Chef de la délégation du camp présidentiel, qui a représenté Laurent Gbagbo à la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), le jeudi dernier à Addis-Abeba, Affi N'guessan a fait le grand déballage sur cette rencontre face à la presse, hier, à Abidjan. Le président du Front populaire ivoirien (FPI) a fait un large tour d'horizon de tout ce qui s'est dit dans la capitale éthiopienne pour réaffirmer le rejet par son camp des décisions prises par les membres du CPS. Lesquelles décisions invitent le Conseil Constitutionnel de Côte d'Ivoire à investir, comme président de la République élu, M. Alassane Ouattara, reconnu comme tel. Justifiant l'opposition de son camp à ladite décision, l'émissaire du locataire du Palais d'Abidjan s'est indigné qu'aucun élément objectif n'ait été avancé pour la justifier et convaincre Laurent Gbagbo de ce que son adversaire a effectivement gagné le scrutin du 28 novembre passé. «Cette décision n'a été fondée sur aucune argumentation. Elle est tombée comme un cheveu sur la soupe. Le panel et le CPS se sont enfermés dans une sorte de fuite en avant. Ils ont refusé de se dédire et de reconnaître qu'ils ont été induits en erreur par M. Choi». Affi N'guessan n'hésitera pas à révéler une partie du rapport des experts commis par le panel sur le terrain et qui reconnaît qu'il y a eu des controverses autour de la proclamation des résultats du scrutin de novembre 2010. Il déplore du reste que ce comité d'experts ait limité sa mission d'évaluation à une simple ''compilation'' de témoignages recueillis mis à la disposition du panel, se confinant, précise-t-il ''dans les décisions déjà prises''. Convaincu que le panel n'aura servi à rien, pour n'avoir pas tenu compte des réalités du terrain et produit des preuves pour étayer ses décisions, pour Affi N'guessan, qui avait à ses côtés le ministre des affaires étrangères du Gouvernement Aké N'gbo, Alcide Djédjé, membre de sa délégation, la nomination d'un Haut Représentant chargé en charge de la mise en œuvre des décisions n'est rien d'autre qu'un ''désaveu'' au groupe conduit par le président Mohamed Ould Abel Aziz et ''la reprise sous une autre forme'' des débats, qui devraient conduire à une solution négociée à la crise ivoirienne. Cette solution, l'ex-porte-parole du candidat de la Majorité présidentielle ne la voit que dans le respect des Institutions de la République qu'il lit dans l'invitation faite au Conseil constitutionnel de procéder à l'investiture de M. Ouattara pour en faire le président de la République élu de Côte d'Ivoire. «Cela signifie que l'UA ne le reconnaît (ndlr: Alassane Ouattara) pas, pour le moment, comme président de la République. C'est seulement le jour où il aura été investi qu'il pourra siéger comme tel. Ce qui signifie que tous les actes qu'il a posés sont nuls et de nul effet.
Et comme un pays doit avoir un président de la République, cela signifie que jusqu'à nouvel ordre, c'est le président Laurent Gbagbo qui est le président de la République de Côte d'Ivoire». Pour Affi N'guessan, la question de l'investiture du Conseil Constitutionnel est une page déjà tournée. Il poursuit le débat plutôt que l'injonction fait par le CPS au président Gbagbo de se retirer du pouvoir. Le président du FPI réplique sur les termes et renvoie les membres du CPS à la Constitution ivoirienne qui, précise-t-il, ne mentionne nulle part la position de ''retrait''. «Ou bien le président de la République est empêché ou bien il est démissionnaire. Donc, le terme retrait n'a aucun sens. Le seul retrait possible, ce serait la démission. Or, la démission est organisée par la Constitution, qui dit ''qu'en cas de démission du président de la République, c'est le président de l'Assemblée nationale qui assume la transition pour un délai maximum de 90 jours' pendant lequel il doit organiser de nouvelles élections
Donc, même si par extraordinaire, Ouattara(…)». Ces précisions faites, le président du FPI, émissaire de Laurent Gbagbo à Addis-Abeba a appelé les partisans du camp présidentiel au calme et à la sérénité. Toutefois, il les a exhortés à la poursuite de la résistance, notamment face à ''la guérilla urbaine'', précise-t-il, ''qui tue pendant que l'on négocie pour trouver une solution pacifique à la crise''. «Nous devons résister pour écraser cette rébellion rampante, qui continue de tuer. Etant donné que nous sous battons pour la vérité, il n'y a pas de raison que nous ne triomphons pas. L'espoir est permis. Notre destin se trouve entre ns mains. Nous avons des amis à l'extérieur qui sont prêts à nous soutenir. Il y a de grande nations africaines qui comprennent le sens de notre combat et qui savent que ce combat va au-delà des intérêts de la Côte d'Ivoire et engage l'avenir de la démocratie et de la dignité en Afrique», a révélé le chef du parti au pouvoir, appelant la mobilisation face à l'épreuve sans laquelle ''il n'y pas d'émancipation''. Dans la foulée, le conférencier a confirmé la venue en Côte d'Ivoire, dans les jours qui suivent, du président en exercice de la Conférence des chefs d'Etat de l'UA, l'Equato-Guinéen, Obiang Nguema. Affi N'guessan a exprimé la disposition sans aucune crainte du camp présidentiel à recevoir cet autre chef d'Etat, car, conclue-t-il: ''nous n'avons rien à cacher''.
F.D.BONY
Et comme un pays doit avoir un président de la République, cela signifie que jusqu'à nouvel ordre, c'est le président Laurent Gbagbo qui est le président de la République de Côte d'Ivoire». Pour Affi N'guessan, la question de l'investiture du Conseil Constitutionnel est une page déjà tournée. Il poursuit le débat plutôt que l'injonction fait par le CPS au président Gbagbo de se retirer du pouvoir. Le président du FPI réplique sur les termes et renvoie les membres du CPS à la Constitution ivoirienne qui, précise-t-il, ne mentionne nulle part la position de ''retrait''. «Ou bien le président de la République est empêché ou bien il est démissionnaire. Donc, le terme retrait n'a aucun sens. Le seul retrait possible, ce serait la démission. Or, la démission est organisée par la Constitution, qui dit ''qu'en cas de démission du président de la République, c'est le président de l'Assemblée nationale qui assume la transition pour un délai maximum de 90 jours' pendant lequel il doit organiser de nouvelles élections
Donc, même si par extraordinaire, Ouattara(…)». Ces précisions faites, le président du FPI, émissaire de Laurent Gbagbo à Addis-Abeba a appelé les partisans du camp présidentiel au calme et à la sérénité. Toutefois, il les a exhortés à la poursuite de la résistance, notamment face à ''la guérilla urbaine'', précise-t-il, ''qui tue pendant que l'on négocie pour trouver une solution pacifique à la crise''. «Nous devons résister pour écraser cette rébellion rampante, qui continue de tuer. Etant donné que nous sous battons pour la vérité, il n'y a pas de raison que nous ne triomphons pas. L'espoir est permis. Notre destin se trouve entre ns mains. Nous avons des amis à l'extérieur qui sont prêts à nous soutenir. Il y a de grande nations africaines qui comprennent le sens de notre combat et qui savent que ce combat va au-delà des intérêts de la Côte d'Ivoire et engage l'avenir de la démocratie et de la dignité en Afrique», a révélé le chef du parti au pouvoir, appelant la mobilisation face à l'épreuve sans laquelle ''il n'y pas d'émancipation''. Dans la foulée, le conférencier a confirmé la venue en Côte d'Ivoire, dans les jours qui suivent, du président en exercice de la Conférence des chefs d'Etat de l'UA, l'Equato-Guinéen, Obiang Nguema. Affi N'guessan a exprimé la disposition sans aucune crainte du camp présidentiel à recevoir cet autre chef d'Etat, car, conclue-t-il: ''nous n'avons rien à cacher''.
F.D.BONY