A Duékoué, l’heure est à la reconstruction après la belligérance. Les populations sinistrées appellent le nouveau gouvernement à les aider à reconstruire leurs habitations détruites. Après de violents combats pour la prise de la ville de Duékoué qui ont duré 13 h, les populations des différents quartiers ont trouvé refuge à la mission catholique de la ville. Selon le curé de la paroisse de Duékoué, les besoins humanitaires sont immenses. Quant aux populations déplacées, elles vivent dans des conditions précaires. Des fonctionnaires passent les nuits à la belle étoile. C’est la gorge nouée que K. Séraphin, enseignant de son état, nous a décrit leur misère: «L’espace de la mission est devenue exigüe pour près de 25.000 déplacés que nous sommes dans cette paroisse. Le nombre de tentes est insuffisant. Beaucoup d’entre nous passent la nuit à la belle étoile. Les vivres manquent. Nous lançons un appel au gouvernement et aux organismes internationaux afin de nous venir en aide», a-t-il intercédé. De façon générale, les populations de Duékoué vivent dans le dénuement total car les activités économiques tournent au ralenti. Par ailleurs, les prix des denrées alimentaires de première nécessité ont connu une flambée. Selon Mme Soumahoro, vendeuse de poisson, le carton de poisson qu’elle achetait à la chambre froide à 16.000 Fcfa est passé à 26.000 Fcfa. Par conséquent le poisson est devenu très cher sur le marché. Le litre d’huile qui était 900 Fcfa est aujourd’hui 1.200 Fcfa. Le prix du savon a également augmenté etc. En outre, le problème le plus crucial des populations est celui des habitations .En effet, dans certains quartiers, plusieurs maisons ont été incendiées et leurs propriétaires refugiés à la Mission catholique de la ville. «Nous lançons un SOS au gouvernement et aux organismes internationaux afin de nous venir en aide pour reconstruire nos maisons incendiées», a plaidé Gué Paolo, déplacés. A en croire certains déplacés, leurs parents meurent dans le site d’accueil vu les conditions inacceptables dans lesquelles ils vivent. Le gouvernement du président Alassane Ouattara a du pain sur la planche.
K. Blaise
Correspondant à Duékoué
K. Blaise
Correspondant à Duékoué