Koné Zakaria, l'ancien commandant de la zone 5 des Forces nouvelles à Séguéla , est de retour parmi les siens. Plus de deux ans après son exil forcé au Burkina Faso, le chef de guerre de l'ex-rébellion, qui a fait un pélérinage à la Mecque, est revenu «à la maison» depuis le samedi 12 mars 2011. Cette information a été recueillie auprès d’une source bien introduite dans le cercle de l’état-major des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn), qui a ainsi confirmé les rumeurs les plus folles qui circulaient depuis plusieurs jours quant à la présence de Koné Zakaria dans le fief de l'ex-rébellion. Il est donc bel et bien là, le fraîchement oint de la ville sainte de l'Islam, et pourrait reprendre du service bientôt. Selon notre source, l’ex-homme fort de Séguéla a d'abord déposé ses valises à Bouaké, en attendant de regagner sa zone de prédilection afin de reprendre le contrôle de ses troupes, et continuer la bataille là où il l'avait laissée. Avec ce retour de Koné Zakaria, l’intérim assuré à Séguéla par le chef d'état-major adjoint des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn), Issiaka Ouattara dit «Wattao» va sûrement prendre fin. A moins qu’une autre porte ne soit ouverte pour son prédécesseur. Toujours selon notre source, le retour au bercail de l'ex-chef rebelle est le fruit de plusieurs négociations avec les leaders de l’ex-rébellion qui, plus que jamais, entendent faire prévaloir la cohésion en leur sein, au moment où des velléités de reprise des hostilités se font de plus en plus persistantes. Ce retour, pense-t-on, va sans nul doute constituer un stimulant pour les hommes de Zakaria restés dans la zone 5, et booster le combat engagé par les Forces nouvelles contre le régime de Laurent Gbagbo. Faut-il le rappeler, en juin 2008, dans le cadre de l’application des accords de Ouagadougou qui préconisaient la démobilisation des ex-combattants issus des rangs des Forces armées des Forces nouvelles, le chef de guerre de Séguéla s’était rebellé contre cette opération. Cette « insubordination », selon les termes du chef d’accusation qui avait été retenu par ses supérieurs hiérarchiques contre lui, a valu à l’ex-homme fort de la zone 5 des FN, un limogeage de ses fonctions de commandant de zone, et un exil forcé au pays de Blaise Compaoré.
Francis N’Goran à Bouaké
Francis N’Goran à Bouaké