Depuis la chute du régime de M. Laurent Gbagbo, de hautes personnalités de l'Etat et des militaires de haut rang se sont rendus à l'hôtel du Golf pour, soit faire allégeance, soit exprimer leur volonté de s'inscrire dans la continuité de l'Etat et de collaborer avec les nouvelles autorités du pays. Avec l'audience accordée, hier, au président Koulibaly, c'est un autre pas qui a été franchi dans le sens de la réconciliation de tous les Ivoiriens que le président de la République appelle de tous ses vœux. Parce que, d'une part, Koulibaly était le N°2 de l'ancien régime en tant que président de l'Assemblée nationale, mais aussi un pur produit de l'ex-parti au pouvoir (le Fpi) dont il est le 2e vice-président après Simone Gbagbo. L'audience accordée au président Koulibaly a été très longue. Elle a duré environ une heure. Au terme de cette rencontre, certainement majeure pour la réconciliation, le président Koulibaly a usé de sa double casquette de président de l'Assemblée nationale et de vice-président du Fpi pour poser les jalons de la réconciliation nationale.
L'homme, qui s'est singularisé par son indépendance d'esprit et son franc-parler, ne s'est pas embarrassé de fioritures pour faire comprendre que si l'on veut aller à la réconciliation avec tous les Ivoiriens, il y a des attitudes et des réflexes qu'il faut rapidement abandonner. "Que ceux qui détiennent des armes ne fassent pas peur à ceux qui n'en possèdent pas, que les militants du Rhdp ne fassent pas peur aux militants du Fpi ou de Lmp, que l'on ne fasse pas payer aux Bété les fautes de Gbagbo ou du Fpi", a plaidé le président de l'Assemblée nationale qui pense, avec raison, que l'exigence de la paix et de la réconciliation impose à tous un changement de comportement, que l'on tourne le dos à la violence et à la catégorisation des citoyens en fonction des clivages politiques ou ethniques.
Un discours qui forcément a intéressé le président de la République qui, sur le champ, aurait pris le téléphone pour joindre ses ministres en charge de la sécurité afin qu'une enquête soit faite sur le terrain et qu'un rapport lui soit transmis afin de mettre un terme à ces agissements de quelques personnes qui risquent de faire chavirer tout le bateau. En tout état de cause, Ouattara a été clair, il n'entend pas diriger la Côte d'Ivoire avec une ethnie au détriment des autres.
Pour le reste, le président de l'Assemblée nationale a montré de bonnes dispositions dans la bataille pour la promotion d'un ordre politique nouveau et apaisé. Les députés invitent le président de la République à l'Assemblée nationale pour une adresse solennelle à la nation, ils sont disposés à agir dans le sens de la normalisation en régularisant les ordonnances prises par le président depuis décembre 2010. Pourvu que ces textes soient soumis à l'Assemblée pour régulariser la situation au plan juridique. Koulibaly est aussi d'accord avec la promotion de l'Etat de droit. Il a annoncé le retour imminent du président du Conseil constitutionnel, Yao-N'dré Paul, afin de procéder à l'investiture du président de la République.
AKWABA SAINT CLAIR
L'homme, qui s'est singularisé par son indépendance d'esprit et son franc-parler, ne s'est pas embarrassé de fioritures pour faire comprendre que si l'on veut aller à la réconciliation avec tous les Ivoiriens, il y a des attitudes et des réflexes qu'il faut rapidement abandonner. "Que ceux qui détiennent des armes ne fassent pas peur à ceux qui n'en possèdent pas, que les militants du Rhdp ne fassent pas peur aux militants du Fpi ou de Lmp, que l'on ne fasse pas payer aux Bété les fautes de Gbagbo ou du Fpi", a plaidé le président de l'Assemblée nationale qui pense, avec raison, que l'exigence de la paix et de la réconciliation impose à tous un changement de comportement, que l'on tourne le dos à la violence et à la catégorisation des citoyens en fonction des clivages politiques ou ethniques.
Un discours qui forcément a intéressé le président de la République qui, sur le champ, aurait pris le téléphone pour joindre ses ministres en charge de la sécurité afin qu'une enquête soit faite sur le terrain et qu'un rapport lui soit transmis afin de mettre un terme à ces agissements de quelques personnes qui risquent de faire chavirer tout le bateau. En tout état de cause, Ouattara a été clair, il n'entend pas diriger la Côte d'Ivoire avec une ethnie au détriment des autres.
Pour le reste, le président de l'Assemblée nationale a montré de bonnes dispositions dans la bataille pour la promotion d'un ordre politique nouveau et apaisé. Les députés invitent le président de la République à l'Assemblée nationale pour une adresse solennelle à la nation, ils sont disposés à agir dans le sens de la normalisation en régularisant les ordonnances prises par le président depuis décembre 2010. Pourvu que ces textes soient soumis à l'Assemblée pour régulariser la situation au plan juridique. Koulibaly est aussi d'accord avec la promotion de l'Etat de droit. Il a annoncé le retour imminent du président du Conseil constitutionnel, Yao-N'dré Paul, afin de procéder à l'investiture du président de la République.
AKWABA SAINT CLAIR