«Conformément à l’article 25 de la Charte et considérant que la Libye est membre des Nations unies, elle est contrainte de faire face à la résolution du Conseil de sécurité. Elle a décidé de cesser immédiatement les tirs et toutes les opérations militaires». Ceci est le point 1 du communiqué officiel pondu par le gouvernement libyen, rendu public hier, à Abidjan. Après la Résolution N°1973 du Conseil de sécurité de l’Onu. Juste avant les premières frappes des forces françaises sur la Libye. Dans cette note à la presse, «le gouvernement libyen se dit soucieux de protéger les civils et à leur apporter les aides humanitaires, au respect des Droits de l’Homme, au droit international humanitaire, à la prise de toutes les mesures visant à assurer la sécurité des ressortissants étrangers vivant en Libye et à protéger leurs biens. Et ce, conformément à la Résolution du Conseil de sécurité et les dispositions de la Charte des Nations unies». Par ailleurs, accusé d’utiliser des mercenaires contre la rébellion qui s’est déclarée dans ce pays et qui est soutenue ouvertement par Nicolas Sarkozy, le gouvernement du Guide libyen confirme qu’il n’utilise pas de mercenaires dans ses troupes qui étaient à un doigt de reprendre Benghazi, la deuxième ville du pays. Juste avant les premières frappes françaises. Avant de faire la précision suivante : «Nous mettons l’accent sur le contenu de la Résolution 1973 (2011) concernant la protection des civils et l’unification du territoire libyen, le principe d’étendre la souveraineté nationale sur toute l’étendue du territoire national. A partir de là, le pays encourage l’ouverture des voies de négociations fructueuses et sérieuses avec toutes les parties intéressées par la préservation et au renforcement de ces principes, afin de poursuivre la démarche de la réforme et le développement pour lesquels des pas ont déjà été faits dans les domaines politiques, économiques et sociaux, et ce, pour le retour de la sécurité et la stabilité en Libye. Afin que l’Etat et ses institutions puissent reprendre leurs activités et ramener la vie à sa situation normale». Par ailleurs, «la Libye exprime sa profonde désolation vis-à–vis de ce que cette résolution contient comme mesures contraignantes contre les Libyens dont l’interdiction de survol qui comprend l’interdiction des avions civiles et commerciaux, chose qui va augmenter la souffrance du peuple libyen et aura un impact négatif sur la vie en général. Il était plutôt mieux que la communauté internationale épargne au moins les civils de l’interdiction de survol au lieu d’approfondir leur souffrance, tout comme le gel complet des avoirs et fonds libyens provoquera des dommages pour le peuple libyen et rendra le pays incapable à mettre en œuvre ses devoirs nationaux et internationaux », précise le communiqué. En sommes, le pays de Kadhafi confirme sa demande adressée à toutes les instances internationales concernées à mener des enquêtes sur le terrain, à propos de tout ce qui lui a été attribué comme allégations non fondées.
B. Mafoumgbé
B. Mafoumgbé