La journée mondiale des droits des consommateurs a été célébrée hier en Côte d’Ivoire. Autour d’une conférence publique avec pour thème »des services financiers équitables pour tous », la Fédération des associations de consommateurs de Côte d’Ivoire (Fac-ci) a dressé la situation difficile que vivent les ménages ivoiriens.
Hausse anarchique des prix des biens et services, absence de contrôle de l’Etat sur les marchés, concurrence déloyale…. La situation du consommateur ivoirien est loin d’être reluisante. Hier à l’initiative de la Fédération des Associations de Consommateurs de Côte d’Ivoire (Fac-ci), responsables de l’administration centrale, des associations de consommateurs, experts et représentants de la société civile ont dressé un tableau critique de la situation. « La vie est devenue chère. Sur les marchés, on ne peut rien achéter. Les prix fixés par le gouvernement ne sont pas respectés sur le terrain, etc.», ont déploré les consommateurs. Dans une récente déclaration de presse, la Fédération des associations de consommateurs (Fac-ci) dénonçait le fait que depuis le mois d’Octobre 2010, les prix des produits et services de grande consommation en Côte d’Ivoire ne cessent d’augmenter de manière vertigineuse, pour
atteindre aujourd’hui un seuil intolérable. « Cette inflation, désastreuse pour le consommateur et pénalisante pour l’économie, s’est aggravée avec la persistance de la crise post-électorale. Les protagonistes oubliant leurs engagements constitutionnels envers le peuple souverain, l’ont pris en otage. Pour des raisons occultes mais que nous imaginons bassement mercantilistes, chacun reste campé sur sa position, alors que tous savent de quel côté se trouve la vérité. Le peuple lui continue de souffrir le martyre. Ces positions figées font le lit de tous les opérateurs économiques véreux, de tout acabit, peu enclins au respect des intérêts des consommateurs et des règles qui régissent les transactions commerciales en Côte d’Ivoire, profitent des atermoiements de l’Etat régalien, pour pratiquer des prix qui frisent la folie », déplore le président Doukoua Godé. Il cite, à titre d’exemples, l’huile de table vendue
à 1.200f / le litre, le sucre à 1.000f le kg, la viande à 3.000f /kg, le gaz 6 kgs à 3.000 f , le gaz de 12 kg de 5.000f à 7.000f , le riz de grande consommation : 400f à 500f /kg. « Ces prix qui ne se justifient par aucune réalité économique, enrichissent illicitement leurs auteurs et appauvrissent davantage les consommateurs. En tout état de cause, le consommateur ivoirien est celui qui paie un lourd tribut à la persistance de cette crise post-électorale. Pour preuve : - Fermeture abusive des institutions bancaires Fermeture non justifié de certains commerces - Ruptures récurrentes de la fourniture de l’eau et de l’électricité aux conséquences dramatique pour les consommateurs et certains opérateurs économique », , s’indigne la Fac-ci. Pour le président de la Fac-ci, il faut que l’Etat procède au blocage des prix des certains produits de grande consommation comme le stipule l’article 2 de la loi de 1991. Aussi,
a-t-il appelé les responsables des associations de consommateurs à la sensibilisation des populations afin qu’elles comprennent le sens du combat contre la vie chère. Par ailleurs, le président de la Fac-ci a plaidé pour que l’Etat ne se contente pas de prendre des décisions mais qu’il se donne les moyens de les appliquer sur le terrain.
L’Etat handicapé
M. Oulai François, expert en hydrocarbure a pour sa part relevé les limites de l’Etat dans la fixation des prix des biens et services. Selon lui, depuis 1991, l’Etat a décidé de la libéralisation des prix des biens et services. En dehors de cinq secteurs. Il s’agit des prix du gaz butane, des tarifs de l’eau et de l’électricité, des produits pharmaceutiques et des livres scolaires. « L’Etat demeure handicapé en matière de prérogatives dans la fixation des prix avec la loi de 1991 relative à la libre concurrence. Cette loi, il faut le dire , a également des aspects intéressants », a relevé M. oulai. Pour ce qui est du thème de la journée, le conférencier principal du jour, Koffi Anderson, enseignant chercheur à l’université de Bouaké pour coller à l’actualité, a dénoncé la rupture de contrat entre les établissements financiers qui ont fermé (sans préavis) et les clients (Consommateurs). « Pour garantir des
services financiers équitables pour tous les consommateurs en Côte d’Ivoire, nous préconisons la création par l’Etat d’une commission de protection des consommateurs. Qui aura pour mission de recevoir des plaintes des consommateurs, de surveiller l’application des lois sous sa responsabilité (code de la consommation et autres lois », d’informer collectivement et individuellement les consommateurs, d’éduquer les consommateurs, de favoriser la concertation des acteurs du marché de la consommation », a indiqué le conférencier.
L.B.
Hausse anarchique des prix des biens et services, absence de contrôle de l’Etat sur les marchés, concurrence déloyale…. La situation du consommateur ivoirien est loin d’être reluisante. Hier à l’initiative de la Fédération des Associations de Consommateurs de Côte d’Ivoire (Fac-ci), responsables de l’administration centrale, des associations de consommateurs, experts et représentants de la société civile ont dressé un tableau critique de la situation. « La vie est devenue chère. Sur les marchés, on ne peut rien achéter. Les prix fixés par le gouvernement ne sont pas respectés sur le terrain, etc.», ont déploré les consommateurs. Dans une récente déclaration de presse, la Fédération des associations de consommateurs (Fac-ci) dénonçait le fait que depuis le mois d’Octobre 2010, les prix des produits et services de grande consommation en Côte d’Ivoire ne cessent d’augmenter de manière vertigineuse, pour
atteindre aujourd’hui un seuil intolérable. « Cette inflation, désastreuse pour le consommateur et pénalisante pour l’économie, s’est aggravée avec la persistance de la crise post-électorale. Les protagonistes oubliant leurs engagements constitutionnels envers le peuple souverain, l’ont pris en otage. Pour des raisons occultes mais que nous imaginons bassement mercantilistes, chacun reste campé sur sa position, alors que tous savent de quel côté se trouve la vérité. Le peuple lui continue de souffrir le martyre. Ces positions figées font le lit de tous les opérateurs économiques véreux, de tout acabit, peu enclins au respect des intérêts des consommateurs et des règles qui régissent les transactions commerciales en Côte d’Ivoire, profitent des atermoiements de l’Etat régalien, pour pratiquer des prix qui frisent la folie », déplore le président Doukoua Godé. Il cite, à titre d’exemples, l’huile de table vendue
à 1.200f / le litre, le sucre à 1.000f le kg, la viande à 3.000f /kg, le gaz 6 kgs à 3.000 f , le gaz de 12 kg de 5.000f à 7.000f , le riz de grande consommation : 400f à 500f /kg. « Ces prix qui ne se justifient par aucune réalité économique, enrichissent illicitement leurs auteurs et appauvrissent davantage les consommateurs. En tout état de cause, le consommateur ivoirien est celui qui paie un lourd tribut à la persistance de cette crise post-électorale. Pour preuve : - Fermeture abusive des institutions bancaires Fermeture non justifié de certains commerces - Ruptures récurrentes de la fourniture de l’eau et de l’électricité aux conséquences dramatique pour les consommateurs et certains opérateurs économique », , s’indigne la Fac-ci. Pour le président de la Fac-ci, il faut que l’Etat procède au blocage des prix des certains produits de grande consommation comme le stipule l’article 2 de la loi de 1991. Aussi,
a-t-il appelé les responsables des associations de consommateurs à la sensibilisation des populations afin qu’elles comprennent le sens du combat contre la vie chère. Par ailleurs, le président de la Fac-ci a plaidé pour que l’Etat ne se contente pas de prendre des décisions mais qu’il se donne les moyens de les appliquer sur le terrain.
L’Etat handicapé
M. Oulai François, expert en hydrocarbure a pour sa part relevé les limites de l’Etat dans la fixation des prix des biens et services. Selon lui, depuis 1991, l’Etat a décidé de la libéralisation des prix des biens et services. En dehors de cinq secteurs. Il s’agit des prix du gaz butane, des tarifs de l’eau et de l’électricité, des produits pharmaceutiques et des livres scolaires. « L’Etat demeure handicapé en matière de prérogatives dans la fixation des prix avec la loi de 1991 relative à la libre concurrence. Cette loi, il faut le dire , a également des aspects intéressants », a relevé M. oulai. Pour ce qui est du thème de la journée, le conférencier principal du jour, Koffi Anderson, enseignant chercheur à l’université de Bouaké pour coller à l’actualité, a dénoncé la rupture de contrat entre les établissements financiers qui ont fermé (sans préavis) et les clients (Consommateurs). « Pour garantir des
services financiers équitables pour tous les consommateurs en Côte d’Ivoire, nous préconisons la création par l’Etat d’une commission de protection des consommateurs. Qui aura pour mission de recevoir des plaintes des consommateurs, de surveiller l’application des lois sous sa responsabilité (code de la consommation et autres lois », d’informer collectivement et individuellement les consommateurs, d’éduquer les consommateurs, de favoriser la concertation des acteurs du marché de la consommation », a indiqué le conférencier.
L.B.