"Des centaines de personnes ont été massacrées"
fin mars à Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, et les "exactions
continuent", a déclaré dimanche à l'AFP à Paris par téléphone depuis Duékoué,
François Danel, directeur général de l'ONG Action contre la faim (ACF).
"Je confirme qu'il y a eu des massacres de centaines de personnes à
Duékoué" entre le 27 et le 29 mars, a précisé M. Danel, après s'être rendu
dimanche dans cette ville de l'ouest de la Côte d'Ivoire.
"Les exactions continuent", même si "je n'en ai pas été le témoin", a
affirmé le directeur général d'ACF, l'un des premiers responsables d'une ONG
occidentale présent à Duékoué.
"J'ai rencontré plusieurs personnes qui m'ont affirmé que ce ne sont pas
des dizaines, mais des centaines de personnes qui ont été massacrées", a dit à
l'AFP M. Danel.
Dans un communiqué diffusé dans la nuit de dimanche à lundi, ACF a précisé
que "les risques d'exactions perdurent notamment pour des milliers de familles
qui seraient cachées en brousse craignant pour leurs vies".
Selon l'ONU et plusieurs organisations internationales, la prise, le 29
mars, par les combattants du président reconnu par la communauté
internationale Alassane Ouattara, de Duékoué, important carrefour de l'Ouest
ivoirien, s'est accompagnée de massacres à grande échelle, les bilans allant
de 330 tués à un millier de "morts ou disparus".
Le CICR évoque "au moins 800 morts" pour la seule journée du 29 mars,
parlant de "violences intercommunautaires", et l'ONG catholique Caritas fait
état d'"un millier de morts ou disparus" entre les 27 et 29 mars.
Selon l'Onuci, "la plupart" des 330 morts de Duékoué ont été tués par des
combattants pro-Ouattara, les autres l'ayant été essentiellement par des
miliciens et mercenaires libériens du président sortant Laurent Gbagbo.
Pour le directeur général d'ACF, les "exactions ont lieu des deux côtés" et
"il y a une vraie nécessité d'une présence de la communauté internationale".
Sur le plan humanitaire à Duékoué, "je n'ai jamais vu une telle
concentration de personnes déplacées, dénuées de tout moyen et apeurées", a
encore témoigné M. Danel.
"20.000 à 30. 000 personnes - essentiellement des femmes et des enfants -
s'entassent dans un périmètre réduit, sans abris. Les vivres disponibles
seront rapidement insuffisants", a ajouté le responsable d'ACF, qui a décidé
de renforcer fortement ses équipes en Côte d'Ivoire", notamment "pour
améliorer l'accès à l'eau".
"On est en train de préparer une réponse humanitaire plus massive en
fonction des besoins", a expliqué à l'AFP la directrice de la communication de
l'organisation humanitaire française, Valérie Daher.
fin mars à Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, et les "exactions
continuent", a déclaré dimanche à l'AFP à Paris par téléphone depuis Duékoué,
François Danel, directeur général de l'ONG Action contre la faim (ACF).
"Je confirme qu'il y a eu des massacres de centaines de personnes à
Duékoué" entre le 27 et le 29 mars, a précisé M. Danel, après s'être rendu
dimanche dans cette ville de l'ouest de la Côte d'Ivoire.
"Les exactions continuent", même si "je n'en ai pas été le témoin", a
affirmé le directeur général d'ACF, l'un des premiers responsables d'une ONG
occidentale présent à Duékoué.
"J'ai rencontré plusieurs personnes qui m'ont affirmé que ce ne sont pas
des dizaines, mais des centaines de personnes qui ont été massacrées", a dit à
l'AFP M. Danel.
Dans un communiqué diffusé dans la nuit de dimanche à lundi, ACF a précisé
que "les risques d'exactions perdurent notamment pour des milliers de familles
qui seraient cachées en brousse craignant pour leurs vies".
Selon l'ONU et plusieurs organisations internationales, la prise, le 29
mars, par les combattants du président reconnu par la communauté
internationale Alassane Ouattara, de Duékoué, important carrefour de l'Ouest
ivoirien, s'est accompagnée de massacres à grande échelle, les bilans allant
de 330 tués à un millier de "morts ou disparus".
Le CICR évoque "au moins 800 morts" pour la seule journée du 29 mars,
parlant de "violences intercommunautaires", et l'ONG catholique Caritas fait
état d'"un millier de morts ou disparus" entre les 27 et 29 mars.
Selon l'Onuci, "la plupart" des 330 morts de Duékoué ont été tués par des
combattants pro-Ouattara, les autres l'ayant été essentiellement par des
miliciens et mercenaires libériens du président sortant Laurent Gbagbo.
Pour le directeur général d'ACF, les "exactions ont lieu des deux côtés" et
"il y a une vraie nécessité d'une présence de la communauté internationale".
Sur le plan humanitaire à Duékoué, "je n'ai jamais vu une telle
concentration de personnes déplacées, dénuées de tout moyen et apeurées", a
encore témoigné M. Danel.
"20.000 à 30. 000 personnes - essentiellement des femmes et des enfants -
s'entassent dans un périmètre réduit, sans abris. Les vivres disponibles
seront rapidement insuffisants", a ajouté le responsable d'ACF, qui a décidé
de renforcer fortement ses équipes en Côte d'Ivoire", notamment "pour
améliorer l'accès à l'eau".
"On est en train de préparer une réponse humanitaire plus massive en
fonction des besoins", a expliqué à l'AFP la directrice de la communication de
l'organisation humanitaire française, Valérie Daher.