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Politique Publié le jeudi 10 mars 2011 | Nord-Sud

L’Ua donne raison à la Cedeao

Retour à la case-départ ! L’entrée forcée de l’Union africaine (Ua) dans la résolution de la crise ivoirienne n’aura rien apporté sinon perdre le temps à la Côte d’Ivoire. Et, aujourd’hui, après avoir empiré la souffrance des Ivoiriens, les ‘’intrus’’ reconnaissent, finalement, que ce dossier est celui de la Cedeao. « La Côte d’Ivoire se trouve en Afrique de l’Ouest. Sur le continent, nous gérons nos problèmes à travers nos blocs régionaux. La crise ivoirienne est suivie par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). L’Afrique du Sud, elle, appartient à la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) », a soutenu Nkona-Mashabane, chef de la diplomatie sud-africaine dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Jeune Afrique. Au-delà, il faut comprendre que l’organisation africaine reconnaît, comme l’avait dit la Cedeao, qu’il faut obliger le mauvais perdant d’Abidjan à partir. Alors que la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) faisait pression sur le perdant, Laurent Gbagbo, qu’elle voulait obliger à céder le pouvoir, l’Ua a improvisé une médiation qui a fait traîner les choses en prétextant vouloir une « résolution pacifique ». Au grand bonheur de l’ex-chef d’Etat pour qui chaque jour passé dans le palais illégalement occupé est une victoire. En effet, réuni le 28 janvier dernier à Addis-Abéba, le Conseil paix et sécurité (Cps) de l’union a décidé de l’envoi d’une mission d’experts en vue « d’évaluer » le processus électoral. Laquelle mission devait rendre compte de ses conclusions à un panel de cinq chefs d’Etat désigné à cet effet. Et, des décisions « contraignantes » arrêtées par ledit panel étaient censées être prises pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise. Depuis, de l’eau, beaucoup d’eau même, a coulé sous le pont Houphouet-Boigny. La crise est demeurée intacte. Pendant que, la situation s’est enlisée. Un peu plus de dix jours après, soit le 9 février, la réunion du Cps, la cellule médico-sociale du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) a dressé le bilan de deux mois d’excès contre ses militants : « 1124 blessés dont 199 graves 23 actuellement hospitalisés, 495 décès, 51 détenus et plus de 100 disparus ». Certaines de ces victimes pourraient être qualifiées de victimes de l’Ua. Car, entre le Sommet du 28 et le point des tueries le 9 février, beaucoup d’autres personnes ont été tuées. L’entrée en scène du mystérieux commando qui a endeuillé plusieurs familles de Fds est postérieure à ce sommet. Tout comme le massacre de femmes, le jeudi 3 mars dernier, à Abobo par les soldats de Laurent Gbagbo. Un crime qui a scandalisé toutes les personnes qui ont encore un brin d’humanisme. A ce sujet, les Etats Unis avaient fait allusion à une « faillite morale » de Laurent Gbagbo. Peut-être que la même chose devrait être dite concernant les chefs d’Etat de l’Ua qui ont tout fait pour se mêler de la crise ivoirienne. Ce ne serait pas être trop dur dans la mesure où il est su de tous que certains d’entre eux défendaient plus leur business que l’intérêt du peuple ivoirien. Leur cupidité et leur affairisme ont donné le temps à Lmp d’armer ses miliciens et ses mercenaires.

Bamba K. Inza
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