Football-Saison 2011 - Voici le plan d’urgence de Jacques Anouma

Depuis Paris où il est actuellement en mission, Jacques Anouma, président de la FIF et membre des comités exécutifs de la FIFA et de la CAF, tient à rassurer toute la famille du football ivoirien. Il se dit peiné et affecté par le report du début de la nouvelle saison et promet un plan d’urgence pour les clubs engagés en compétitions africaines.

Où va la Côte d’Ivoire et par ricochet son football ? Nous ne sommes pas méchants, juste réalistes. L’horizon paraît plus que sombre. Plus rien ne va. Au point où tout le monde se demande s’il y aura un championnat de football cette saison. Sentant l’inquiétude, Jacques Anouma, depuis Paris, veut surtout rassurer les clubs engagés en compétitions africaines. « J’ai une pensée spéciale pour nos clubs engagés en Coupes africaines (Asec, JCAT, Africa Sports). Je voudrais les engager à garder le cap. Il faut voir avec la Ligue professionnelle, dans quelle mesure organiser des rencontres semblables au dernier Tournoi des Africains, afin de leur permettre de rester en jambes. Leur situation nous préoccupe spécialement et nous sommes à pied d’œuvre dans la recherche des solutions afin de leur permettre de mieux représenter la Côte d’Ivoire sur la place africaine », a-t-il déclaré sur le site de la Fédération ivoirienne de football, totalement impuissant. Anouma partage d’ailleurs sa peine vis-à-vis du monde sportif suite au report de la saison. « C’est à notre corps défendant que nous nous sommes trouvés dans l’obligation de donner notre accord à la Ligue professionnelle pour prendre cette regrettable décision. Aux clubs, aux joueurs, aux acteurs de la Ligue 1 et 2, ainsi que de la Division 3 et des Ligues régionales, je voudrais dire combien de fois je suis peiné et affecté par la situation », a-t-il poursuivi. Avant de se lâcher : « La vérité, c’est que la FIF se trouve dans une situation intenable. Pour débuter la nouvelle saison, il aurait fallu mettre à la disposition des clubs, non seulement la première tranche de leur subvention, mais aussi disposer de liquidité pour le financement des frais d’organisation. Toutes choses devenues impossibles à cause de la situation actuelle et surtout de la crise bancaire qui fait que les fonds ne peuvent être mis à la disposition de la FIF. Les sponsors aussi ne savent pas comment honorer leurs engagements vis à vis de la FIF. Ce n’est vraiment pas facile pour tout le monde. Je demande humblement aux clubs de continuer à faire confiance à la Ligue Professionnelle qui nous informe au quotidien. Qu’ils gardent leur patience. N’étant pas tenus par le fétichisme des délais, nous pensons que les choses démarreront dès que la situation va s’améliorer », jure Jacques Anouma.


Guy-Florentin Yaméogo