C’est avec l’arrivée de Bédié au pouvoir, que cette redevance fera son entrée dans les mœurs des Ivoiriens. Une taxe ayant pour objectif de faire avancer notre télévision nationale. Ainsi, tout citoyen habitant la Côte d’Ivoire, abonné à la CIE et ayant à son compteur 10 A ou plus est touché par cette décision. En effet, seuls les consommateurs de moins de 10 A ne sont pas concernés par cette nouvelle donne et nul ne peut y contrevenir comme cela peut se faire dans d’autres secteurs ou activités économiques étant donné que, cette redevance entre dans le total de notre facture d’électricité. Chaque fois que, nous recevons nos factures d’électricité, nous devons obligatoirement y ajouter la somme de 2000 F CFA (deux mille francs). Et ce, que l’on ait une télévision ou pas. Qu’on soit abonné à d’autres chaînes étrangères ou pas. Pis, que l’on regarde la télévision ivoirienne ou pas. Et, contre mauvaise fortune bon cœur, tout le monde s’est plié à cette nouvelle loi. Mais la question est de savoir si aujourd’hui, cette redevance a encore sa raison d’être.
En effet, instituée dans notre pays à l’instar de nombre de pays développés comme la France, elle a pour but principal de donner une autre dimension à ce service public. La faire entrer dans une ère nouvelle avec une programmation à la hauteur des pays modernes avec une télévision professionnelle et attractive. Des programmes aussi alléchants que diversifiés avec des journalistes, animateurs etc. aussi performants que professionnels. Car, ils étaient nombreux les Ivoiriens nostalgiques de la télé des années 60 à 90 où la télévision ivoirienne était à son paroxysme avec une génération de journalistes, animateurs, techniciens. Ils étaient aussi cultivés, créatifs, innovateurs, professionnels, féconds, originaux que talentueux. Une époque dorée qui a fait la gloire, la fierté et la renommée des Ivoiriens et ce malgré l’absence du multipartisme; et qui a élevé par leur génie créateur parfois au rang d’icônes des gens comme feus Roger Fulgence Kassy, Serges Pacôme Aoulou, Joseph Diomandé, Yves Zogbo Junior, Maci Domingo, Ben Soumahoro, Danièle Bony-Claverie, Bandaman Débach, Koné Siriki Sil etc. C’était la période faste du professionnalisme, de la passion et de l’inventivité. Une télévision qui au fil du temps prendra du plomb dans l’aile.
Avec le temps, le nombre d’Ivoiriens mécontents s’est accru de façon considérable. Qui n’est pas un jour monté au créneau ou n’a pas dénoncé ou décrié cette télévision où on ne sert la plupart du temps qu’une musique de très mauvaise qualité, des danses aussi obscènes et ridicules les unes que les autres, des soap-opéras, ces séries de seconde zone ; une télévision aussi insipide qu’abrutissante qui a conduit nombre de foyers à s’abonner aux chaînes étrangères. Parce que de débats de haute volée, d’émissions culturelles instructives, de documentaires, de jeux faisant appel au savoir, rien, nada sinon tellement peu, approximatifs et vides que l’on reste sur sa faim. Même le niveau de culture intellectuel, la diction, le langage, le vocabulaire des animateurs toutes tendances confondues de notre petit écran ont été remis en question et parfois sévèrement critiqués par des Ivoiriens las de voir autant de médiocrité au point où excédés ; l’on finira par appeler La Première « La chaîne des grands énervements» au lieu de «La chaîne des grands évènements » comme le revendique son slogan. Néanmoins, malgré cette chaîne cathodique où lorsque l’on ne mange pas, on danse et si on ne danse pas, on mange ; malgré leur insatisfaction et leur ressentiment, bon an mal an, tout le monde a continué à payer. Mais depuis le 28 novembre 2010 ; devrions-nous continuer à la payer ?
Déjà au second tour, nombre de voix s’élevaient déjà pour dénoncer le parti pris de la RTI en général et de La Première en particulier. En effet, celle-ci avait déjà amorcé un virage à 180° qui n’a pas manqué d’interpeller plus d’un Ivoirien et plus d’un observateur étranger. Jusqu’à la date fatidique du 28 novembre 2010 où l’on assistera officiellement à la naissance d’une nouvelle télévision en lieu et place de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI). La Deux, disparaîtra pour ne former avec La Première qu’une seule et même chaîne. Un espace audiovisuel que les Ivoiriens dans leur majorité appellent désormais « Télévision LMP » puisque seuls les activités, évènements, débats, activités se rapportant au FPI et ses alliés y sont diffusés de même que peuvent s’exprimer tous ceux et celles qui vont dans le sens de leur sens. Ivoirien ou étranger, peu importe pourvu que vous ayez une voix LMP vu qu’aucun autre son surtout discordant n’y est accepté encore moins toléré. Une télévision propagandiste, aux ordres et au profit d’un seul groupe et de ses intérêts. Scindant de facto, les téléspectateurs en deux groupes : ceux qui la regardent et ceux qui préfèrent s’abstenir et opter pour les chaînes étrangères. Cependant, l’on peut affirmer sans l’ombre d’un doute et sans aucune statistique ou sondage que, le taux de ceux qui ont décidé de la boycotter sont plus nombreux étant donné qu’ils ont été 54,10% à avoir voté pour Alassane Ouattara donc pour le RHDP et l’UPCI, ses alliés. Au regard de ce qui précède, et depuis la naissance de la TCI (Télévision de Côte d’Ivoire) dont le slogan est « La télé de la paix », peut-on encore nous obliger à payer une redevance pour une télévision dans laquelle, ils sont nombreux les Ivoiriens qui ne s’y reconnaissent plus et ne la regardent donc plus ? A quoi sert cette redevance si, ceux qui sont censés servir les Ivoiriens ont opté pour la division et la propagande au profit d’un seul groupe ? Prenant de facto fait et cause non pas pour le peuple ivoirien dans son ensemble ; qu’ils ont promis servir, mais pour une minorité. Une décision doit être prise car cette redevance relève aujourd’hui d’une injustice. Oui, au nom de quoi devrions-nous encore continuer à payer une redevance qui peut être assimilé à un racket ? Un racket légal mais un racket tout de même.
Marie-Laure AYÉ
En effet, instituée dans notre pays à l’instar de nombre de pays développés comme la France, elle a pour but principal de donner une autre dimension à ce service public. La faire entrer dans une ère nouvelle avec une programmation à la hauteur des pays modernes avec une télévision professionnelle et attractive. Des programmes aussi alléchants que diversifiés avec des journalistes, animateurs etc. aussi performants que professionnels. Car, ils étaient nombreux les Ivoiriens nostalgiques de la télé des années 60 à 90 où la télévision ivoirienne était à son paroxysme avec une génération de journalistes, animateurs, techniciens. Ils étaient aussi cultivés, créatifs, innovateurs, professionnels, féconds, originaux que talentueux. Une époque dorée qui a fait la gloire, la fierté et la renommée des Ivoiriens et ce malgré l’absence du multipartisme; et qui a élevé par leur génie créateur parfois au rang d’icônes des gens comme feus Roger Fulgence Kassy, Serges Pacôme Aoulou, Joseph Diomandé, Yves Zogbo Junior, Maci Domingo, Ben Soumahoro, Danièle Bony-Claverie, Bandaman Débach, Koné Siriki Sil etc. C’était la période faste du professionnalisme, de la passion et de l’inventivité. Une télévision qui au fil du temps prendra du plomb dans l’aile.
Avec le temps, le nombre d’Ivoiriens mécontents s’est accru de façon considérable. Qui n’est pas un jour monté au créneau ou n’a pas dénoncé ou décrié cette télévision où on ne sert la plupart du temps qu’une musique de très mauvaise qualité, des danses aussi obscènes et ridicules les unes que les autres, des soap-opéras, ces séries de seconde zone ; une télévision aussi insipide qu’abrutissante qui a conduit nombre de foyers à s’abonner aux chaînes étrangères. Parce que de débats de haute volée, d’émissions culturelles instructives, de documentaires, de jeux faisant appel au savoir, rien, nada sinon tellement peu, approximatifs et vides que l’on reste sur sa faim. Même le niveau de culture intellectuel, la diction, le langage, le vocabulaire des animateurs toutes tendances confondues de notre petit écran ont été remis en question et parfois sévèrement critiqués par des Ivoiriens las de voir autant de médiocrité au point où excédés ; l’on finira par appeler La Première « La chaîne des grands énervements» au lieu de «La chaîne des grands évènements » comme le revendique son slogan. Néanmoins, malgré cette chaîne cathodique où lorsque l’on ne mange pas, on danse et si on ne danse pas, on mange ; malgré leur insatisfaction et leur ressentiment, bon an mal an, tout le monde a continué à payer. Mais depuis le 28 novembre 2010 ; devrions-nous continuer à la payer ?
Déjà au second tour, nombre de voix s’élevaient déjà pour dénoncer le parti pris de la RTI en général et de La Première en particulier. En effet, celle-ci avait déjà amorcé un virage à 180° qui n’a pas manqué d’interpeller plus d’un Ivoirien et plus d’un observateur étranger. Jusqu’à la date fatidique du 28 novembre 2010 où l’on assistera officiellement à la naissance d’une nouvelle télévision en lieu et place de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI). La Deux, disparaîtra pour ne former avec La Première qu’une seule et même chaîne. Un espace audiovisuel que les Ivoiriens dans leur majorité appellent désormais « Télévision LMP » puisque seuls les activités, évènements, débats, activités se rapportant au FPI et ses alliés y sont diffusés de même que peuvent s’exprimer tous ceux et celles qui vont dans le sens de leur sens. Ivoirien ou étranger, peu importe pourvu que vous ayez une voix LMP vu qu’aucun autre son surtout discordant n’y est accepté encore moins toléré. Une télévision propagandiste, aux ordres et au profit d’un seul groupe et de ses intérêts. Scindant de facto, les téléspectateurs en deux groupes : ceux qui la regardent et ceux qui préfèrent s’abstenir et opter pour les chaînes étrangères. Cependant, l’on peut affirmer sans l’ombre d’un doute et sans aucune statistique ou sondage que, le taux de ceux qui ont décidé de la boycotter sont plus nombreux étant donné qu’ils ont été 54,10% à avoir voté pour Alassane Ouattara donc pour le RHDP et l’UPCI, ses alliés. Au regard de ce qui précède, et depuis la naissance de la TCI (Télévision de Côte d’Ivoire) dont le slogan est « La télé de la paix », peut-on encore nous obliger à payer une redevance pour une télévision dans laquelle, ils sont nombreux les Ivoiriens qui ne s’y reconnaissent plus et ne la regardent donc plus ? A quoi sert cette redevance si, ceux qui sont censés servir les Ivoiriens ont opté pour la division et la propagande au profit d’un seul groupe ? Prenant de facto fait et cause non pas pour le peuple ivoirien dans son ensemble ; qu’ils ont promis servir, mais pour une minorité. Une décision doit être prise car cette redevance relève aujourd’hui d’une injustice. Oui, au nom de quoi devrions-nous encore continuer à payer une redevance qui peut être assimilé à un racket ? Un racket légal mais un racket tout de même.
Marie-Laure AYÉ