Le vendredi 11 mars 2011, des agents de la Police nationale se sont présentés, aux environs de 3h30mn, au siège du distributeur unique, Edipresse (Filiale de la société française Prestalis, ex-NMPP), à Adjamé, au moment où les employés s'activaient à préparer les paquets des livraisons de journaux du jour, à expédier vers l'ensemble des points de vente du territoire national. Aux agents d'Edipresse de service, ils ont déclaré être en mission pour empêcher la distribution des journaux proches du Rassemblement des Houphouétistes (RHDP). Ces policiers, affirmant agir sur ordre de leur hiérarchie, ont aussitôt bloqué toutes les issues de sortie de l'entreprise de distribution de la presse.
Après de longues heures d'attente et devant l'insistance des policiers, les grossistes, qui viennent enlever les paquets de journaux pour les éclater sur le marché national, ont du renoncer et retourner chez eux, les mains vides. Pour marquer leur désapprobation de cet acte de censure brutale, les grossistes ont refusé de distribuer les autres journaux, dits bleus, favorables au clan Gbagbo. Ce faisant, ils ont posé un acte de courage que le collectif salue à sa juste valeur. De même, les véhicules devant assurer le relai avec l'Intérieur du pays ont observé la même attitude, en ne transportant pas la livraison des autres journaux du jour.
Le collectif des journaux pour la sauvegarde des acquis du 28 novembre 2010 constate que cette censure manu-militari survient, juste au lendemain de l'importante réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine, à Addis-Abeba, qui a validé les décisions « contraignantes », proposées le même jour par le panel de 5 chefs d'Etat chargé, par l'UA de trouver une issue pacifique à la crise postélectorale. Ces décisions qui confirment qu'Alassane Ouattara est le seul président élu de la Côte d'Ivoire et que Laurent Gbagbo doit lui céder sans délai le pouvoir, ont été portées à la connaissance des deux parties ivoiriennes.
A l'évidence, l'acte inqualifiable du régime sortant ne vise qu'un seul but : empêcher les journaux ivoiriens crédibles de se faire l'écho de cette décision historique qui sonne le glas du camp Gbagbo.
Par conséquent, le Collectif des journaux pour la sauvegarde des acquis du 28 novembre 2010 :
- dénonce très fermement cette nouvelle atteinte grave à la liberté de la presse et au droit à l'information du peuple.
- rappelle que l'ancien pouvoir est devenu un ennemi redoutable de la liberté d'expression et, partant, de la liberté de presse depuis sa défaite au second tour du scrutin présidentiel. Et, pour imposer sa pensée unique, il a lancé une véritable machine répressive contre les journaux crédibles.
- Réaffirme son refus de plier l'échine devant les actes de forfaiture d'un régime illégitime : descente d'hommes en armes dans les imprimeries et à Edipresse, pressions policières et judiciaires à l'instigation du Procureur de la République, suspension et sanctions pécuniaires abusives par un Conseil national de la presse (CNP) lui-même illégal, enlèvements du personnel, sévices corporelles, menaces d'atteinte à la vie des responsables de presse et des journalistes.
- Le Collectif voudrait, une fois de plus, interpeller le gouvernement légitime issu des élections du 28 novembre, l'opinion nationale et internationale, les organisations de défense de la liberté de presse, sur les graves menaces qui pèsent sur la vie des professionnels de l'information et sur la précarité de la situation des journaux non soumis aux ordres de Gbagbo.
- Il appelle le gouvernement, l'Onuci, l'Union Européenne, les Etats-Unis d'Amérique et les organisations de défense des droits de l'Homme à se préoccuper et à agir contre les violences faites aux journalistes qui accompagnent, de manière héroïque, la victoire du président Alassane Ouattara et l'exigence des Ivoiriens pour un Etat de droit et plus de démocratie.
- Le Collectif du 28 novembre se réserve le droit d'engager toute action en justice contre les auteurs et les commanditaires des actes de répression, qu'elle qu'en soit la forme, qui frappent aujourd'hui ses membres.
Fait à Abidjan le 11 mars 2011
Le Collectif des journaux pour la sauvegarde des acquis du 28 novembre 2011
Le Nouveau Réveil
Le Patriote
Nord-Sud
Quotidien
L'Expression
Le Mandat
Le Jour Plus
Le Démocrate
L'Intelligent d'Abidjan
Après de longues heures d'attente et devant l'insistance des policiers, les grossistes, qui viennent enlever les paquets de journaux pour les éclater sur le marché national, ont du renoncer et retourner chez eux, les mains vides. Pour marquer leur désapprobation de cet acte de censure brutale, les grossistes ont refusé de distribuer les autres journaux, dits bleus, favorables au clan Gbagbo. Ce faisant, ils ont posé un acte de courage que le collectif salue à sa juste valeur. De même, les véhicules devant assurer le relai avec l'Intérieur du pays ont observé la même attitude, en ne transportant pas la livraison des autres journaux du jour.
Le collectif des journaux pour la sauvegarde des acquis du 28 novembre 2010 constate que cette censure manu-militari survient, juste au lendemain de l'importante réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine, à Addis-Abeba, qui a validé les décisions « contraignantes », proposées le même jour par le panel de 5 chefs d'Etat chargé, par l'UA de trouver une issue pacifique à la crise postélectorale. Ces décisions qui confirment qu'Alassane Ouattara est le seul président élu de la Côte d'Ivoire et que Laurent Gbagbo doit lui céder sans délai le pouvoir, ont été portées à la connaissance des deux parties ivoiriennes.
A l'évidence, l'acte inqualifiable du régime sortant ne vise qu'un seul but : empêcher les journaux ivoiriens crédibles de se faire l'écho de cette décision historique qui sonne le glas du camp Gbagbo.
Par conséquent, le Collectif des journaux pour la sauvegarde des acquis du 28 novembre 2010 :
- dénonce très fermement cette nouvelle atteinte grave à la liberté de la presse et au droit à l'information du peuple.
- rappelle que l'ancien pouvoir est devenu un ennemi redoutable de la liberté d'expression et, partant, de la liberté de presse depuis sa défaite au second tour du scrutin présidentiel. Et, pour imposer sa pensée unique, il a lancé une véritable machine répressive contre les journaux crédibles.
- Réaffirme son refus de plier l'échine devant les actes de forfaiture d'un régime illégitime : descente d'hommes en armes dans les imprimeries et à Edipresse, pressions policières et judiciaires à l'instigation du Procureur de la République, suspension et sanctions pécuniaires abusives par un Conseil national de la presse (CNP) lui-même illégal, enlèvements du personnel, sévices corporelles, menaces d'atteinte à la vie des responsables de presse et des journalistes.
- Le Collectif voudrait, une fois de plus, interpeller le gouvernement légitime issu des élections du 28 novembre, l'opinion nationale et internationale, les organisations de défense de la liberté de presse, sur les graves menaces qui pèsent sur la vie des professionnels de l'information et sur la précarité de la situation des journaux non soumis aux ordres de Gbagbo.
- Il appelle le gouvernement, l'Onuci, l'Union Européenne, les Etats-Unis d'Amérique et les organisations de défense des droits de l'Homme à se préoccuper et à agir contre les violences faites aux journalistes qui accompagnent, de manière héroïque, la victoire du président Alassane Ouattara et l'exigence des Ivoiriens pour un Etat de droit et plus de démocratie.
- Le Collectif du 28 novembre se réserve le droit d'engager toute action en justice contre les auteurs et les commanditaires des actes de répression, qu'elle qu'en soit la forme, qui frappent aujourd'hui ses membres.
Fait à Abidjan le 11 mars 2011
Le Collectif des journaux pour la sauvegarde des acquis du 28 novembre 2011
Le Nouveau Réveil
Le Patriote
Nord-Sud
Quotidien
L'Expression
Le Mandat
Le Jour Plus
Le Démocrate
L'Intelligent d'Abidjan