Colossaux. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier les défis qui attendent le nouveau Président de la République. Tant les dégâts commis par son prédécesseur Laurent Gbagbo sont nombreux, importants et énormes. En fait, le désastre causé par l’ex-chef de file des Refondateurs, n’étonne guère les Ivoiriens et les observateurs avertis de la scène politique. L’on se souvient en effet que Gbagbo avait promis le chaos si d’aventure il quittait le pouvoir. Cet état d’esprit, il l’a encore affirmé dans un entretien accordé, en pleine campagne électorale à un hebdomadaire panafricain dans lequel, il affirmait que Ouattara devra marcher sur son corps pour accéder au pouvoir. Laurent Gbagbo parti, le constat est là. Il est amer et se passe de commentaire. Gbagbo laisse, en effet, derrière lui, un pays meurtri, déglingué et déréglé à tout point de vue. Seulement voilà. L’ancien Chef de l’Etat oublie que son successeur s’appelle Alassane Dramane Ouattara. Un nom qui, a lui tout seul, suffit pour lever tous les défis. Dont le plus important est celui de la réconciliation nationale. Sur ce point, ADO a déjà annoncé la création d’une « Commission vérité et réconciliation », chargée d’apaiser la rancœur des uns et des autres. Le nouveau Président sait plus que quiconque que la réussite de son mandat en dépend. D’ailleurs, il est le mieux placé pour réussir le pari de la réconciliation des Ivoiriens, car il demeure l’un des hommes politiques ivoiriens qui ont subi le plus de frustration, d’injustice et d’humiliation.
Le second défi auquel il devra faire face, reste celui de la formation d’un gouvernement d’union nationale. Convaincu qu’une seule hirondelle ne peut faire le printemps, le Président de la République avait fait savoir lors de sa campagne électorale qu’il formerait un gouvernement avec toutes les élites quelque soit leur attachement politique. Fin houphouétiste, ADO sait que c’est dans la diversité que se trouve la réussite. Mais, pour arriver à tenir ces deux premiers défis, le Président de la République devra en réussir deux derniers autres. Notamment, la sécurisation du pays. Parce que les armes n’ont jamais ainsi envahi le pays. Miliciens, jeunes « patriotes », étudiants, tous militants de l’ancien parti au pouvoir ont été armés par Damana Pickas et Blé Goudé pour installer la chienlit et maintenir Gbagbo au pouvoir. Toute chose qui a favorisé et multiplié le pillage des résidences des cadres du RHDP, des magasins et boutiques. Créant du coup, une atmosphère d’insécurité et de règlement de compte. Heureusement que le Président de la République a été ferme sur la question, appelant les jeunes miliciens à déposer les armes et les quelques soldats encore fidèles à Gbagbo à regagner les rangs des FRCI. Reste enfin la reprise des activités économiques. Certes, beaucoup reste encore à faire, mais déjà, au lendemain de la capture de Laurent Gbagbo et du discours du Président ADO, l’on a noté une reprise timide des activités économiques. Avec la circulation de quelques taxis compteurs et communaux, ainsi que des gbakas dans certaines communes. Il va donc sans dire que dans quelques jours, les activités économiques pourraient effectivement reprendre. Atténuant ainsi la cherté de la vie, dû au prix très élevé des denrées alimentaires et de premières nécessités. Ainsi donc, le manque de nourriture et la pénurie d’eau ne seraient désormais que de vieux souvenirs. En tout état de cause, faut-il vraiment s’inquiéter des nombreux défis qui attendent le nouveau Président de la République ? Quand on a été Gouverneur de la BCEAO, unique Premier ministre d’Houphouët-Boigny, Directeur général adjoint du Fonds monétaire international, existe-t-il en réalité des défis qu’on ne puisse pas relever ?
Yves-M Abiet
Le second défi auquel il devra faire face, reste celui de la formation d’un gouvernement d’union nationale. Convaincu qu’une seule hirondelle ne peut faire le printemps, le Président de la République avait fait savoir lors de sa campagne électorale qu’il formerait un gouvernement avec toutes les élites quelque soit leur attachement politique. Fin houphouétiste, ADO sait que c’est dans la diversité que se trouve la réussite. Mais, pour arriver à tenir ces deux premiers défis, le Président de la République devra en réussir deux derniers autres. Notamment, la sécurisation du pays. Parce que les armes n’ont jamais ainsi envahi le pays. Miliciens, jeunes « patriotes », étudiants, tous militants de l’ancien parti au pouvoir ont été armés par Damana Pickas et Blé Goudé pour installer la chienlit et maintenir Gbagbo au pouvoir. Toute chose qui a favorisé et multiplié le pillage des résidences des cadres du RHDP, des magasins et boutiques. Créant du coup, une atmosphère d’insécurité et de règlement de compte. Heureusement que le Président de la République a été ferme sur la question, appelant les jeunes miliciens à déposer les armes et les quelques soldats encore fidèles à Gbagbo à regagner les rangs des FRCI. Reste enfin la reprise des activités économiques. Certes, beaucoup reste encore à faire, mais déjà, au lendemain de la capture de Laurent Gbagbo et du discours du Président ADO, l’on a noté une reprise timide des activités économiques. Avec la circulation de quelques taxis compteurs et communaux, ainsi que des gbakas dans certaines communes. Il va donc sans dire que dans quelques jours, les activités économiques pourraient effectivement reprendre. Atténuant ainsi la cherté de la vie, dû au prix très élevé des denrées alimentaires et de premières nécessités. Ainsi donc, le manque de nourriture et la pénurie d’eau ne seraient désormais que de vieux souvenirs. En tout état de cause, faut-il vraiment s’inquiéter des nombreux défis qui attendent le nouveau Président de la République ? Quand on a été Gouverneur de la BCEAO, unique Premier ministre d’Houphouët-Boigny, Directeur général adjoint du Fonds monétaire international, existe-t-il en réalité des défis qu’on ne puisse pas relever ?
Yves-M Abiet