A l’approche de la fin du mois de mars, des signes d’inquiétudes sont remarquables dans les rangs de certains fonctionnaires. « Serons-nous payés ou pas ? » « Aurons-nous l’intégralité de notre solde? ». Telles sont quelques questions que se posent les agents de l’Etat à quelques jours de la fin du mois. Mais qu’est-ce qui suscite cette inquiétude ? A l’origine, le traitement qui a été réservé à ces fonctionnaires le mois dernier. En effet, ceux d’entre eux dont les salaires ont été virés dans l’une des banques de la place ont connu d’énormes difficultés avant de percevoir leur argent. L’administration bancaire leur ayant signifié que (certainement pour des problèmes de liquidité) les salaires seront payés par tranches. La tranche varie de 15 mille à 50 mille francs journellement selon le grade du fonctionnaire. Ce qui n’était pas du goût des concernés. « Vous vous imaginez ? On me propose 15 mille francs par jour. Qu’est-ce que cela représente pour un père de famille, avec de nombreuses charges ? Mais je n’ai pas le choix. Un, tiens vaut mieux que deux tu l’auras », s’est résigné un agent de santé. Sa situation est moins intéressante que celle de Aka Jean, enseignant de profession : « A moi, la banque dit que je ne peux toucher que 50 mille francs par jour jusqu’à ce que j’épuise mon avoir ». Au début, les fonctionnaires ont accepté le principe. Mais à la longue, ils ont traduit bruyamment leur mécontentement au point où les responsables de cette structure financière ont revu leur politique de paiement. Dans la ville voisine de Guibéroua, les maisons désignées par le gouvernement Aké N’gbo pour payer les salaires n’ont pas donné satisfaction à la clientèle. Celle-ci s’est vue dans l’obligation de se déporter sur Gagnoa. Selon les fonctionnaires en provenance de Guibéroua, les banquiers leur ont fait savoir que toutes les dispositions n’étaient encore prises pour les recevoir.
Le soutien des autres
Ce sont toutes ces expériences douloureuses du mois dernier qui donnent aujourd’hui de l’insomnie à ces fonctionnaires, domiciliés dans des banques spécifiques. Ils ont peur que le même schéma ne se reproduise ce mois-ci. Si tel était le cas, ils seront obligés de trouver des solutions palliatives. L’endettement par exemple. « Le mois dernier, quand ma banque traînait à me payer, c’est mon collègue domicilié dans une autre banque qui est venu à mon secours en m’octroyant un prêt », reconnaît K.L.Y. Pour certains agents de l’Etat logés à la même enseigne que K.L.Y, ils n’ont pu avoir une bouffée d’oxygène que grâce au soutien financier de leur femme. Exerçant pour beaucoup dans le secteur commercial, celles-ci ont été d’un apport non négligeable en ces moments difficiles.
Alain Kpapo à Gagnoa
Le soutien des autres
Ce sont toutes ces expériences douloureuses du mois dernier qui donnent aujourd’hui de l’insomnie à ces fonctionnaires, domiciliés dans des banques spécifiques. Ils ont peur que le même schéma ne se reproduise ce mois-ci. Si tel était le cas, ils seront obligés de trouver des solutions palliatives. L’endettement par exemple. « Le mois dernier, quand ma banque traînait à me payer, c’est mon collègue domicilié dans une autre banque qui est venu à mon secours en m’octroyant un prêt », reconnaît K.L.Y. Pour certains agents de l’Etat logés à la même enseigne que K.L.Y, ils n’ont pu avoir une bouffée d’oxygène que grâce au soutien financier de leur femme. Exerçant pour beaucoup dans le secteur commercial, celles-ci ont été d’un apport non négligeable en ces moments difficiles.
Alain Kpapo à Gagnoa