Il ne se passe plus de jour sans que des Ivoiriens par centaines ou par milliers se rassemblent pour marcher et demander que Laurent Gbagbo quitte le pouvoir qu`il usurpe. Après les femmes de Treichville, mercredi dernier, le mouvement a gagné Grand-Bassam, hier, où des femmes ont également pris la rue. Aujourd`hui encore, les femmes et les Ivoiriens épris de justice entendent battre le pavé pour réclamer le départ de Laurent Gbagbo. Le signal donné, hier soir encore par la commune de Treichville, va s`étendre ce matin aux communes de Marcory, de Koumassi et à bien d`autres quartiers d`Abidjan. A l`intérieur du pays, c`est également l`effervescence. Daoukro, Odienné, Bouaké, Korhogo, Dimbokro, Yamoussoukro… ont donné le ton à la mobilisation des populations qui n`entendent laisser Gbagbo voler leur victoire. Le ton, semble-t-il, est donné pour la "révolution orange" dont a parlé le Premier ministre Guillaume Soro. La fermeture des banques avec son corollaire de manque d`argent, de pénurie de gaz et de carburant, de manque de certains médicaments de première nécessité dans les pharmacies. En prime le non payement des salaires des fonctionnaires qu`ont engendré Gbagbo et son clan avec leur entêtement à garder le pouvoir en rajoute à la colère des populations. En clair, ça ne va pas. Gbagbo pourra-t-il résister à ces vagues de soulèvements ?
Michel Kabangoué
Michel Kabangoué