Il a été annoncé en fanfare. Il aurait même bénéficié de l’avion présidentiel mis à sa disposition gracieusement par le chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara. Mamadou Koulibaly, c’est de lui qu’il s’agit, président de l’Assemblée nationale n’a pas failli à sa réputation d’homme politique qui surprend plus d’un. Hier, après un entretien de plus d’une cinquantaine de minutes avec le président de la République, le président du Parlement ivoirien a, à sa sortie d’audience, essentiellement plaidé pour sa chapelle politique et dénoncé les exactions dont seraient victimes les militants de LMP de la part de ceux du RHDP. Aucune compassion pour les Ivoiriens victimes de la folie meurtrière de Gbagbo, notamment pour la mémoire des femmes lâchement abattues à l’arme lourde à Abobo, les victimes des obus lancés dans les marchés de la même commune. Mamadou Koulibaly s’est plutôt préoccupé du sort des militants du FPI qui, selon ses propres mots, seraient « pourchassés dans les quartiers » ou même « tués ». Ainsi, le premier député ivoirien fait la distinction entre les victimes de la crise postélectorale. A dire vrai, M. Koulibaly n’a pas parlé en homme politique soucieux du sort l’ensemble des populations ivoiriennes. Il a tout simplement raté sa première sortie après la chute de Laurent Gbagbo. Toute chose qui est loin d’être une attitude digne d’un président d’Institution aussi prestigieuse que l’Assemblée nationale. Parlant de respect de droit de l’homme quand il s’agit des militants LMP, Mamadou Koulibaly oublie que les exactions des mercenaires et miliciens à la solde de Gbagbo ont coûté la vie à plus de 600 innocents. Des Imams ont été froidement abattus et des lieux de cultes profanés et souvent incendiés. Nonobstant les blessures et meurtrissures subies par les militants du RHDP et d’innocentes personnes, le président de la République, Alassane Ouattara a appelé les Ivoiriens à la réconciliation nationale et à éviter tout acte de vengeance. M. Koulibaly aurait dû saluer cette hauteur d’esprit du Président de la République avant de se poser en défenseur du FPI.
IBK
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