Depuis le mardi 1er mars 2011, huit (8) journaux ivoiriens ont suspendu de façon volontaire leurs publications, ont-ils dit, «jusqu’à nouvel ordre ». Pour soutenir leur décision, ces journaux avancent, globalement, des raisons de sécurité et des menaces de sanctions ciblées du Conseil national de la presse (Cnp). Le Cnp informe l’opinion nationale et internationale qu’au nombre des huit journaux signataires de ladite décision, quatre (4) n’ont fait, jusqu’à la date du 1er mars 2011, l’objet d’aucune sanction, encore moins de «menaces de sanction» disciplinaire. Seul le quotidien Le Nouveau Réveil a écopé d’une suspension de six parutions pour faute professionnelle grave et avérée. Par ailleurs, un de ces journaux avait déjà annoncé, bien avant l’entrée en activité du nouveau Conseil national de la presse, son intension de cesser de paraître, avait-il affirmé, «pour des raisons de sécurité » de ses agents. Dans la réalité des faits, le Cnp note qu’en raison de la situation délicate de la crise post-électorale que traverse le pays, tous les organes de presse et leurs agents sont exposés aux mêmes difficultés, sans distinction de ligne éditoriale. Ainsi: Au quotidien Nord Sud Quotidien, un agent est porté disparu;
-Au quotidien Notre Voie, un agent a été enlevé à son domicile et tué à Koumassi;
-Au Quotidien d’Abidjan, un agent a été sévèrement molesté et blessé par des émeutiers à Port-Bouët. De tout ce qui précède, le Cnp fait le net constat qu’aucun groupe particulier de journaux n est visé par des sanctions ou attaques ciblées. La situation sécuritaire est difficile pour tous les professionnels. De plus, ces journaux se sont organisés en un «Collectif pour les acquis du 28 novembre 2010 ». C’est un objectif politique qui n’a rien à voir avec la profession de journaliste organisée par la loi. C’est pourquoi, autorité indépendante chargée de veiller à la liberté de la presse et à la pluralité des lignes éditoriales, dans le strict respect des lois républicaines et du Code de déontologie édictée depuis 1992 par les journalistes eux-mêmes, le Cnp:
1°) Prend acte de la décision d’autocensure librement prise par les huit journaux, sans aucune pression particulière et ciblée contre eux;
2°) Déclare qu’il n’a jamais suspendu huit journaux à la fois et ne se sent donc concerné ni de près ni de loin par les accusations de sanctions ciblées invoquées par le Collectif pour les acquis du 28 novembre 2010;
3°) Continue d’agir auprès des autorités compétentes pour la sécurité des journalistes dans l’exercice de leur profession;
4°) Réitère les termes de son communiqué du 18 février 2011 invitant tous les professionnels des médias à éviter, dans le libre exercice de leur profession, les dérapages graves qui mettent à mal la cohésion sociale et les fondements de la Nation.
Fait à Abidjan, le 2 mars 2011
Pour le Conseil national de la presse.
Le président
Déby Dalli Gbalawoulou
-Au quotidien Notre Voie, un agent a été enlevé à son domicile et tué à Koumassi;
-Au Quotidien d’Abidjan, un agent a été sévèrement molesté et blessé par des émeutiers à Port-Bouët. De tout ce qui précède, le Cnp fait le net constat qu’aucun groupe particulier de journaux n est visé par des sanctions ou attaques ciblées. La situation sécuritaire est difficile pour tous les professionnels. De plus, ces journaux se sont organisés en un «Collectif pour les acquis du 28 novembre 2010 ». C’est un objectif politique qui n’a rien à voir avec la profession de journaliste organisée par la loi. C’est pourquoi, autorité indépendante chargée de veiller à la liberté de la presse et à la pluralité des lignes éditoriales, dans le strict respect des lois républicaines et du Code de déontologie édictée depuis 1992 par les journalistes eux-mêmes, le Cnp:
1°) Prend acte de la décision d’autocensure librement prise par les huit journaux, sans aucune pression particulière et ciblée contre eux;
2°) Déclare qu’il n’a jamais suspendu huit journaux à la fois et ne se sent donc concerné ni de près ni de loin par les accusations de sanctions ciblées invoquées par le Collectif pour les acquis du 28 novembre 2010;
3°) Continue d’agir auprès des autorités compétentes pour la sécurité des journalistes dans l’exercice de leur profession;
4°) Réitère les termes de son communiqué du 18 février 2011 invitant tous les professionnels des médias à éviter, dans le libre exercice de leur profession, les dérapages graves qui mettent à mal la cohésion sociale et les fondements de la Nation.
Fait à Abidjan, le 2 mars 2011
Pour le Conseil national de la presse.
Le président
Déby Dalli Gbalawoulou