La nouvelle est tombée hier drue et telle un couperet. Les Forces Armées des Forces nouvelles ont pris pieds hier dans la ville de Toulépleu. Elles y sont arrivées, a-t-on appris, âpres d`âpres batailles pendant plusieurs contre les miliciens constitués en forces d`auto-défense et les mercenaires libériens qui les appuyaient. De Danané où elles étaient jusque-là basée, les FAFN sont arrivées à Toulépleu après que leur positions aient été attaquées, aux environs de Téapleu, il ya plus d`une semaine par des détachements de miliciens et de mercenaires partis de Toulépleu en vue de repousser les éléments des FN. Mais, la bataille qui a éclaté, a progressé vers Toulépleu, en passant par Zouhan-Hounien et Bin-Houyé tombées successivement aux mains des FN. Ce n`est donc qu`hier que Toulépleu est aussi tombée. Avant l`arrivée des FAFN, la ville de Toulépleu était aux mains des mercenaires qui y ont semé désolation, pillages et destruction, avec à la clé le meurtre du lieutenant Zouzouko, des FDS, du censeur du Lycée et de beaucoup d`autres dégâts. Hier donc, les mercenaires ont dû, avec armes et bagages (remplis dans plusieurs camions interceptés) se replier vers le Libéria d`où ils sont venus. Les populations, qui avaient fui devant les mercenaires, se demandent si l`arrivée des FAFN leur apportera la quiétude. Surtout que les FAFN, ont annoncé combattre pour protéger les populations contre les miliciens et mercenaires. Des sources nous ont appris qu`hier déjà, les responsables des combattants FN auraient commencé à prendre contact avec les chefs coutumiers en vue de l`entente et de la création d`une atmosphère de paix et de sérénité. Accueillies par certaines populations en libérateurs, les FAFN entendent rapidement faire reprendre la vie normale à Toulépleu. Avec leur arrivée à Toulépleu, d`aucuns pensent que c`est la voie des mercenaires qui est ainsi coupée. Il y avait un contingent de l`ONUCI à Toulépleu. Mais devant la menace des miliciens et mercenaires, le contingent béninois a dû partir de Toulépleu. Si l`ONUCI était restée là, elle aurait sans doute créé une zone tampon infranchissable.
Laurent Beugré
Laurent Beugré