Le forcing opéré par les ministres de Gbagbo n'a rien donné. Ils ont tenté de faire croire que les travailleurs de la SGBCI étaient en phase avec eux. Mais, ce qui nous a été donné de voir hier, au siège de la Sgbci, sis au Plateau, à la Rue des banques, était pitoyable. En effet, répondant à la convocation du prétendu ministre de l'Economie et des Finances de Gbagbo, Désiré Dallo, les travailleurs de la SGBCI, estimés dans leur ensemble à 1000, ont boudé cette rencontre avec l'inspecteur général des Finances, Yapi Bernadin. Il y avait à peine une cinquantaine de personnes dans le hall de la Direction générale. Quasiment des militants de la Majorité présidentielle (Lmp) qui entendaient faire plaisir à leur mentor, mettant en péril même leur travail. Lorsque les portes de la banque ont ouvert aux environs de 10h30 mn, l'on a pu constater la présence de quelques agents, des délégués du personnels, de quelques chefs de services. Ceux-ci sont venus écouter Yapi Bernardin qui a fait savoir qu'il s'agissait d'une ouverture symbolique suivie de l'état des lieux de la banque. C'est dans le hall de la structure que l'inspecteur général des finances a échangé avec le maigre personnel présent. Des personnes très excitées qui refusaient carrément de parler aux journalistes comme si c'étaient les hommes de médias qui les avaient obligés à ouvrir. Finalement, il a été demandé aux journalistes de revenir jeudi ou vendredi prochain pour l'ouverture officielle de la banque. Idem pour les agents, militants du Fpi qui feignent d'ignorer que le système de verrouillage de la banque est guidé depuis la maison-mère (Paris) où se trouve le serveur central.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA