Briguera-t-il un nouveau mandat à la tête de la Fédération ivoirienne de football ? A quelques semaines de l'assemblée générale de la Fif, le président sortant Jacques Anouma laisse l'opinion sportive ivoirienne dans un flou . En réalité, le locataire de la maison de verre de Treichville fait ses petits calculs pour gagner du temps. Même si dans une interview accordée récemment sur son site, le patron du football ivoirien se dit être à son dernier mandat. " Parce que mon mandat finit fin mars. Donc, comme je le dis pratiquement depuis deux ans, ça ne m'intéresse plus. La Fédération ivoirienne de football (Fif), a besoin de, je ne dirai pas d'un sang nouveau, mais plutôt d'une nouvelle dynamique. " En réalité, Jacques Anouma ne semble pas être catégorique et laisse une fenêtre bien ouverte. Parce que plus loin, le patron de la Fif confie son sort à ses pairs, présidents de clubs. " Maintenant, ça peut changer et puis l'équipe dirigeante actuelle présentera un candidat. Ça c'est sûr. Je ne crois pas que de tous mes collaborateurs, on ne puisse pas trouver quelqu'un qui soit intéressé par la suite du travail. On trouvera forcément quelqu'un dans cette équipe pour continuer le travail. Evidement, vous direz pourquoi pas vous ? Evidemment, ça ne dépend pas que de moi. Ça dépend des clubs d'abord. Est-ce que ces clubs souhaitent vraiment que je continue la mission ? ". Autrement dit, le président de la Fif pourrait donc briguer un autre mandat au cas où ses pairs lui renouvelleraient leur confiance. A ce niveau, ce serait chose pratiquement faite à en croire la majorité des présidents de clubs qui voient en l'actuel président de la Fif, l'homme de la situation. Une confiance basée sans nul doute sur les succès des Eléphants au plan continental et surtout la subvention financière perçue chaque debut de saison. Ceci dit, l'obstacle de la volonté du Jacques Anouma de demeurer à la tête du football ivoirien n'est pas à ce niveau. Il est plutôt ailleurs. Particulièrement au niveau de la situation politique actuelle et de l'issue que prendra la crise post électorale. Proche collaborateur de Laurent Gbagbo, le président de la Fif veut lier son avenir à la tête de la Fédération ivoirienne à celui de son patron. Il ne le cache d'ailleurs pas. " Je suis quand même collaborateur du Président Gbagbo et c'est sûr que son avis va compter. ".Il est donc clair que si le Président Gbagbo demeure au Palais présidentiel, son directeur financier ne trouvera pas d'inconvénients à rester au poste de président de la FIF avec la bénédiction de celui-ci. Le cas contraire favoriserait un refus de briguer un autre mandat. Surtout en tenant compte de la difficile cohabitation avec le Ministre des Sports Dagobert Banzio qu'il croiserait hélas sur son chemin. " . Ça fait donc trop de conditions pour que je puisse repartir. Surtout, ce dernier évènement m'a beaucoup marqué. Et puis, je n'oublie pas le drame du 29 mars 2009 où j'ai vu des personnes que je considère comme des amis, même le ministre des Sports de l'époque, à la limite, se serait réjoui qu'on m'ait mis en prison. Ce ne sont pas des choses qu'on oublie facilement ". D'ici là, Jacques Anouma attend de voir " clair " avant de se décider.
De Bouaffo
De Bouaffo