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Société Publié le mardi 1 mars 2011 | AFP

Combats à Abidjan: des civils "pris au piège", s`alarme le HCR

© AFP
Women fleeing ongoing violence in the Abobo neighborhood carry belongings on their heads as they attempt to walk to safer parts of the city, in Abidjan
ABIDJAN - Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) s`est
inquiété mardi du sort de civils "pris au piège" dans un quartier d`Abidjan où
se sont affrontés la semaine dernière forces fidèles au président ivoirien
sortant Laurent Gbagbo et insurgés armés.

Dans le quartier d`Abobo (nord), fief du rival de M. Gbagbo, Alassane
Ouattara, "certaines informations font état d`un grand nombre de corps sans
vie, de bus réduits en cendres, de magasins pillés et de jeunes miliciens qui
attaquent les maisons", indique l`agence onusienne sur son site internet.

Elle se dit "préoccupée par la situation des civils pris au piège" à Abobo.

Alors que des milliers de familles ont fui le quartier après ces combats à
l`arme lourde, le HCR, s`appuyant sur des témoignages, avance que "des groupes
armés auraient empêché d`autres habitants de partir".

"Les autorités de l`Eglise nous ont informés que quelque 60 familles,
principalement des femmes et des enfants, sont prises au piège dans les locaux
d`une église car des hommes armés leur interdisent de quitter Abobo. Ils n`ont
ni vivres, ni eau, ni installations sanitaires et des corps sans vie se
trouveraient à proximité", a ajouté l`agence, réclamant "un accès humanitaire"
à la population.

Selon le HCR, "des familles ont été forcées de donner de l`argent ou des
effets personnels avant d`être autorisées à partir".

De son côté, le coordinateur de Médecins sans frontières (MSF), le docteur
Issoufou Salah, a évoqué une "situation sanitaire inquiétante".

"Avec la précarité, la promiscuité dans lesquelles se trouvent les
déplacés, il y a un risque de voir accroître certaines pathologies", a-t-il
dit à l`AFP, rappelant que le choléra est apparu en début d`année dans un
quartier voisin d`Abobo.


En outre, à Abobo "des structures (sanitaires) ne sont pas fonctionnelles
pour des questions de sécurité", a souligné le Dr Salah.

Il y a aussi, a-t-il averti, "des problèmes d`approvisionnement en
médicaments" liés au bouleversement du secteur bancaire causé par la crise
politique, et qui se traduit par la fermeture des banques privées et un manque
de liquidité.

"Les structures sanitaires manquent de liquidité, or les grossistes
n`acceptent plus de livrer les médicaments sans du cash", a-t-il expliqué.
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