La France a appelé au "regroupement sans délai"
de tous ses ressortissants vivant à Abidjan afin que les forces françaises,
renforcées par 300 hommes et qui ont pris le contrôle de l'aéroport d'Abidjan
au cours du week-end, puissent assurer plus facilement leur "protection".
A l'issue d'une nouvelle réunion de crise dimanche à l'Elysée, Nicolas
Sarkozy "a décidé le regroupement sans délai de tous les ressortissants
français d'Abidjan afin d'assurer leur protection", a déclaré la présidence
dans un communiqué. Aucune décision d'évacuation générale n'a cependant été
annoncée.
La question de l'éventuel rapatriement des Français de Côte d'Ivoire est
une "question qui se pose et qui sera réglée dans les heures qui viennent",
avait indiqué quelques instants plus tôt le ministre de la Défense Gérard
Longuet, invité du "Grand jury" RTL/LCI/Le Figaro.
"Nous n'exposerons pas de Français comme otages ou comme victimes
indirectes d'un affrontement entre les forces" du président sortant Laurent
Gbagbo et d'Alassane Ouattara, a-t-il averti.
Le Quai d'Orsay évalue à 12.200 le nombre de Français actuellement en Côte
d'Ivoire, dont 11.800 à Abidjan. Quelque 7.300 ont la double nationalité.
M. Longuet les a appelés à "s'appuyer" sur le camp militaire français de
Port-Bouët à Abidjan où plus de 1.650 ressortissants étrangers, dont environ
la moitié de nationalité française, avaient déjà trouvé refuge dimanche matin.
Ce camp est situé à proximité de l'aéroport international désormais sous
contrôle des forces françaises de l'opération "Licorne", ce qui, selon le
ministre de la Défense, "garantit" à "tout moment" aux ressortissants français
de pouvoir quitter le territoire ivoirien "s'ils le souhaitent".
Selon le porte-parole de Licorne, 167 étrangers, dont des Français et des
Libanais, avaient déjà quitté dimanche Abidjan, théâtre de combats et
pillages, pour gagner Dakar, via Lomé.
Au cours du week-end, Licorne a reçu le renfort de "deux compagnies
supplémentaires (soit plus de 300 hommes, NDLR) qui été déployées à Abidjan
par des appareils de transport Hercules C-130 et Transall", a annoncé pour sa
part l'état-major des armées.
Ces militaires "viennent des forces prépositionnées en Afrique, en
particulier de Libreville", a-t-il précisé.
Les effectifs de Licorne ont ainsi été portés à près de 1.500 hommes après
avoir déjà été portés début février de 900 à 1.100 hommes.
L'état-major a fait état d'un soldat français blessé. Il s'agit d'un
militaire "du 16e bataillon de chasseurs, légèrement blessé samedi par balle à
Abidjan par des tirs de forces pro-Bagbo", selon son porte-parole.
Au cours de la réunion à l'Elysée, Nicolas Sarkozy s'est également
entretenu avec le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, "pour
demander la pleine mise en oeuvre de la Résolution 1975 du Conseil de
sécurité", a indiqué la présidence.
Evoquant l'usage d'armes lourdes par le camp de Gbagbo, Gérard Longuet a
toutefois affirmé que "la France n'a aucune vocation à intervenir sauf s'il y
avait une demande très formelle de l'ONUCI (Opération des Nations unies en
Côte d'Ivoire, NDLR)".
"Tel n'est pas le cas à cet instant", a-t-il insisté, assurant que "la
France n'(était) intervenue en rien, ni en faveur du président Ouattara ni
naturellement pour Monsieur Gbagbo dont elle ne reconnaît plus la légitimité".
Le président Sarkozy s'est entretenu à trois reprises par téléphone avec M.
Ouattara.
de tous ses ressortissants vivant à Abidjan afin que les forces françaises,
renforcées par 300 hommes et qui ont pris le contrôle de l'aéroport d'Abidjan
au cours du week-end, puissent assurer plus facilement leur "protection".
A l'issue d'une nouvelle réunion de crise dimanche à l'Elysée, Nicolas
Sarkozy "a décidé le regroupement sans délai de tous les ressortissants
français d'Abidjan afin d'assurer leur protection", a déclaré la présidence
dans un communiqué. Aucune décision d'évacuation générale n'a cependant été
annoncée.
La question de l'éventuel rapatriement des Français de Côte d'Ivoire est
une "question qui se pose et qui sera réglée dans les heures qui viennent",
avait indiqué quelques instants plus tôt le ministre de la Défense Gérard
Longuet, invité du "Grand jury" RTL/LCI/Le Figaro.
"Nous n'exposerons pas de Français comme otages ou comme victimes
indirectes d'un affrontement entre les forces" du président sortant Laurent
Gbagbo et d'Alassane Ouattara, a-t-il averti.
Le Quai d'Orsay évalue à 12.200 le nombre de Français actuellement en Côte
d'Ivoire, dont 11.800 à Abidjan. Quelque 7.300 ont la double nationalité.
M. Longuet les a appelés à "s'appuyer" sur le camp militaire français de
Port-Bouët à Abidjan où plus de 1.650 ressortissants étrangers, dont environ
la moitié de nationalité française, avaient déjà trouvé refuge dimanche matin.
Ce camp est situé à proximité de l'aéroport international désormais sous
contrôle des forces françaises de l'opération "Licorne", ce qui, selon le
ministre de la Défense, "garantit" à "tout moment" aux ressortissants français
de pouvoir quitter le territoire ivoirien "s'ils le souhaitent".
Selon le porte-parole de Licorne, 167 étrangers, dont des Français et des
Libanais, avaient déjà quitté dimanche Abidjan, théâtre de combats et
pillages, pour gagner Dakar, via Lomé.
Au cours du week-end, Licorne a reçu le renfort de "deux compagnies
supplémentaires (soit plus de 300 hommes, NDLR) qui été déployées à Abidjan
par des appareils de transport Hercules C-130 et Transall", a annoncé pour sa
part l'état-major des armées.
Ces militaires "viennent des forces prépositionnées en Afrique, en
particulier de Libreville", a-t-il précisé.
Les effectifs de Licorne ont ainsi été portés à près de 1.500 hommes après
avoir déjà été portés début février de 900 à 1.100 hommes.
L'état-major a fait état d'un soldat français blessé. Il s'agit d'un
militaire "du 16e bataillon de chasseurs, légèrement blessé samedi par balle à
Abidjan par des tirs de forces pro-Bagbo", selon son porte-parole.
Au cours de la réunion à l'Elysée, Nicolas Sarkozy s'est également
entretenu avec le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, "pour
demander la pleine mise en oeuvre de la Résolution 1975 du Conseil de
sécurité", a indiqué la présidence.
Evoquant l'usage d'armes lourdes par le camp de Gbagbo, Gérard Longuet a
toutefois affirmé que "la France n'a aucune vocation à intervenir sauf s'il y
avait une demande très formelle de l'ONUCI (Opération des Nations unies en
Côte d'Ivoire, NDLR)".
"Tel n'est pas le cas à cet instant", a-t-il insisté, assurant que "la
France n'(était) intervenue en rien, ni en faveur du président Ouattara ni
naturellement pour Monsieur Gbagbo dont elle ne reconnaît plus la légitimité".
Le président Sarkozy s'est entretenu à trois reprises par téléphone avec M.
Ouattara.