Le député de Yopougon, Atteby Dago William n’oubliera pas de sitôt ce qui lui est arrivé ce vendredi 25 mars au sein du parlement français. Cet irréductible faucon du Fpi qui est parvenu pénétrer sur le territoire français par des moyens dont lui seul détient le secret a subi une véritable raclée après un débat mouvementé au sein du parlement de l’ancienne puissance coloniale. Mais comment en est-on arrivé à cette situation qui continue de faire jaser la communauté ivoirienne et africaine allé chercher fortune au bord de la Seine ? Tout est parti un débat organisé par une l’ONG Equité, qui est une organisation qui regroupe des africains et des élus africains de la diaspora. Ce débat qui avait pour thème « Construisons le dialogue et la paix en Côte d’Ivoire » mettait face- à-face pro-Gbagbo et pro-Ouattatra de la diaspora. Ce forum d’échange était présidé par Mme George-Pau Langevin, député de Paris. Le député de Yopougon Atteby William, Alain Toussaint, conseiller en communication de Laurent Gbagbo et Mme Brigitte Kuyo DDC de l’ancien président au niveau de la France devaient défendre les couleurs de La majorité présidentielle. Du côté du Rhdp, le président de la Coalition pour le changement Touré Mamadou, le journaliste-écrivain Tiburce Koffi et Mme Sogona Bamba, conseillère en communication du président de la République devaient apporter la réplique au camp Gbagbo. Prévu pour durer 2 heures d’horloge, le débat s’est arrêté après seulement 30 minutes d’insultes et d’empoignes de part et d’autre. A l’ouverture du débat, c’est Mme Kuyo Brigitte qui décoche les premières flèches. La DDC de Gbagbo en France estime que pour qu’il ait débat, il faut que le camp Ouattara se plie au verdict du Conseil Constitutionnel. Kuyo Brigitte poursuit ensuite pour dire que, si Alassane Ouattara veut vraiment la paix en Côte d’Ivoire, il doit impérativement accepter le principe du partage du pouvoir. Après ce coup d’envoi musclé du camp Gbagbo, le président de la CPC intervient et lance directement des piques à William Atteby. Pour Touré Mamadou, ce proche de Laurent Gbagbo qui est un anti-français devant l’éternel est directement impliqué dans les massacres en Côte d’Ivoire et ne mérite par conséquent pas d’être invité dans un parlement comme celui de la France. « Messieurs les organisateurs, votre démarche nous pose un problème d’éthique, de moral et nous met mal à l’aise. Même s’il apparait que le dialogue est nécessaire pour la cohésion nationale, est ce qu’on peut dialoguer à tous les prix et avec tout le monde ? Est ce qu’on peut inviter dans ce parlement français des nazis ou des génocidaires ? Ce monsieur qui est assis devant moi (Ndlr : Atteby William) a les mains entachées du sang des Ivoiriens. Il fait partie des auteurs des crimes qui sont en train d’être commis actuellement dans mon pays. Sa seule présence ici souille le parlement français. Sa place ne se trouve dans un parlement, c’est plutôt en prison. », riposta énergiquement Touré Mamadou. Il n’en fallait pas plus pour susciter le courroux du député de Yopougon. Visiblement excité, Atteby William qui se présente comme le secrétaire nationale chargé des affaires juridiques et des droits de l’homme au FPI vole dans les plumes de Touré Mamadou en disant que « ce débat n’est pas un débat de voyous ». Réplique immédiate de Touré Mamadou : «Mais toi, tu es un voyou ! ». Après cette violente passe d’arme verbale, un cafouillage monstre s’installe dans la salle. Devant les injures et les menaces qui fusent de partout, les organisateurs décident d’arrêter le débat. Dans ce tohu-bohu indescriptible, Tiburce Koffi s’invite au perchoir et indique que c’est une honte pour qu’un individu comme Atteby William qui insulte la France, sa population et son président laisse le parlement souverain de Côte d’Ivoire pour venir débattre à l’Assemblée nationale française. Sogona Bamba enfonce le clou en clamant haut et fort dans la salle qu’en Côte d’Ivoire, il y a un seul président qui s’appelle Alassane Dramane Ouattara et ajoute qu’aucune institution n’est au dessus de la volonté du peuple. Devant l’affrontement imminent, plus 200 policiers et gendarme français sont appelés pour vider la salle. Ils font sortir d’abord les pro-Ouattara et ensuite la délégation de LMP. C’est après ce ménage fait par les forces de l’ordre que l’humiliation arrivera à Atteby William. Digérant mal « l’insolence » du camp Gbagbo devant les crimes qui sont quotidiennement perpétrés en Côte d’Ivoire, Cissé M. allias ‘‘l’allemand noir’’, militant du Rhdp, notoirement reconnu à Paris arrive à tromper la vigilance des gendarmes et policiers et parvient au niveau d’Atteby William qui était en communication sur son téléphone portable. Sans aucune forme de procès, ‘‘l’allemand noir’’ envoie une gifle d’une rare violence à Atteby William. Devant le choc, le colosse député de Yopougon, malgré sa taille et sa masse s’écroule de tout son long comme un bambin. Pour éviter l’humiliation suprême devant les militants RHDP dont le nombre grossissait constamment, les membres de la délégation LMP n’ont eu d’autre choix que d’engouffrer leur infortuné débatteur dans un véhicule qui a démarré en trombe devant les huées des militants RHDP. Mais le film de la journée ne s’arrêtera pas là. Non satisfaits par cette raclée, Mlle Assita Diabaté, Diarrassouba Agnibou et Kanté Soualio, tous membres de la Coalition pour le changement de Paris ont déposé une plainte au commissariat du 7ème arrondissement de Paris contre Atteby William pour incitation à la haine, crimes commis en Côte d’Ivoire et possible entrée frauduleuse sur le territoire français.
Une correspondance particulière de Donald Yao Adayé depuis Paris
Une correspondance particulière de Donald Yao Adayé depuis Paris