La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci), puissant et sulfureux syndicat proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, a appelé dimanche ses membres à la réconciliation voulue par le chef de l'Etat Alassane Ouattara, et à déposer les armes. Le président Ouattara est "véritablement au contrôle de l'Etat" et il "a mis l'accent sur la réconciliation et la reconstruction du pays", a dit le secrétaire général de la Fesci, Augustin Mian, dans une déclaration lue sur la télévision ivoirienne TCI. "Aussi voudrions-nous nous engager pleinement dans le processus d'une réconciliation vraie et définitive", a-t-il ajouté, en demandant aux étudiants "qui détiendraient encore des armes de facon irrégulière de les déposer maintenant" afin de "créer les conditions idéales de sécurité et de paix". "Les élèves et étudiants s'engagent résolument à accompagner le président de la République dans sa dynamique de mettre définitivement fin à la crise qui n'a que trop duré", a conclu le responsable de la Fesci. Cette prise de position de ce syndicat au coeur de la mouvance pro-Gbagbo est un point supplémentaire marqué par le nouveau pouvoir, après l'allégeance des principaux chefs militaires et l'appel du parti de l'ex-président à ses partisans à s'inscrire dans la réconciliation.
Créée en 1990 à l'avènement du multipartisme, la Fesci, vue parfois comme une milice par ses plus farouches détracteurs, a été souvent accusée par les ONG nationales et internationales de violences à l'égard des opposants de M. Gbagbo, ainsi que de racket en milieu étudiant.
Créée en 1990 à l'avènement du multipartisme, la Fesci, vue parfois comme une milice par ses plus farouches détracteurs, a été souvent accusée par les ONG nationales et internationales de violences à l'égard des opposants de M. Gbagbo, ainsi que de racket en milieu étudiant.