Heureux ou pas, selon les convictions et autres affinités, les Ivoiriens n'ont plus envie de se faire hara-kiri. Ils veulent désormais évoluer dans un environnement décent, où il fait bon vivre et où le travail bien fait revalorise l'homme. Le lundi 18 avril dernier, nous avons rencontré et entendu des Ivoiriens heureux de pouvoir sortir de chez eux et vaquer à leurs occupations. Pour ce premier jour de reprise des activités, après l'appel lancé (quelques jours) par le gouvernement ivoirien, les administrations publique et privée ont ouvert. Toutefois, le constat mentionne que les populations travailleuses ont observé une relative prudence pour certaines, mais pour d'autres, la majorité, le problème était ailleurs. En effet, des éléments essentiels et capitaux manquent à la mise en œuvre, effective, par les travailleurs du public et du privé, de l'appel du Président de la République, Alassane Ouattara. De fait, ceux-ci attendent instamment que soient fonctionnelles, l'agence nationale de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao, aussi connue sous l'appellation impressionnante de Banque des banques), les banques commerciales, devant donc aider au redémarrage du système bancaire dont le rôle dans le maintien d'une bonne économie est indéniable. Si cette ouverture des banques reste une priorité pour le chef de l'Etat, puisqu'il en a parlé, maintes fois, on ne saurait ignorer qu'elle apparait comme l'un des éléments qui pourraient accélérer la normalisation de la vie active (redémarrage des Pme, des entreprises...).
Aussi, affaiblies par les multiples souffrances engendrées par la crise post-électorale, celles-ci n'ont-elles plus d'argent. Le manque de liquidité constitue un frein véritable à la reprise des activités. Si de nombreux fonctionnaires, agents de l'Etat et employés du secteur privé ont évoqué le problème de sécurité, ce qui n'est pas faux, il faut cependant savoir que l'argent fait défaut en ces débuts de reprise. " Si j'ai pu me rendre au travail, hier (Ndlr, lundi) et aujourd'hui (Ndlr, mardi), c'est parce que j'ai un peu d'argent. Beaucoup de mes amis et collègues ne sont pas venus parce qu'il n'y a pas d'argent. Ce que nous avons sert à gérer l'essentiel, la nourriture. Il y a certes un problème de sécurité parce que tout le monde se méfie, mais, le vrai problème, c'est l'argent ", explique Ernest K., informaticien dont les bureaux sont au Plateau. L'argent oui, mais quand on en a il faut emprunter un véhicule en commun ou personnel pour se rendre à son lieu de travail et c'est là qu'apparaît, en première ligne la pénurie "excessive" de carburant. De nombreuses stations-service ont été saccagées et pillées. En sus de les réparer, il faut les alimenter en carburant et produits pétroliers. Le gouvernement s'y attèle, avec la reprise des activités de la Société ivoirienne de raffinage, (Sir) depuis lundi, mais aussi l'arrivée au port autonome d'Abidjan (Paa) de bateaux pétrolier et gazier, dont les contenus doivent apporter un plus essentiel à la vie des populations.
A la vérité, il s'agit, ici, d'une question de jours, voire d'heures, car le gouvernement Guillaume Soro y travaille et un point d'honneur est mis à régler les salaires et les arriérés (de salaires) depuis décembre 2010. Le Président de la République, Alassane Ouattara, n'ignore pas l'importance de cette opération dans le processus de normalisation de la vie socio-économique ivoirienne. Il convient, alors, pour les populations de faire encore preuve d'un peu de patience. Mais elle (la patience) n'est pas sans limite.
P. Tadjau
Aussi, affaiblies par les multiples souffrances engendrées par la crise post-électorale, celles-ci n'ont-elles plus d'argent. Le manque de liquidité constitue un frein véritable à la reprise des activités. Si de nombreux fonctionnaires, agents de l'Etat et employés du secteur privé ont évoqué le problème de sécurité, ce qui n'est pas faux, il faut cependant savoir que l'argent fait défaut en ces débuts de reprise. " Si j'ai pu me rendre au travail, hier (Ndlr, lundi) et aujourd'hui (Ndlr, mardi), c'est parce que j'ai un peu d'argent. Beaucoup de mes amis et collègues ne sont pas venus parce qu'il n'y a pas d'argent. Ce que nous avons sert à gérer l'essentiel, la nourriture. Il y a certes un problème de sécurité parce que tout le monde se méfie, mais, le vrai problème, c'est l'argent ", explique Ernest K., informaticien dont les bureaux sont au Plateau. L'argent oui, mais quand on en a il faut emprunter un véhicule en commun ou personnel pour se rendre à son lieu de travail et c'est là qu'apparaît, en première ligne la pénurie "excessive" de carburant. De nombreuses stations-service ont été saccagées et pillées. En sus de les réparer, il faut les alimenter en carburant et produits pétroliers. Le gouvernement s'y attèle, avec la reprise des activités de la Société ivoirienne de raffinage, (Sir) depuis lundi, mais aussi l'arrivée au port autonome d'Abidjan (Paa) de bateaux pétrolier et gazier, dont les contenus doivent apporter un plus essentiel à la vie des populations.
A la vérité, il s'agit, ici, d'une question de jours, voire d'heures, car le gouvernement Guillaume Soro y travaille et un point d'honneur est mis à régler les salaires et les arriérés (de salaires) depuis décembre 2010. Le Président de la République, Alassane Ouattara, n'ignore pas l'importance de cette opération dans le processus de normalisation de la vie socio-économique ivoirienne. Il convient, alors, pour les populations de faire encore preuve d'un peu de patience. Mais elle (la patience) n'est pas sans limite.
P. Tadjau