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Politique Publié le jeudi 14 avril 2011 | Le Patriote

Reconstruction post-crise Déjà, la pluie de milliards sur la Côte d’Ivoire

Les partenaires au développement et pays amis de la Côte d’Ivoire n’ont pas attendu longtemps pour se signaler. A peine le président Alassane Ouattara a-t-il fait son discours lundi, que la manne financière a commencé à tomber sur la Côte d’Ivoire. Après la France qui a ouvert le robinet financier à hauteur de plus de 262 milliards de Fcfa (400 millions d’euros), l’Union européenne lui a emboîté le pas. Il s’agit de près de 120 milliards de Fcfa (180 millions d’euros) au titre du Fed (Fonds européen de développement) pour la reconstruction du pays. L’on annonce surtout que d’autres pays et institutions s’apprêtent aussi à faire de grands gestes au profit de la Côte d’Ivoire qui a tant souffert de cette crise. Ce qui est réjouissant c’est que le pays n’a pas encore obtenu le point d’achèvement de l’initiative Ppte que les pays et organisations se bousculent pour l’aider. Mais bien avant ces actes, le président Alassane Ouattara, au mois de mars dernier avait déjà annoncé 45 milliards de Fcfa dans le cadre du programme d’urgence présidentiel. Tout cela au profit des populations ivoiriennes. Un programme sur 06 mois qui rentre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Une pluie de milliards dont les gouttes vont arroser les populations pour améliorer leur cadre de vie.

La Banque mondiale prête à reprendre son aide
Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick a appelé mardi la communauté internationale à reprendre son aide à la Côte d’Ivoire, que l’institution d’aide au développement avait gelée en décembre. "Je rencontrerai le ministre des Finances ivoirien, Charles Koffi Diby, en fin de semaine. Il faut que nous le soutenions ainsi que le Président Alassane Ouattara", a annoncé M. Zoellick lors d`une conférence téléphonique. La Banque mondiale doit ouvrir à Washington son assemblée de printemps jeudi, soit trois jours seulement après l’arrestation du président sortant Laurent Gbagbo. Celui-ci s’était accroché pendant quatre mois au pouvoir, malgré la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre.
La Côte d`Ivoire a auprès de la Banque "de très petits arriérés de paiement que, je pense, nous devons apurer rapidement de sorte à pouvoir avancer avec une sorte de grand programme de prêt", a indiqué M. Zoellick. "L`allègement de la dette est une question qui a été en quelque sorte en suspens par le passé et j`espère que nous pourrons progresser. Mais ce que j`entrevois comme plus important que les chiffres de la dette, c`est ce que nous pouvons faire en matière de soutien financier à court terme ou [...] pour remettre les gens au travail", a-t-il expliqué. Le président de la Banque mondiale a estimé que "la Côte d`Ivoire devrait être un des premiers endroits" où appliquer les recommandations d`un "Rapport sur le développement" publié dimanche par l`institution et qui veut recentrer l`aide internationale sur le renforcement de la sécurité des citoyens et les institutions qui doivent les protéger.
"Il y a là des leçons pour le développement, avec l`idée de se concentrer sur la sécurité des citoyens, la justice et l`emploi", a-t-il souligné.

PPTE : Cap sur le point d’achèvement
Après le point de décision, la Côte d’Ivoire pourra se consacrer véritablement à l’obtention du point d’achèvement de l’initiative Ppte (pays pauvres très endettés) dont le pays devrait bénéficier à la mi-mars 2011, n’eussent été les problèmes postélectoraux. Mais avec l’équipe d’experts qui entoure le président Ouattara, ce point d’achèvement ne saurait passer entre les mailles du filet de la Côte d’Ivoire. Surtout que le président de la République n’a pas attendu d’être dans un palais présidentiel pour enclencher ses travaux dont l’aspect économique est l’affaire de Charles Koffi Diby, ministre de l’Economie et des Finances. L’homme par qui est arrivé le point de décision de l’initiative Ppte. Il s’agit d’un allègement de la dette ivoirienne doublée d’une annulation de dette publique sur un échelonnement bien précis. Cela va se faire à travers une manne de 500 milliards de Fcfa par an que la Côte d’Ivoire ne devra plus payer à ses créanciers. Le pays pourra alors bénéficier d’une réduction d’au moins 3000 milliards de Fcfa de sa dette extérieure estimée à plus de 6000 milliards de Fcfa. Sans oublier les apports des partenaires extérieurs et des Club de Londres et de Paris qui n’attendent que la stabilité politique du pays pour se signaler.
Yves-M Abiet
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