Il n'y a pas d'embargo sur les médicaments. Contrairement à ce que laissent entendre l'ancien Président ivoirien, Laurent Gbagbo et ses partisans, ainsi que certains membres de la société civile, l'embargo imposé par l'Union européenne sur les ports d'Abidjan et de San-Pedro ne concerne pas les médicaments. De fait, la Côte d'Ivoire continue d'être approvisionnée en produits pharmaceutiques grâce à des passerelles trouvées par le nouveau Président de la République, Alassane Ouattara. Les stocks de médicaments sont donc disponibles, mais le problème se trouve au niveau des grossistes. Ces derniers demandent à leurs clients de payer cash, donc avec de la liquidité. Toute chose que n'ont pas ces derniers actuellement à cause de la fermeture des banques. A ce niveau, il faut s'en prendre à l'ex-chef de l'Etat. En braquant la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest), Laurent Gbagbo a provoqué un dérèglement du système bancaire. Toutes les banques significatives et sérieuses ont fermé. Toute chose qui a pour conséquence la réduction, voire l'arrêt des opérations bancaires. Ainsi d'une part, les grossistes ne disposant pas de liquidité pour subventionner leurs achats, préfèrent vendre leurs produits cash afin de ne pas être à court de liquidités. D'autre part, les clients ne disposant pas de la liquidité, car ne pouvant faire de retrait sur les compte sont amenés à réduire les achats de médicament. Nous sommes là donc dans un cercle vicieux dont le seul responsable est Laurent Gbagbo. Refusant d'accepter le verdict des urnes, le putschiste institutionnel est devenu « un chef de gang » obligé de braquer les entreprises pour maintenir son pouvoir. Cela au détriment du peuple. La rupture de médicaments dans les hôpitaux est donc la faute de l'ancien président, qui par ses actes pénalise toute une population.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna