«Nous donnons 72 heures à l’Onu pour quitter la Côte d’Ivoire. Tous les pays qui ont fourni des soldats doivent rappeler immédiatement leur troupe. Passé le délai, nous ne sommes plus responsables de ce qui va leur arriver». C’est la quintessence de la conversation téléphonique que nous avons eu hier, avec un interlocuteur qui s’est présenté comme membre d’un commando invisible qui s’apprête à défendre la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Sa cible, selon lui, c’est l’Onu. Il reproche à l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire de déstabiliser le pays en armant les rebelles et en les convoyant sur les lignes de front. La collusion de l’Onuci avec les rebelles ne fait plus l’ombre d’aucun doute. Le Représentant de Ban Ki-moon en Côte d’Ivoire, Young Jin Choi, thuriféraire par les thuriféraires de Ouattara, loue aujourd’hui, les faits de guerre des insurgés qui endeuillent les populations civiles. «… A l’heure où je vous parle, toute la frontière Ouest avec le Liberia est contrôlée par les Forces favorables au président Ouattara», se réjouit Choi, au micro de Rfi. Celui qui devrait être à équidistance des protagonistes se comporte aujourd’hui, en serveur de thé de Ouattara. Une attitude qui révulse, de plus en plus, un bon nombre d’Ivoiriens. Sûrement, ceux qui se réclament de ce commando invisible veulent rappeler à Choi que le brasier qu’il veut coûte que coûte allumer finira par consumer sa «case» de Sébroko. Nous y reviendrons.
Tché Bi Tché
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