Sauf changement de dernière minute, la réouverture des banques commerciales à la clientèle est prévue pour le 02 mai prochain. Cette information qui émane d'une source bancaire est celle retenue pour le moment par les banquiers. Leurs agents sont attendus probablement le 26 avril 2011 dans les différentes banques. En effet, les hauts responsables des banques commerciales qui se concertent régulièrement, planchent depuis quelques temps, sur les problèmes sécuritaires, informatiques et d'approvisionnement en liquidités. A en croire une source bancaire, l'état des lieux a déjà démarré dans certaines banques et la présence du personnel dans les banques le 26 avril prochain vise non seulement à leur permettre de faire un constat de leurs agences et à retrouver leur repères. Une période que le personnel mettra à profit pour certains rangements. Ainsi la voie sera toute ouverte pour les clients.
Les conditions des banques commerciales
Mais, pour en arriver-là, les différents responsables des banques commerciales ivoiriennes ont eu des échanges informels ou formels avec la Bceao de Dakar. Justement le 12 avril dernier, au cours d'une de ces rencontres, il s'est agi de définir les conditions les meilleures pour une reprise ordonnée et coordonnée des activités bancaires dans un délai le plus rapproché possible. Elle était présidée par M. Jean Baptiste Aman Ayayé, Directeur du Département des Opérations et nommé récemment Directeur national de la Bceao. Ce fut l'occasion pour la Bceao de collecter toutes les attentes des banques en vue de leur réouverture et une autre réunion technique a été décidée lors de cette rencontre. La rencontre du 12 avril a porté sur les modalités juridiques et opérationnelles, la programmation et coordination pour la réouverture des guichets et les principales attentes des banques. Il a été demandé aux banques de fournir à Dakar, un état des lieux exhaustif sur le patrimoine, les ressources humaines, le système d'information,… Les banques qui n'ont pas voulu rater l'occasion ont donc saisi cette opportunité pour faire part de leurs exigences avant toute réouverture. Les banques ont souligné l'importance de la garantie sécuritaire pour qu'elles puissent engager leurs équipes pour faire l'état des lieux et insisté sur la garantie de la Bceao et de l'Etat sur la sécurisation des missions d'évaluation au départ, mais également sur la présence de la Bceao avec tous ses services avant qu'elles ne reprennent effectivement. Elles ne savent pas dans quel état elles vont trouver leurs actifs et pour celles qui ont fait l'objet de réquisitions ou nationalisations, elles ne connaissent pas l'ampleur des dégâts à ce jour et il leur faudra du temps pour en faire la revue complète. Par ailleurs, les banques préconisent la mise en place d'un mécanisme de protection juridique en leur faveur pour en somme, être inattaquables aussi bien en Côte d'Ivoire, dans la sous-région et partout ailleurs. Pour ces banques les décisions de nationalisation sous Gbagbo doivent être rapportées par le gouvernement. Quant à la situation de fermeture qui a créé un surcroit de charges, les banques ont souhaité que cela ne reste pas lettre morte. En ce qui concerne la question du traitement des créances compromises et du provisionnement les structures bancaires ont estimé qu'elles doivent faire l'objet de mesures spécifiques de la BCEAO. Comme condition à leur réouverture, les banques ont demandé à la
la Bceao d'assurer la disponibilité immédiate de la liquidité et une approche concertée par le biais de la limitation des retraits et transferts qui doit être menée pour éviter les comportements de paniques et éviter les retraits massifs. Les banques ont aussi émis le vœux de trouver une réponse à la question des opérations que certaines banques ont été obligées de faire avec les banques étatiques et des éventuels suspens existant du 26 janvier jusqu'à la date de suspension provisoire des activités. Les banquiers entendent surtout rouvrir à la même période. Une réouverture qui pourrait débuter par les Sièges et quelques agences. Ensuite interviendront les ouvertures des agences du sud du pays et des zones Cno en fonction de réouverture de la BCEAO. L'ouverture des agences du sud du pays en fonction de l'évolution de l'indice de sécurité. Cependant, les banques ont décidé que cela se fasse en parfaite concertation et dans un même élan. Même si elles se sont inquiétées des rumeurs sur la circulation de signes monétaires non officiels et des risques de démonétisation en découlant.
Pour le refinancement, les banques avaient demandé à la BCEAO de proroger la validité des accords de classement qui n'ont pu être mobilisés et d'envisager la mise en place de lignes spéciales d'accompagnement des refinancements qui auraient été utilisées.
Les assurances de la Bceao
La Bceao qui a éclairé la lanterne des responsables des banques et établissements financiers a insisté auprès de ces personnes pour que les états des lieux des banques se fassent avec un représentant de l'Etat pour lui être opposable par la suite. Le Gouverneur pour sa part a pris attache avec le gouvernement ivoirien pour que les mesures de sécurité soient prises avant la reprise des activités bancaire. Pour la Bceao, chaque banque devra identifier les effets qui pourraient être mobilisés dès les premiers jours d'ouverture. Dakar a même pris des dispositions pour la disponibilité en liquidité mais demande aux banques de lui communiquer leurs besoins prévisionnels de sortie du premier mois d'ouverture. Pour rassurer davantage les banques commerciales, la Bceao a fait savoir qu'elle est également dans la même démarche de réouverture de ses agences. Cette rencontre au cours de laquelle a pris part l'Apbefci (Association des professionnels de banques et établissements financiers de Côte d'Ivoire), représentée par Souleymane Diarrassouba (1er vice-président) a été suivie selon certaines sources d'une rencontre à huis clos. Objectif : discuter du traitement des intérêts courus durant la période de suspension provisoire, ceci afin d'arriver à une position commune. Des consultations par mail ont été faites pour accélérer la prise de décision. Depuis le début de cette semaine, une mission technique de la Bceao séjourne également en Côte d'Ivoire et il est prévu une concertation demain (vendredi) au siège de la Bceao d'Abidjan avec des responsables de la Bceao de Dakar et de certaines autorités ivoiriennes. Fort de ces acquis, les banquiers, à en croire notre source ont décidé d'ouvrir leurs agences à la clientèle en principe le 02 mai prochain.
Jean Eric ADINGRA
Les conditions des banques commerciales
Mais, pour en arriver-là, les différents responsables des banques commerciales ivoiriennes ont eu des échanges informels ou formels avec la Bceao de Dakar. Justement le 12 avril dernier, au cours d'une de ces rencontres, il s'est agi de définir les conditions les meilleures pour une reprise ordonnée et coordonnée des activités bancaires dans un délai le plus rapproché possible. Elle était présidée par M. Jean Baptiste Aman Ayayé, Directeur du Département des Opérations et nommé récemment Directeur national de la Bceao. Ce fut l'occasion pour la Bceao de collecter toutes les attentes des banques en vue de leur réouverture et une autre réunion technique a été décidée lors de cette rencontre. La rencontre du 12 avril a porté sur les modalités juridiques et opérationnelles, la programmation et coordination pour la réouverture des guichets et les principales attentes des banques. Il a été demandé aux banques de fournir à Dakar, un état des lieux exhaustif sur le patrimoine, les ressources humaines, le système d'information,… Les banques qui n'ont pas voulu rater l'occasion ont donc saisi cette opportunité pour faire part de leurs exigences avant toute réouverture. Les banques ont souligné l'importance de la garantie sécuritaire pour qu'elles puissent engager leurs équipes pour faire l'état des lieux et insisté sur la garantie de la Bceao et de l'Etat sur la sécurisation des missions d'évaluation au départ, mais également sur la présence de la Bceao avec tous ses services avant qu'elles ne reprennent effectivement. Elles ne savent pas dans quel état elles vont trouver leurs actifs et pour celles qui ont fait l'objet de réquisitions ou nationalisations, elles ne connaissent pas l'ampleur des dégâts à ce jour et il leur faudra du temps pour en faire la revue complète. Par ailleurs, les banques préconisent la mise en place d'un mécanisme de protection juridique en leur faveur pour en somme, être inattaquables aussi bien en Côte d'Ivoire, dans la sous-région et partout ailleurs. Pour ces banques les décisions de nationalisation sous Gbagbo doivent être rapportées par le gouvernement. Quant à la situation de fermeture qui a créé un surcroit de charges, les banques ont souhaité que cela ne reste pas lettre morte. En ce qui concerne la question du traitement des créances compromises et du provisionnement les structures bancaires ont estimé qu'elles doivent faire l'objet de mesures spécifiques de la BCEAO. Comme condition à leur réouverture, les banques ont demandé à la
la Bceao d'assurer la disponibilité immédiate de la liquidité et une approche concertée par le biais de la limitation des retraits et transferts qui doit être menée pour éviter les comportements de paniques et éviter les retraits massifs. Les banques ont aussi émis le vœux de trouver une réponse à la question des opérations que certaines banques ont été obligées de faire avec les banques étatiques et des éventuels suspens existant du 26 janvier jusqu'à la date de suspension provisoire des activités. Les banquiers entendent surtout rouvrir à la même période. Une réouverture qui pourrait débuter par les Sièges et quelques agences. Ensuite interviendront les ouvertures des agences du sud du pays et des zones Cno en fonction de réouverture de la BCEAO. L'ouverture des agences du sud du pays en fonction de l'évolution de l'indice de sécurité. Cependant, les banques ont décidé que cela se fasse en parfaite concertation et dans un même élan. Même si elles se sont inquiétées des rumeurs sur la circulation de signes monétaires non officiels et des risques de démonétisation en découlant.
Pour le refinancement, les banques avaient demandé à la BCEAO de proroger la validité des accords de classement qui n'ont pu être mobilisés et d'envisager la mise en place de lignes spéciales d'accompagnement des refinancements qui auraient été utilisées.
Les assurances de la Bceao
La Bceao qui a éclairé la lanterne des responsables des banques et établissements financiers a insisté auprès de ces personnes pour que les états des lieux des banques se fassent avec un représentant de l'Etat pour lui être opposable par la suite. Le Gouverneur pour sa part a pris attache avec le gouvernement ivoirien pour que les mesures de sécurité soient prises avant la reprise des activités bancaire. Pour la Bceao, chaque banque devra identifier les effets qui pourraient être mobilisés dès les premiers jours d'ouverture. Dakar a même pris des dispositions pour la disponibilité en liquidité mais demande aux banques de lui communiquer leurs besoins prévisionnels de sortie du premier mois d'ouverture. Pour rassurer davantage les banques commerciales, la Bceao a fait savoir qu'elle est également dans la même démarche de réouverture de ses agences. Cette rencontre au cours de laquelle a pris part l'Apbefci (Association des professionnels de banques et établissements financiers de Côte d'Ivoire), représentée par Souleymane Diarrassouba (1er vice-président) a été suivie selon certaines sources d'une rencontre à huis clos. Objectif : discuter du traitement des intérêts courus durant la période de suspension provisoire, ceci afin d'arriver à une position commune. Des consultations par mail ont été faites pour accélérer la prise de décision. Depuis le début de cette semaine, une mission technique de la Bceao séjourne également en Côte d'Ivoire et il est prévu une concertation demain (vendredi) au siège de la Bceao d'Abidjan avec des responsables de la Bceao de Dakar et de certaines autorités ivoiriennes. Fort de ces acquis, les banquiers, à en croire notre source ont décidé d'ouvrir leurs agences à la clientèle en principe le 02 mai prochain.
Jean Eric ADINGRA