ABIDJAN, Abidjan a commencé jeudi un délicat retour à
la normale, au lendemain de l'engagement du nouveau président Alassane
Ouattara à pacifier la Côte d'Ivoire déchirée par quatre mois de conflit
interne.
Ses forces, parfois aidées de soldats français, ont patrouillé la
principale ville du pays pour rétablir l'ordre après les combats et pillages
des derniers jours.
L'envoyé spécial des Nations unies a effectué de son coté une sortie en
ville, jugeant que la situation s'améliorait plus rapidement que prévu et que
le risque de guerre civile s'éloignait.
Dans la journée, de nombreux éléments des Forces républicaines de Côte
d'Ivoire (FRCI) de M. Ouattara ont circulé et quelque 500 soldats et gendarmes
de la force militaire française Licorne patrouillé certains quartiers.
La priorité des forces françaises est d'appuyer la mission de l'ONU,
l'Onuci, pour favoriser "le retour à la vie normale" à Abidjan, a expliqué
l'état-major français tandis que des patrouilles franco-ivoiriennes se
mettaient en place.
Dans la capitale économique, la vie reprenait lentement ses droits après la
fin des combats dans la foulée de l'arrestation lundi de l'ex président
Laurent Gbagbo, rival de M. Outtara.
"La sécurité s'améliore plus rapidement que nous ne nous y attendions. Les
gens sortent de plus en plus nombreux de chez eux, les taxis circulent... Nous
encourageons la population à sortir de chez elle", a expliqué l'envoyé spécial
de l'ONU, Choi Young-jin, après avoir traversé la ville dans un convoi d'une
vingtaine de véhicules.
De nombreux taxis ont recommencé à circuler dans le sud. Des femmes les
empruntaient pour aller au marché et revenaient chargées de provisions après
des jours d'enfermement et de pénurie.
"La probabilité d'une guerre civile est très, très faible. Ce n'est pas
dans la culture ivoirienne de se massacrer", a dit M. Choi bien que des
organisations des droits de l'homme s'inquiètent de représailles contre les
partisans du président déchu.
"Les destructions en ville sont minimales. Les infrastructures (eau,
électricité) n'ont pas été touchées. Les pertes en vie humaines sont
inacceptables, mais il faut les mettre en perspective", a-t-il souligné,
rappelant les bilans beaucoup plus meurtriers des conflits au Liberia et en
Sierra Leone.
Près de 900 personnes ont été tuées dans des violences qui ont suivi le
refus de M. Gbagbo de reconnaitre sa défaite à la présidentielle de novembre,
selon l'ONU.
La plupart des quartiers ne portent pas de traces des combats, qui ont été
localisés, mais les signes de pillages sont partout visibles.
Les stocks alimentaires du Programme alimentaire mondial à Abidjan, 3.000
tonnes de nourriture, ont été entièrement pillés, conduisant à un arrêt des
distributions de nourriture.
Une douzaine d'ONG a jugé jeudi que la Côte d'ivoire, ainsi que le Liberia
où se sont réfugiés de nombreux Ivoiriens, avaient sombré dans un "terrible
désastre humanitaire".
Elles ont réclamé un soutien financier international d'urgence dans un
communiqué signé notamment par Action contre la faim, Handicap International,
Oxfam et Secours catholique-Caritas France.
Dans sa première conférence de presse depuis la chute de son rival,
Alassane Ouattara avait promis mercredi une "pacification totale" d'ici "un à
deux mois".
Dans une déclaration, le Conseil de sécurité de l'ONU l'a encouragé à
former un gouvernement "avec une large assise" et "exhorté tous les Ivoiriens
à s'abstenir de toute mesure de représailles, de vengeance et de provocation,
à exercer la plus grande retenue et à travailler ensemble pour promouvoir la
réconciliation nationale et rétablir une paix durable".
Depuis l'arrestation de Laurent Gbagbo, le ralliement des principaux chefs
des forces de sécurité au nouveau président s'est accéléré.
M. Ouattara a aussi annoncé mercredi qu'il allait "demander au procureur de
la Cour pénale internationale (CPI) d'engager des investigations" sur les
massacres survenus dans l'Ouest du pays, attribués aux deux camps.
Il a indiqué également que son rival avait été transféré en sécurité dans
le nord du pays. M. Choi a dit jeudi avoir rencontré Laurent Gbagbo et l'avoir
assuré que sa sécurité serait assurée en Côte d'Ivoire et qu'il serait traité
avec dignité.
A Paris, une fille de l'ancien président a saisi des avocats français pour
étudier la "légalité" de l'arrestation de ses parents.
la normale, au lendemain de l'engagement du nouveau président Alassane
Ouattara à pacifier la Côte d'Ivoire déchirée par quatre mois de conflit
interne.
Ses forces, parfois aidées de soldats français, ont patrouillé la
principale ville du pays pour rétablir l'ordre après les combats et pillages
des derniers jours.
L'envoyé spécial des Nations unies a effectué de son coté une sortie en
ville, jugeant que la situation s'améliorait plus rapidement que prévu et que
le risque de guerre civile s'éloignait.
Dans la journée, de nombreux éléments des Forces républicaines de Côte
d'Ivoire (FRCI) de M. Ouattara ont circulé et quelque 500 soldats et gendarmes
de la force militaire française Licorne patrouillé certains quartiers.
La priorité des forces françaises est d'appuyer la mission de l'ONU,
l'Onuci, pour favoriser "le retour à la vie normale" à Abidjan, a expliqué
l'état-major français tandis que des patrouilles franco-ivoiriennes se
mettaient en place.
Dans la capitale économique, la vie reprenait lentement ses droits après la
fin des combats dans la foulée de l'arrestation lundi de l'ex président
Laurent Gbagbo, rival de M. Outtara.
"La sécurité s'améliore plus rapidement que nous ne nous y attendions. Les
gens sortent de plus en plus nombreux de chez eux, les taxis circulent... Nous
encourageons la population à sortir de chez elle", a expliqué l'envoyé spécial
de l'ONU, Choi Young-jin, après avoir traversé la ville dans un convoi d'une
vingtaine de véhicules.
De nombreux taxis ont recommencé à circuler dans le sud. Des femmes les
empruntaient pour aller au marché et revenaient chargées de provisions après
des jours d'enfermement et de pénurie.
"La probabilité d'une guerre civile est très, très faible. Ce n'est pas
dans la culture ivoirienne de se massacrer", a dit M. Choi bien que des
organisations des droits de l'homme s'inquiètent de représailles contre les
partisans du président déchu.
"Les destructions en ville sont minimales. Les infrastructures (eau,
électricité) n'ont pas été touchées. Les pertes en vie humaines sont
inacceptables, mais il faut les mettre en perspective", a-t-il souligné,
rappelant les bilans beaucoup plus meurtriers des conflits au Liberia et en
Sierra Leone.
Près de 900 personnes ont été tuées dans des violences qui ont suivi le
refus de M. Gbagbo de reconnaitre sa défaite à la présidentielle de novembre,
selon l'ONU.
La plupart des quartiers ne portent pas de traces des combats, qui ont été
localisés, mais les signes de pillages sont partout visibles.
Les stocks alimentaires du Programme alimentaire mondial à Abidjan, 3.000
tonnes de nourriture, ont été entièrement pillés, conduisant à un arrêt des
distributions de nourriture.
Une douzaine d'ONG a jugé jeudi que la Côte d'ivoire, ainsi que le Liberia
où se sont réfugiés de nombreux Ivoiriens, avaient sombré dans un "terrible
désastre humanitaire".
Elles ont réclamé un soutien financier international d'urgence dans un
communiqué signé notamment par Action contre la faim, Handicap International,
Oxfam et Secours catholique-Caritas France.
Dans sa première conférence de presse depuis la chute de son rival,
Alassane Ouattara avait promis mercredi une "pacification totale" d'ici "un à
deux mois".
Dans une déclaration, le Conseil de sécurité de l'ONU l'a encouragé à
former un gouvernement "avec une large assise" et "exhorté tous les Ivoiriens
à s'abstenir de toute mesure de représailles, de vengeance et de provocation,
à exercer la plus grande retenue et à travailler ensemble pour promouvoir la
réconciliation nationale et rétablir une paix durable".
Depuis l'arrestation de Laurent Gbagbo, le ralliement des principaux chefs
des forces de sécurité au nouveau président s'est accéléré.
M. Ouattara a aussi annoncé mercredi qu'il allait "demander au procureur de
la Cour pénale internationale (CPI) d'engager des investigations" sur les
massacres survenus dans l'Ouest du pays, attribués aux deux camps.
Il a indiqué également que son rival avait été transféré en sécurité dans
le nord du pays. M. Choi a dit jeudi avoir rencontré Laurent Gbagbo et l'avoir
assuré que sa sécurité serait assurée en Côte d'Ivoire et qu'il serait traité
avec dignité.
A Paris, une fille de l'ancien président a saisi des avocats français pour
étudier la "légalité" de l'arrestation de ses parents.