Des marches éclatées et de soutien au président élu Alassane Ouattara sont prévues ce jeudi dans toute le pays et particulièrement dans la zone gouvernementale a annoncé Koné Maméry, le coordonateur national de la Révolution Orange et président du Réseau pour la démocratie et le développement en Afrique (Redda). Il l’a annoncé hier au Ranhôtel au cours d’une conférence de presse. Le conférencier a lancé un appel à tous les démocrates et aux Ivoiriens de se mobiliser et de sortir massivement aujourd’hui. « Ces marches partiront des centres villes jusqu’aux préfectures et sous-préfectures pour lire une motion de soutien au président de la République Alassane Ouattara », a déclaré Koné Maméry, du mouvement révolutionnaire orange. Bien avant, il a dénoncé les tueries et les enlèvements orchestrés par le régime de Laurent Gbagbo contre les militants et sympathisants du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), pendant la période postélectorale. « Le bilan des massacres fait ressortir à ce jour plus 1200 tués et plusieurs charniers, dissimulés ça et là, dans la partie sud du pays, notamment, dans le district d’Abidjan, à Issia, Saïoua, Soubré et à Tabou », a-t-il dénoncé. Selon le coordonnateur national de la Révolution Orange, l’escalade de la violence n’a plus de limite. « La guerre civile voulue par Gbagbo et son clan est en marche. Notre pays est en danger et menacé de disparition parce que Gbagbo vient d’acquérir trois hélicoptères d’attaque de type MI-24 », a dénoncé Koné Maméry. Il a aussi évoqué l’interruption de l’eau et de l’électricité dans les zones centre, nord et ouest (Cno), depuis le lundi dernier. Selon lui, Gbagbo a décidé d’assassiner les populations vivant dans les zones Cno pour n’avoir pas voulu lui accorder leurs suffrages pendant le scrutin présidentiel du 28 novembre 2010. Ainsi, la Coordination nationale pour la révolution orange et le Redda, conduite par Koné Maméry, en appelle à toutes les organisations de défense des droits humains pour dénoncer cette violation flagrante des droits élémentaires des populations des zones Cno. Elle se réserve le droit de traduire Laurent Gbagbo devant les juridictions internationales. « Aujourd’hui, quand tu es ressortissant du Nord ou baoulé, et tu tombes sur les barrages dressés par les jeunes pro-Gbagbo dans la partie sud de la Côte d’Ivoire, notamment, à Adzopé et à Yopougon dans le district d’Abidjan, tu es immédiatement brulé vif. Populations de Côte d’Ivoire, allons-nous accepter de continuer à se faire tuer un à un de la sorte ? Nous disons non et demandons qu’il faille se mobiliser pour faire barrage à ce génocide qui est en marche », a lancé le conférencier. Et Koné Maméry de demander à l’Onuci d’intensifier et de muscler ses actions en vue de la protection des civils.
Denis Koné à Bouaké
Denis Koné à Bouaké
