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Politique Publié le samedi 26 février 2011 | Le Patriote

Yamoussoukro : Affrontement entre soldats pro-Gbagbo et populations 8 morts enregistrés dans les deux camps, des munitions et roquettes emportées

Dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 février, la capitale politique ivoirienne, a eu le sommeil troublé. Neuf heures d’intenses et rudes combats ont opposé les soldats pro-Gbagbo et militants RHDP au quartier dioulabougou. Des tirs à l’arme lourde, à la roquette et à l’arme automatique ont tonné de minuit à 9 h du matin.

Les soldats pro-Gbagbo utilisant un blindé léger ont traumatisé la population pendant plusieurs heures. Le bilan partiel fait état de trois soldats pro-Gbagbo et cinq civils tués dont un aliéné mental, de nombreux blessés et un garage incendié. Les populations, qui ont opposé une rude résistance aux mercenaires de Laurent Gbagbo, ont brûlé un cargo et un véhicule 4X4 avant d’emporter des munitions, des lance-roquettes et des kalachnikovs et un pick-up surmonté d’une mitrailleuse 12 /7, abandonnés par les soldats pro-Gbagbo. Mais comment ce combat est-il arrivé dans la ville de la paix de Félix Houphouët-Boigny ?

En effet, selon des témoins, « les mercenaires de Laurent Gbagbo en patrouille dans le quartier populaire Dioulabougou, s’insurgent contre le fait que de jeunes gens érigent des barricades de fortune pour sécuriser leur quartier. A la hauteur d’une gare dénommée « Sans frontière », les mercenaires de Gbagbo tentent de les disperser, en faisant des tirs de sommation. Ces jeunes, pour la plupart des militants du RHDP, se replient en alertant, avec des coups de sifflet, tout le quartier. Une heure plus tard, précisément à minuit, ils investissent tout le quartier. C’est alors que les soldats pro-Gbagbo commencent à tirer à l’arme lourde et automatique, sur tout ce qui bouge. Mais la riposte ne tarde pas. S’ensuivent aussitôt d’intenses combats, qui vont durer 9 heures d’horloge. Ces affrontements vont même empêcher les fidèles musulmans de se rendre à la mosquée pour la prière de 5h. Durant toute la journée d’hier, la ville a été complètement sans âme qui vive. Toutes les rues étaient désertes. Aucun maquis, ni restaurant n’a pu ouvrir les portes. Tous les marchées étaient également fermés.

Mais certaines sources indiquaient, quant à elles, que la nervosité des soldats pro-Gbagbo était due au fait qu’une cache d’armes se trouvant au niveau de la gare « Sans frontière », aurait été vidée de son contenu par des inconnus. Des éléments des mercenaires de Gbagbo sont donc sortis cette nuit avec des armes lourdes et automatiques dans l’intention de procéder à des perquisitions dans les domiciles. Cette thèse est vigoureusement rejetée par les populations. Elles voient dans cette opération, une manœuvre des soldats pro-Gbagbo pour les attaquer alors qu’ils ont choisi de sécuriser le quartier, pour relever le défi lancé par les miliciens qu’ils ont délogés dans le quartier depuis le mois de janvier dernier. Car, ceux-ci, avaient promis de se venger.
Jacquelin Mintoh
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