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Sport Publié le mercredi 23 mars 2011 | L’expression

Yéboah, l’ange aux trois casquettes

Question toute simple. A la limite même banale. Qui est actuellement le meilleur gardien de but de Côte d’Ivoire ? Des choix se porteront inéluctablement sur Copa Barry, l’ange gardien de Lokeren ou même Gnanhouan Gérard (Vannes OC Ligue 2 France) qui, par méprise, est devenu la risée des Ivoiriens. Mais qui, pourtant, est un bon gardien de but. Un garçon comme Bada Ali (San –Pedro) a de grosses qualités. Lui, est encore jeune et a donc tout le temps. Et si c’était Yéboah Tétchi Daniel de l’Asec Mimosas ? Dans un passé lointain cette assertion pouvait paraître exagérée, mais à dire vrai, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Au poste de gardien de but en ce moment en Côte d’Ivoire, il y a très peu de joueurs gantés dans le circuit qui réunissent les qualités que dégage Daniel Yéboah depuis un certain moment. Prises de balles de fer, bonne relance, anticipations justes, prompt dans les airs comme au sol, une présence physique dissuasive. Autant de qualités qui n’ont pas échappé à l’ancien sélectionneur des Eléphants, Sven Göran Eriksson qui l’a sélectionné pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Bien avant, il venait d’être gardien de Côte d’Ivoire. Ses mêmes valeurs n’ont pas laissé indifférent le nouveau patron du banc de la sélection, François Zahoui. Qui, depuis son arrivée mise gros sur lui. A 25 ans, le sociétaire de l’Asec Mimosas est entré dans une nouvelle dimension. Flamboyant depuis quasiment trois saisons, l’international ivoirien est aujourd’hui, le meilleur à son poste. Son influence sur ses coéquipiers ont fait lui le capitaine d’équipe dans son club et en équipe nationale locale. Depuis son arrivée dans le Championnat ivoirien, après six années passées à Créteil et à Bastia (L2 France), Dani n’a cessé de progresser, d’étoffer son jeu, d’élargir sa palette et de bonifier son talent. Mais il reste toujours perfectible comme tout footballeur de haut niveau. Yéboah n’est plus seulement le joueur qui bâtissait son fonds de commerce sur son physique. Il a affiné son style pour le rendre plus complet. Désormais plus en confiance, Monsieur 40% de l’Asec ne sait plus qu’anticiper les ballons chauds ou réaliser des arrêts reflexes. Il s’est spécialisé aussi dans les tirs au but. Il en a fait la démonstration lors de la 2ème édition du Championnat d’Afrique des nations(Chan) au Soudan. Et c’est quasiment lui qui, samedi dernier, a qualifié son club pour les 8èmes de finale de la Ligue africaine des Champions. En se montrant décisif à l’épreuve des tirs au but au Zimbabwe face à Motor Action. A force de travail, Daniel Yéboah a acquis une expérience qui peut lui permettre de toucher le haut le niveau. Un vécu qui lui donne le droit de tenir trois perches en même temps dans le football ivoirien. A l’Asec, en sélection nationale locale et avec les Eléphants A. Mais pas avec n’importe quel statut. Titulaire partout. Il faut le faire.
Tibet Kipré
Leg : Daniel Yéboah, une valeur sûre du football ivoirien
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