L’un des chefs des ex-miliciens de Laurent Gbagbo, Maguy le Tocard est décédé dimanche 3 juillet dernier, des suites d’une courte maladie. L’information a fait une onde de choc à la caserne de la BAE où sont retranchés les ex-miliciens qui sont en plein cure pour la nouvelle Armée. Ce départ brutal du commandant des ex-miliciens a levé un coin du voile sur les conditions de vie de ces jeunes combattants désarmés. Du moins, si l’on s’en tient à leur étreint par la perte brutale de leur chef et rapporté par la presse locale « (…) Tu étais notre seul espoir de vivre, notre soutien. Quand tu étais malade, nous avons frappé à toutes les portes et personne ne nous est venu en aide pendant cette semaine. Même Eugène Djué qui nous a aussi convaincus de déposer les armes, nous a abandonnés. Quand le chef était malade, il n’a rien fait pour lui. Tu es mort de cette façon dans la misère », s’était lamenté cet ex-milicien. Toujours selon le confrère, le nommé commandant Solo Ninja de Yopougon, l’un des très proches collaborateurs de Maguy, qui contenait difficilement sa douleur s’est lâché. « Chef tu ne peux pas nous faire ça ! C’est toi qui nous as demandé de déposer les armes. Au départ, on ne voulait pas, tu as tout fait, tu nous as convaincus. Tu nous as dit que les nouvelles autorités allaient s’occuper de nous. Mais depuis que nous avons déposé les armes, les autorités militaires nous ont abandonnés. Nous sommes devenus des laissés-pour-compte ». Une complainte qui en dit long sur la nouvelle vie des ex-miliciens. Les promesses faites aux ex-combattants de Gbagbo qui ont volontairement déposé les armes n’ont-elles pas été tenues ? Après leur reprofilage, quel sort les autorités réservent-elles à ses démobilisés ? Seront-ils tous intégrés dans la nouvelle Armée ? Autant de questions qui méritent d’être élucidées. A entendre ces lamentations des proches du commandant Maguy le Tocard, les miliciens ont gros sur le cœur. Ils ne manquent pas de pointer le doigt accusateur sur tous ceux qui ont pesé de tout leur poids pour les ramener à la raisons.
Ces ex-miliciens craignent-ils pour leur avenir après le décès de leur Chef ? Vraiment tout porte à le croire. Il y a donc urgence de les rassurer en cette période difficile qu’ils traversent au risque d’entraver le processus de paix.
BAKASSIEN
Ces ex-miliciens craignent-ils pour leur avenir après le décès de leur Chef ? Vraiment tout porte à le croire. Il y a donc urgence de les rassurer en cette période difficile qu’ils traversent au risque d’entraver le processus de paix.
BAKASSIEN