ADDIS ABEBA - Fort du soutien réitéré et sans équivoque de l`Union africaine, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara poursuivait vendredi son offensive diplomatique en se rendant au Nigeria et annonce son retour à Abidjan dans les prochains jours.
Après le panel de l`UA jeudi, M. Ouattara a rencontré vendredi, toujours à
Addis Abeba, les ambassadeurs et représentants d`une trentaine de pays et
organisations internationales, leur demandant de le "soutenir" dans ses
fonctions de "président élu de la République de Côte d`Ivoire".
Il doit se rendre à la mi-journée au Nigeria pour y rencontrer le président
Goodluck Jonathan, président en exercice du Conseil de paix et de sécurité
(CPS) de l`UA, resté à Abuja pour cause de campagne électorale.
Jeudi, le CPS a avalisé les propositions du panel de l`UA sur la Côte
d`Ivoire, qui a confirmé sans ambiguïté la victoire de M. Ouattara au scrutin
présidentiel contesté du 28 novembre.
Le camp rival du président sortant Laurent Gbagbo, qui lui n`avait pas fait
le déplacement à Addis Abeba, a rejeté "catégoriquement" ces conclusions, en
théorie "contraignantes", et a agité la menace d`une reprise de la guerre
civile.
Pour sa première sortie hors du pays --et de l`hôtel du Golf où il vit
retranché à Abidjan sous le blocus de forces pro-Gbagbo-- depuis le début de
la crise, M. Ouattara a donc remporté une importante victoire diplomatique:
une reconnaissance incontestée sur le continent africain, où le régime de M.
Gbagbo affirmait pourtant récemment compter de nombreux "alliés".
Sans doute soucieux de capitaliser ce succès, Alassane Ouattara a multiplié
les rendez-vous diplomatiques pour mobiliser la communauté internationale
autour de son futur "gouvernement d`union nationale", avant son retour annoncé
à Abidjan "dans les prochains jours".
"Je suis très heureux d`être devant vous ce matin pour solliciter votre
soutien", a-t-il lancé vendredi matin, devant un parterre de diplomates, peu
avant une rencontre avec le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi.
"Il est important que la Côte d`Ivoire, il y a dix ans encore la troisième
économie d`Afrique (...), retrouve son rôle de leadership. Mon ambition est
que mon pays retrouve son rang", a plaidé M. Ouattara.
"Je mettrai en place un gouvernement d`unité nationale où tous les
principaux partis sont représentés", a-t-il répété, se disant par ailleurs
convaincu que la position de l`UA allait conduire à "un changement complet du
comportement dans la hiérarchie de l`armée" ivoirienne.
A Abuja, il s`entretiendra avec M. Jonathan --partisan de la ligne dure
contre M. Gbagbo-- de la prochaine réunion du Conseil de paix et de sécurité
de l`UA, prévue le 24 mars dans la capitale nigériane, et consacrée à la mise
en oeuvre des décisions de l`UA sur la Côte d`Ivoire.
Aux yeux de ses partisans, cette première sortie internationale de M.
Ouattara ne sera cependant vraiment réussie qu`avec un retour effectif sur le
sol ivoirien à Abidjan, où l`interdiction de vols des aéronefs de l`Onuci et
de la force française Licorne annoncée par le gouvernement de M. Gbagbo
pourrait compliquer sa réinstallation à l`hôtel du Golf.
Interrogé vendredi matin à ce propos, M. Ouattara s`est dit "pas du tout
préoccupé" par cette interdiction. "Je crois que l`Onuci et Licorne continuent
de voler en Côte d`Ivoire", a-t-il simplement commenté, alors qu`on ignore
encore par quel moyen --hélicoptère ou convoi blindé-- celui-ci a quitté
l`hôtel du Golf mercredi pour se rendre à Addis Abeba.
Après le panel de l`UA jeudi, M. Ouattara a rencontré vendredi, toujours à
Addis Abeba, les ambassadeurs et représentants d`une trentaine de pays et
organisations internationales, leur demandant de le "soutenir" dans ses
fonctions de "président élu de la République de Côte d`Ivoire".
Il doit se rendre à la mi-journée au Nigeria pour y rencontrer le président
Goodluck Jonathan, président en exercice du Conseil de paix et de sécurité
(CPS) de l`UA, resté à Abuja pour cause de campagne électorale.
Jeudi, le CPS a avalisé les propositions du panel de l`UA sur la Côte
d`Ivoire, qui a confirmé sans ambiguïté la victoire de M. Ouattara au scrutin
présidentiel contesté du 28 novembre.
Le camp rival du président sortant Laurent Gbagbo, qui lui n`avait pas fait
le déplacement à Addis Abeba, a rejeté "catégoriquement" ces conclusions, en
théorie "contraignantes", et a agité la menace d`une reprise de la guerre
civile.
Pour sa première sortie hors du pays --et de l`hôtel du Golf où il vit
retranché à Abidjan sous le blocus de forces pro-Gbagbo-- depuis le début de
la crise, M. Ouattara a donc remporté une importante victoire diplomatique:
une reconnaissance incontestée sur le continent africain, où le régime de M.
Gbagbo affirmait pourtant récemment compter de nombreux "alliés".
Sans doute soucieux de capitaliser ce succès, Alassane Ouattara a multiplié
les rendez-vous diplomatiques pour mobiliser la communauté internationale
autour de son futur "gouvernement d`union nationale", avant son retour annoncé
à Abidjan "dans les prochains jours".
"Je suis très heureux d`être devant vous ce matin pour solliciter votre
soutien", a-t-il lancé vendredi matin, devant un parterre de diplomates, peu
avant une rencontre avec le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi.
"Il est important que la Côte d`Ivoire, il y a dix ans encore la troisième
économie d`Afrique (...), retrouve son rôle de leadership. Mon ambition est
que mon pays retrouve son rang", a plaidé M. Ouattara.
"Je mettrai en place un gouvernement d`unité nationale où tous les
principaux partis sont représentés", a-t-il répété, se disant par ailleurs
convaincu que la position de l`UA allait conduire à "un changement complet du
comportement dans la hiérarchie de l`armée" ivoirienne.
A Abuja, il s`entretiendra avec M. Jonathan --partisan de la ligne dure
contre M. Gbagbo-- de la prochaine réunion du Conseil de paix et de sécurité
de l`UA, prévue le 24 mars dans la capitale nigériane, et consacrée à la mise
en oeuvre des décisions de l`UA sur la Côte d`Ivoire.
Aux yeux de ses partisans, cette première sortie internationale de M.
Ouattara ne sera cependant vraiment réussie qu`avec un retour effectif sur le
sol ivoirien à Abidjan, où l`interdiction de vols des aéronefs de l`Onuci et
de la force française Licorne annoncée par le gouvernement de M. Gbagbo
pourrait compliquer sa réinstallation à l`hôtel du Golf.
Interrogé vendredi matin à ce propos, M. Ouattara s`est dit "pas du tout
préoccupé" par cette interdiction. "Je crois que l`Onuci et Licorne continuent
de voler en Côte d`Ivoire", a-t-il simplement commenté, alors qu`on ignore
encore par quel moyen --hélicoptère ou convoi blindé-- celui-ci a quitté
l`hôtel du Golf mercredi pour se rendre à Addis Abeba.