Arrivés à Abidjan après avoir libéré tout le pays, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) règnent désormais en maître absolu sur le territoire national. Une position qui ne doit pas leur faire oublier qu’ils sont au service du peuple. Les responsables des Frci sont appelés à tout mettre en œuvre pour éviter les exactions de leur éléments sur le terrain.
Ils ont été accueillis en héros. Libératrices des populations ivoiriennes lessivées par dix années d’une refondation «calamiteuse», les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont eu droit à la reconnaissance des habitants de toutes les localités qu’ils ont traversées avant d’arriver à Abidjan. Aujourd’hui, après «la guerre de dix jours» qui a vu la chute de l’ancien président, Laurent Gbagbo, les soldats des Frci sont maîtres, à part entière de la capitale économique. Alors que les abidjanais commencent peu à peu à sortir de leur torpeur pour emprunter la voie de la relance économique et sociale prônée par Alassane Ouattara, les éléments des Frci se rendent compte de leur force. Une force que la plupart d’entre eux – enrôlés pour faire le coup de feu face aux miliciens et mercenaires de Laurent Gbagbo – ont acquise grâce aux armes dont on les a dotés. Tout le monde connaît la puissance que confère une arme à son détenteur. Et sur ce chapitre, les responsables de Frci doivent plus que jamais ouvrir l’œil sur les agissements de leurs éléments. Et éviter surtout de commettre les erreurs qui ont emporté les refondateurs. La prolifération anarchique des barrages, par exemple, sur les axes routiers du pays constitue également l’un des fléaux à éradiquer au plus tôt pour accomplir les vœux de redémarrage économique du nouveau gouvernement. Sur l’axe Korhogo-Abidjan, les barrages ne se comptent plus. Un jour après la reprise des activités, c’est un nombre de barrages anarchiques qui a vu le jour. Tous les cars de transports sont sommés de payer «le prix de thé» avant de se voir autorisés à continuer. Dans l’euphorie de la victoire – acquise après le sacrifice de nombreuses vies – la population ivoirienne attend des responsables des Frci qu’ils mettent fin, pendant qu’il est encore temps, à tous risques de dérapage d’éléments incontrôlés et zélés en leur sein. Le respect des droits du citoyen, qu’il soit Rhdp ou Lmp, musulman, chrétien ou animiste, doit être le phare qui guide les actes des membres de la Frci. Il faut éviter de donner aux populations le sentiment qu’elles sont prises en otage par un activisme exacerbé et une facilité à jouer de la gâchette. On ne le dira jamais assez, les Frci ont été des héros, ils doivent éviter de se transformer en bourreaux du même peuple qu’ils ont libéré du régime des refondateurs. Au surplus, le succès de la relance de l’économie et de la réconciliation nationale, axes prioritaires du président Alassane Ouattara, dépend en grande partie du comportement quotidien – qui doit être irréprochable et républicain – des Frci face aux populations, que ce soit à Abidjan, Bouaké, Korhogo, Yamoussoukro,…ou dans toute autre ville ou bourgade de la Côte d’Ivoire.
M’Bah Aboubakar
Ils ont été accueillis en héros. Libératrices des populations ivoiriennes lessivées par dix années d’une refondation «calamiteuse», les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont eu droit à la reconnaissance des habitants de toutes les localités qu’ils ont traversées avant d’arriver à Abidjan. Aujourd’hui, après «la guerre de dix jours» qui a vu la chute de l’ancien président, Laurent Gbagbo, les soldats des Frci sont maîtres, à part entière de la capitale économique. Alors que les abidjanais commencent peu à peu à sortir de leur torpeur pour emprunter la voie de la relance économique et sociale prônée par Alassane Ouattara, les éléments des Frci se rendent compte de leur force. Une force que la plupart d’entre eux – enrôlés pour faire le coup de feu face aux miliciens et mercenaires de Laurent Gbagbo – ont acquise grâce aux armes dont on les a dotés. Tout le monde connaît la puissance que confère une arme à son détenteur. Et sur ce chapitre, les responsables de Frci doivent plus que jamais ouvrir l’œil sur les agissements de leurs éléments. Et éviter surtout de commettre les erreurs qui ont emporté les refondateurs. La prolifération anarchique des barrages, par exemple, sur les axes routiers du pays constitue également l’un des fléaux à éradiquer au plus tôt pour accomplir les vœux de redémarrage économique du nouveau gouvernement. Sur l’axe Korhogo-Abidjan, les barrages ne se comptent plus. Un jour après la reprise des activités, c’est un nombre de barrages anarchiques qui a vu le jour. Tous les cars de transports sont sommés de payer «le prix de thé» avant de se voir autorisés à continuer. Dans l’euphorie de la victoire – acquise après le sacrifice de nombreuses vies – la population ivoirienne attend des responsables des Frci qu’ils mettent fin, pendant qu’il est encore temps, à tous risques de dérapage d’éléments incontrôlés et zélés en leur sein. Le respect des droits du citoyen, qu’il soit Rhdp ou Lmp, musulman, chrétien ou animiste, doit être le phare qui guide les actes des membres de la Frci. Il faut éviter de donner aux populations le sentiment qu’elles sont prises en otage par un activisme exacerbé et une facilité à jouer de la gâchette. On ne le dira jamais assez, les Frci ont été des héros, ils doivent éviter de se transformer en bourreaux du même peuple qu’ils ont libéré du régime des refondateurs. Au surplus, le succès de la relance de l’économie et de la réconciliation nationale, axes prioritaires du président Alassane Ouattara, dépend en grande partie du comportement quotidien – qui doit être irréprochable et républicain – des Frci face aux populations, que ce soit à Abidjan, Bouaké, Korhogo, Yamoussoukro,…ou dans toute autre ville ou bourgade de la Côte d’Ivoire.
M’Bah Aboubakar
