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Région Publié le mercredi 30 mars 2011 | Nord-Sud

La psychose règne à Gagnoa

La ville de Gagnoa s’est réveillée hier avec une grosse peur au ventre. Une information a circulé aux premières heures de la matinée faisant état que la ville de Daloa est désormais aux mains des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Selon cette même information, la ville natale du patron de La majorité présidentielle (LMP) est dans le collimateur des FRCI, après Daloa. Il n’en fallait pas plus pour que la psychose s’empare des populations. Dans l’un des marchés de la ville, la nouvelle a été perçue comme une sommation. C’est le sauve-qui-peut, chacun voulant tout de suite se mettre à l’abri d’éventuels coups de mitraillettes et/ou d’obus. « J’ai failli me fouler la cheville au marché à cause de la bousculade engendrée par cette information », explique une ménagère toute essoufflée pour avoir couru du marché jusqu’à son domicile. Vu que le temps qui sépare Daloa de Gagnoa est d’environ 2 heures à vol d’oiseau, il est compréhensible que la sérénité ne soit pas au rendez-vous sous le Fromager. Les responsables d’un établissement secondaire de la place ont, par mesure de prudence, libéré les élèves dès 10 heures. Mais, l’administration, pour ne pas apeurer les élèves, a trouvé un argument. « On nous a demandé de rentrer à la maison parce que les enseignants doivent tenir une réunion », ont expliqué des apprenants sur le chemin de la maison. Une heure après, tout le quartier commerce est alerté. On court de partout et dans tous les sens. Les magasins tirent leurs rideaux. La rumeur d’attaque de la ville enfle et se propage dans tous les quartiers. Un cargo des forces de défense et de sécurité qui est passé à toute allure sur l’artère principale a donné l’occasion aux vendeurs d’illusions d’apeurer davantage les populations. Chacun prenait ses dispositions. Pendant que les chauffeurs prenaient d’assaut les stations d’essence pour se ravitailler en carburant, les gérants de cabines étaient quant à eux débordés par les clients. Si les uns rechargeaient les téléphones portables, les autres appelaient soit un parent ou un ami pour le rassurer de la situation qui prévaut, soit à la maison pour laisser des instructions fermes aux enfants. En début d’après-midi, les rues étaient désertes. La population terrée chez elle avait l’oreille tendue vers Guibéroua, ville qui précède Gagnoa, en provenance de Daloa.

Alain Kpapo à Gagnoa
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