Coup de frein prévisible. En effet, le ballon a pratiquement cessé de rouler en Côte d'Ivoire depuis le 28 novembre 2010 par la seule volonté du président déchu Laurent Gbagbo. Avant même que la crise n'atteigne son pic, les trésoreries étaient au rouge pour la Fif et à sec pour les clubs. C'est donc la mort dans l'âme que les partenaires du football ont sursis momentanément à leurs activités de la saison 2011, faute de quiétude et de moyens financiers et logistiques adéquats. Au plan sportif, les infrastructures sportives faisant déjà défaut, le peu qui existait encore n'ont jamais pu être disponibles, l'Ons, et partant l'Etat, n'a eu ni le temps ni le réalisme de les entretenir et de les tenir à la disposition des équipes et des sportifs. Au plan financier, les clubs criaient famine avant même que les événements accroissent leurs difficultés matérielles. Ainsi, la Fif en accord avec les dirigeants des clubs de football ont dû surseoir au démarrage de la saison 2011 : c'est que les moyens financiers, précisément la subvention de 38 millions (d1), 8 (d2) et 5 (d3) ne pouvait être décaissée à cause de la fermeture des établissements bancaires qui rendait impossible le financement des activités des clubs. Autres incidences à ne pas occulter : la délocalisation des équipes de football avec son corollaire de joueurs éparpillés a quasiment bloqué les entrainements. Par ailleurs, tous ses événements ubuesques ont failli coûter cher à l'ensemble de nos équipes qui, non seulement n'ont pu se mettre en jambes mais également ont dû disputer leurs rencontres africaines à l'extérieur en une manche Fort heureusement, l'Asec Mimosas et les Eléphants seniors et olympiques ont réussi a se qualifier, sauvant de justesse le blason du football ivoirien. Au total, le ballon rond a payé un lourd tribut dans cette crise inattendue. Maintenant que la vie en Côte d'Ivoire va reprendre, il y a fort à parier que le football va retrouver sa quiétude en vue d'envisager les lendemains avec optimisme.
Marc Koffi
Marc Koffi