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Économie Publié le mardi 19 avril 2011 | Le Nouveau Réveil

Reprise des activités économiques / Un début rassurant

C'est un début, mais un début rassurant et prometteur. Hier, des patrons et travailleurs du secteur privé ont répondu présents à l'appel du gouvernement de Côte d'Ivoire. Qui les invitait à la reprise du travail pour compter du lundi 18 avril 2011. Dans les rues, on sentait sur le visage des uns et des autres, la joie de reprendre le boulot (et surtout de pouvoir "se débunkeriser"), après des semaines, voire des mois d'interruption, qui en disait long sur la suite de ce nouveau processus devant remettre impérativement le pays sur la voie du développement économique et social dont a parlé le Chef d' l'Etat, Alassane Ouattara. Elément significatif de l'amorce de la normalisation de la vie et des activités dans le district d'Abidjan, la reprise du trafic par la Société des transports abidjanais (Sotra) a été constatée et même commentée positivement par les populations. Des stations-service ont ouvert, quoiqu'elles attendent encore d'être approvisionnées en produits pétroliers. Evidemment, on ne pouvait pas s'étonner de voir la longue file d'attente de clients (automobilistes de véhicules personnels, de transports en commun, motos…). Une réalité qui rassure quant à la volonté des Ivoiriens de reprendre goût à la vie et au travail, libérateur de l'homme en jouant pleinement leur partition dans la reconstruction de leur pays. "Nous avons repris le travail à l'appel du gouvernement du Président Ouattara. Mais, nous avons un problème, il n' y a pas de carburant. Nous payons le litre de gasoil à 1000 F, vous voyez qu'il est difficile de travailler dans ces conditions. Nous sommes donc obligés d'augmenter le ticket de transport, les passagers se plaignent, mais nous ne pouvons rien y faire. Sinon, nous sommes prêts pour le travail, et mes camarades chauffeurs savent qu'ils doivent reprendre le travail ", nous confiait Moussa K, conducteur de wôrô-wôrô à Cocody Angré. En effet, en sus de la majoration vertigineuse du prix du transport, il y a hélas, le problème crucial du manque d'argent.
En revanche, certains ont pu se rendre à l'évidence que pour ce premier jour de reprise des activités, les populations ont préféré observer de la prudence tout en étant convaincues, que les jours à venir, chacun devra être, fièrement, à son poste. Taxis-compteurs, taxis communaux (wôrô-wôrô), muni-cars (gbaka), commerces ouverts, marchés fréquentés, présence certaine dans les rues des populations dont les mouvements parlent d'eux-mêmes, aux lendemains d'événements douloureux et d'une situation humanitaire intenable, sont cependant les signes révélateurs d'une intention réelle de démarrage des chantiers de la nouvelle Côte d'Ivoire et des autorités qui en ont, maintenant, les rênes.
Par ailleurs, après la levée des sanctions de l'Union européenne (Ue) contre les ports d'Abidjan et de San Pedro, on a observé, avant ce lundi 18 avril, une reprise des activités portuaires. Des bateaux de produits pétroliers (gazier…) ont accosté au port d'Abidjan et à San Pedro ; des bateaux chargés de fèves de cacao devaient quitter le port pour l'Europe, après l'annulation des décisions du gouvernement Ouattara, relative à la suspension des exportations de café et de cacao. Une réunion pour une normalisation des opérations de la filière a eu lieu, dimanche dernier, entre les autorités et les exportateurs. Au total, ce début de reprise augure de lendemains meilleurs pour la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens. Qui ne cachent pas leur satisfaction de retrouver une vie normale. Progressivement.
Parfait Tadjau
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