Quel visage pour le FPI après la chute de Gbagbo ? Pascal Affi N'guessan, l'actuel président de ce parti peut-il fédérer toutes les forces vives des différents clans qui se sont créés au sein du FPI au cours de ces dix dernières années ? Quels sont les hommes susceptibles de porter haut les valeurs du renouveau du FPI et de remobiliser autour d'un nouvel idéal politique toute la famille des refondateurs ? Comme le PDCI en 1999, le FPI aura-t-il les ressources nécessaires pour échapper à une implosion ? Un fait notable qui mérite d'être relevé d'emblée. Depuis la chute de Gbagbo le 11 avril, l'appellation " LMP " semble avoir disparu dans le discours des partisans de monsieur Gbagbo. Comme si l'on avait décidé de faire le deuil de cette " machine politique " inventée pour opposer au RHDP la riposte appropriée sur l'échiquier politique ivoirien. Le FPI a pris son destin en main, il assure seul les déclarations depuis le 11 Avril. Autour de Pascal Affi N'guessan, refugié encore au 43è BIMA, chez les soldats français qui lui offrent gît et couvert, ce n'est pas encore la grande mobilisation. Normal pourrait-on dire. Puisque, jusqu'à ce jour, le souci principal des barrons du FPI et autres cadres de l'ancien régime, c'est de trouver le bon refuge et regarder l'horloge jusqu'à ce que le temps soit plus clément, plus propices aux activités politiques. Afii N'guessan gère pour l'heure les actions courantes, il lance des appels, tire sur la sonnette d'alarme, essaye de négocier la libération provisoire de Gbagbo. Mais déjà tout le monde sait que le devenir du FPI n'est pas rose. Affi N'guessan semble trop contesté de l'intérieur pour espérer se maintenir à la tête dudit parti. Le FPI est à la croisée des chemins. Et les militants devront se prononcer sur des choix déterminants. A qui confier le parti ? Quels seront les objectifs à court, moyen et long terme ? Quels seront les nouvelles orientations stratégiques ? Quelle politique, quel discours et quels moyens développer pour endiguer le départ prévisible de certains militants vers d'autres cieux ? Pour les ex-collaborateurs de Gbagbo, l'heure est aux interrogations. Et pourtant, ils doivent vite franchir le cap car les élections législatives ne sont pas très loin.
ASC
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