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Politique Publié le samedi 26 février 2011 | Le Patriote

Mobilisation des femmes pour la Démocratie

L’histoire, dit-on, est un témoignage. Les femmes du RHDP n’entendent pas se dérober. Elles veulent être de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire. Comme leurs mères qui ont marché les 22, 23 et 24 décembre 1949 sur la prison civile de Grand-Bassam, pour réclamer la libération de leurs époux détenus par le pouvoir colonial, elles ont décidé d’assumer leur part de l’histoire. A l’instar des Marie Koré, Henriette Koré, Marguerite William et Raggi Anne Marie, les femmes commencent à se mobiliser pour obtenir la libération de la Côte d’Ivoire.

Le ton a été donné par les amazones de Treichville. Le mercredi 23 février, elles ont marché sur la Garde Républicaine (GR) de Treichville pour réclamer la libération de leurs enfants enlevés par les éléments de la GR. Sous-estimant la détermination des femmes, les hommes du général Dogbo Blé Brunot, pour toute réponse, ont cru bon d’arrêter les meneuses de la marche. Devant la force, les femmes ont opposé la détermination. Le jeudi 24 février, elles ont remis le couvert. Face à la ténacité des amazones, le général Dogbo réputé pour être un des extrémistes du camp du président sortant, n’a eu d’autre choix que de reculer. Il a tout simplement libéré les manifestantes. « On a donné un mot d’ordre pour dire que si on ne libère pas nos enfants dès aujourd’hui (ndlr jeudi dernier), ils verront ce qu’ils n’ont jamais vu. On a répété le même ultimatum devant l’ONUCI qui s’est déplacée à la préfecture de police. Il ne s’agissait rien d’autre que de la libération des femmes arrêtées. Dieu merci, vers 16 h, ils les ont libérées », a expliqué Mme Koné Affou, une des responsables de la marche. Pour autant, les femmes n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin.

Cette victoire, estiment-elles, n’est que le point de départ d’un combat qu’elles comptent mener pour faire triompher la démocratie. « Ne vous dites pas, chères sœurs que nos filles sont libérées et que c’est fini. Ceux qui ont été tués ne doivent pas être morts inutilement. On doit se battre. Ne baissons pas les bras, continuons jusqu’à ce que notre Président soit installé ! », a recommandé Mme Germaine Kouassi, présidente des femmes RHDP de Treichville. Avec Treichville, ce sont toutes les femmes de la Côte d’Ivoire qui entendent se mobiliser pour faire partir Laurent Gbagbo. Il appartient aux femmes, a indiqué Anne Oulotto, porte-parole du Président élu de se lever pour faire barrage à l’imposture. Message reçu cinq sur cinq par ces dernières qui, partout, commencent à se concerter pour sonner la mobilisation. Comme on le constate, l’histoire se répète, elle est en marche.
Dao Maïmouna
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