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Politique Publié le lundi 28 mars 2011 | Nord-Sud

Cohabitation au corridor Sud de Yamoussoukro - Les jeunes crient leur ras le bol

La cohabitation entre les populations de Kpoussoussou et de N’Dakonankro, les 2 villages jumeaux qui hébergent le corridor sud de Yamoussoukro et les Fds, a pris un coup depuis le 2nd tour de l’élection présidentielle. Au cours d’une réunion, samedi, chez le chef du village de Kpoussoussou, les jeunes des 2 villages ont crié leur ras-le-bol.

“La population ne fait plus confiance à son armée et surtout aux Fds du corridor”, a chargé Bruno Kouassi, président des jeunes de Kpoussoussou. Cette situation, selon lui, est consécutive à l’élection du candidat du Rhdp que les deux villages ont voté à plus de 90% . Depuis lors, les populations des 2 bourgades (Kpoussoussou et N’Dakonankro) sont régulièrement victimes d’excès de la part des Fds, acquises à la cause de Laurent Gbagbo et de Lmp. « Nous sommes inquiets parce qu’avant les élections, nous vivions en parfaite harmonie avec les corps habillés du corridor… Ils ont maintenant changé de comportement et d’idée », dit-il. Son binôme de N’Dakonankro, Albert Kouadio, est plus précis : « … Certains parents qui fuient Abidjan sont pris à partie par les Fds du corridor qui les obligent à payer des sommes faramineuses pour passer… Pis, certains de nos parents et certains jeunes sont battus par les forces de l’ordre au seul motif qu’ils militent au Rhdp. » Pour lui, « il faut que cela cesse ! Si le corridor n’arrange pas le village, il faudra le déporter ailleurs. » Les deux jeunes interpellent « les responsables des Fds pour qu’ils agissent de sorte que leurs agents cessent les abus sur les populations des 2 bourgades. « Autrement, à cause de la méfiance qui caractérise nos relations, nous ferons tout pour sécuriser nos villages », menacent-ils.
Par ailleurs, en tant que président des jeunes, Bruno appelle toute la jeunesse de Kpoussoussou et de N’Dakonankro à ne pas céder aux appels de Laurent Gbagbo qui veut amener les jeunes à l’abattoir… « On ne veut pas entendre à Kpoussoussou et à N’Dakonankro qu’un jeune pense à se faire enrôler comme milicien. Nous veillons à cela », conclut-il.

Ousmane Diallo à Yamoussoukro
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