tâche dans nos achats et nous évitait de manipuler directement de grosses sommes d’argent. Cela nous permettait également de faire face à certains imprévus. Malheureusement, les grandes surfaces n’acceptent plus ces modes de paiement. Nous sommes obligés d’avoir à tout moment, de la liquidité avec les risques que cela comporte», déplore Kouakou K. F., agent comptable qui est venu faire des achats à Orca. Pour le président national de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci) Soumahoro Farikou, c’est clair que l’on s’achemine inévitablement vers la fermeture de plusieurs commerces dans la mesure où les transactions commerciales à travers les banques ne sont plus possibles. «Les banques n’acceptent plus les chèques. Beaucoup de nos camarades commerçants n’ont pas pu toucher leur argent à cause des problèmes de compensation et de manque de liquidité. Et, ce sont de gros montants qui sont restés bloqués. Ce désordre a conduit à la fermeture d’au moins 11 établissements aujourd’hui. Or, les banques sont un maillon essentiel dans la chaîne des opérations commerciales. Si ce maillon est rompu, c’est clair que c’est tout le système commercial qui risque de s’écrouler», avertit-il. M. Farikou qui rappelle que le commerce qui contribue à hauteur de 1650 milliards de Fcfa dans le budget de l’Etat, a chuté dans l’ordre de 80% durant ces trois derniers mois. Craignant ainsi une banqueroute commerciale si la crise continue de s’enliser. Selon lui, c’est dans ce contexte intenable que le racket, les tracasseries et autres pillages des commerces et des commerçants ont repris ou sont devenus des pratiques éhontées chez certains éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds), fidèles au régime factice de Laurent Gbagbo.
80% des activités commerciales en berne
«Les questions sécuritaires sont devenues vraiment importantes pour les commerçants. De plus en plus, nombreux parmi eux, prétextant qu’ils sont des ressortissants de la Cedeao qui prévoit envoyer l’Ecomog en Côte d’Ivoire pour la résolution de la crise post-électorale, sont systématiquement brutalisés par les Fds et dépouillés de leurs biens. De sorte que beaucoup d’opérateurs économiques ont pris peur et préfèrent fermer boutique temporairement. C’est inacceptable», critique vivement le premier responsable de la Fenacci qui voit en cela, un véritable brigandage orchestré par les soldats aveuglés par les promesses nébuleuses du président déchu. Un tableau du reste affligeant. Soumahoro Farikou estime que, plus que jamais, il faudra que le gouvernement légal de Côte d’Ivoire, incarné par Alassane Ouattara, le choix de la majorité des Ivoiriens, s’installe officielle et définitivement pour mettre le navire ivoire à flots, vers la voie du développement. «Depuis le 28 novembre, la Côte d’Ivoire a un nouveau président qui n’est autre qu’Alassane Ouattara. Nous pensons qu’il doit retrouver toute la plénitude de son pouvoir qu’il a gagné dans les urnes, pour mettre véritablement fin à la cacophonie dans le système bancaire et par la même occasion, relancer l’économie nationale à travers l’application de son programme de société qu’il a largement expliqué aux Ivoiriens. Et sa victoire est le signe que la majorité a adhéré à son projet de société», argumente le leader syndical.
Cissé Cheick Ely