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Société Publié le lundi 18 avril 2011 | AFP

Des fonctionnaires reprennent le travail à Abidjan, des journaux reparaissent

© AFP Par Emma
Abidjan: la vie reprend ses droits au Plateau, après les combats
Samedi 16 avril 2011. Abidjan.
ABIDJAN - Les fonctionnaires à Abidjan ont peu répondu lundi à l`appel à reprendre le travail lancé par le nouveau pouvoir en place en Côte d`Ivoire, une semaine après la chute de l`ex-président Laurent Gbagbo.
Des taxis et quelques bus publics bondés ont circulé tôt le matin dans le
quartier du Plateau, dans le centre de la capitale économique où se trouvent
les administrations et le palais présidentiel.
Mais le quartier est resté peu animé et s`est vite vidé dès le début de
l`après-midi, alors que le nouveau président Alassane Ouattara avait appelé
les fonctionnaires à reprendre "impérativement" le travail de 07H30 à 16H30.
Ce secteur de la ville avait été le théâtre de combats pendant dix jours
jusqu`à l`arrestation le 11 avril de M. Gbagbo, au terme de plus de quatre
mois d`une crise post-électorale qui a fait près de 900 morts selon l`ONU.
Vers 09H00 (locales et GMT), quelques personnes attendaient devant le
ministère des Postes et Télécommunications, encore fermé le temps de vérifier
la sécurité.
Le ministre de la Fonction publique, Gnamien Konan, est arrivé vers 09H30,
son convoi ayant été retardé en venant du Golf Hotel où M. Ouattara et son
gouvernement sont installés depuis la présidentielle de novembre.
"Je suis venu simplement constater ce qu`il y a à faire, faire le point
avec tous les responsables, et voir quelles sont les choses urgentes à mettre
en place pour que le service redémarre rapidement", a-t-il déclaré à l`AFP.
"Ca fait quatre mois que la machine d`Etat est à l`arrêt. Je constate
qu`ici, au niveau des locaux de la Fonction publique, les gens sont en place",
a ajouté le ministre, sous le portrait de Laurent Gbagbo, toujours accroché au
mur.
Mais pour d`autres, le travail n`était pas encore possible.
Un fonctionnaire de l`Assemblée nationale a expliqué avoir vu "un cadavre
en décomposition" devant l`entrée du bâtiment. "Et les pillards ont volé tous
les ordinateurs, tout fouillé, renversé. Je ne sais pas si on pourra
travailler avant deux, trois mois", a-t-il dit.
Des poches d`insécurité subsistaient à Abidjan: on entendait encore des
coups de feu isolés lundi matin.
Dans le quartier pro-Gbagbo de Yopougon, où des miliciens sont encore
présents, les habitants vivent toujours "la peur au ventre", a dit l`un d`eux
à l`AFP.
Malgré tout, le couvre-feu instauré depuis le 31 mars, à l`arrivée des
forces pro-Ouattara dans Abidjan, a été levé sur tout le territoire, a annoncé
la télévision ivoirienne TCI lundi soir.
Le Premier ministre Guillaume Soro a inspecté la résidence présidentielle
où M. Gbagbo a été arrêté le 11 avril avec sa femme Simone, des enfants et
petits-enfants du couple, et des employés.
Impacts de roquettes, murs noircis, blindés calcinés, chaos dans les
appartements: une semaine après, les bâtiments et les alentours de la
résidence portent encore les stigmates des frappes des hélicoptères de
l`opération française Licorne qui ont permis aux combattants du président
Ouattara d`investir les lieux.
Au port d`Abidjan, un des piliers de l`économie ivoirienne, les navires
arrivaient au compte-gouttes depuis la fin de semaine dernière: deux
pétroliers et un méthanier ont accosté, selon la direction.
Deux navires chargés de poisson et de fruits et un petit porte-conteneurs
doivent arriver mardi (BIEN MARDI), avant la reprise très attendue des
exportations de cacao, dont la Côte d`Ivoire est le premier producteur mondial.
Côté positif, la presse ivoirienne a reparu à l`issue de près de trois
semaines d`interruption.
"La Côte d`Ivoire renaît à la vie", titrait Nord-Sud, "La Côte d`Ivoire
renaît avec ADO" (surnom du président Ouattara), notait Le Patriote et Le
Mandat parlait de "délivrance". Les trois journaux sont très proches du
nouveau pouvoir. Le quotidien d`Etat Fraternité-Matin, pro-Gbagbo dans la crise, intitulait
son éditorial "Réconciliation, pardon, paix".
L`organisation de l`ONU pour l`alimentation et l`agriculture (FAO) a
annoncé le début d`une opération d`aide à plus de 10.000 familles déplacées ou
réfugiées au Liberia voisin.
A Paris, un des avocats saisis par la famille Gbagbo, Gilbert Collard, a
écrit au président Ouattara pour lui demander un "permis de visite" au chef de
l`Etat déchu, actuellement en résidence surveillée dans le nord du pays.
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