Laurent Gbagbo Seplou est parti. Avec le Président Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire a amorcé sa marche vers la renaissance. Progressivement, les Ivoiriens se remettent au travail, conformément à l’appel lancé avant-hier par le Premier ministre Guillaume Soro. Autant le dire tout net, la parenthèse Gbagbo appartient au passé. Avec la destruction de la résidence de l’ancien Chef de l’Etat et son internement dans le Nord du pays, l’ère de l’ancien opposant historique est bien révolue. En témoigne, fort à propos, la chute de tous les piliers de son règne. De prime abord, la destruction des monuments démoniaques érigés dans la ville d’Abidjan avec son lot de corps et de fétiches. Ensuite la fermeture des résidences universitaires, qui n’étaient à la vérité, que des refuges de miliciens et de mercenaires, à la solde de la refondation. Au lieu d’abriter des étudiants, ces habitations servaient de bases aux tueurs et de caches d’armes pour assassiner la démocratie. Enfin, le rasage de la « Sorbonne » du jardin public du Plateau, qui n’a rien à voir avec la prestigieuse université française, sonne comme la fin de cycle de Gbagbo Seplou. C’est un lieu commun que d’affirmer que les occupants de cet espace, sortes d’indigents et de désœuvrés, ont contribué à fragiliser la cohésion sociale en distillant quotidiennement le venin de la haine, de la division et de la guerre. La « mort » de la « Sorbonne » est un signal fort aux Ivoiriens. Elle indique clairement que « la nouvelle Côte d’Ivoire » prônée par le Président Ouattara est en marche. Elle tournera le dos aux contre- valeurs qui ont failli propulser notre beau pays dans les méandres de l’aventure et de la banqueroute, pour épouser véritablement les vertus de travail, de mérite, d’excellence et de patriotisme vrai qui appellent à de grands desseins. C’est pourquoi, il importe de mettre un bémol aux agissements des courtisans qui gravitent autour du nouveau pouvoir et qui pensent que l’heure est arrivée pour eux de « manger » et de s’en mettre plein les poches. Ils se trompent sûrement d’époque et de régime. La Côte d’Ivoire qui sort des serres de la refondation a besoin de travail, de moralisation de la vie publique et de lutte contre la concussion des deniers publics
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga