C’est un discours sans langue de bois que le ministre de l’Intérieur, délégué à la communication, Hamed Bakayoko, a adressé, hier, aux nombreux agents de la RTI. « Quand vous allez dans un pays, deux vitrines vous permettent de jauger sa qualité de vie. L’aéroport et ses services (police-douane) mais aussi la télévision nationale par la qualité de ses images, le décor et le journal. A partir de ce moment, vous avez une nette idée de ce pays », a-t-il commencé par révéler. Et de poursuivre : « Revenons aux valeurs de travail. Le kpakpatoya (la calomnie, la fumisterie en langage ivoirien) a débordé à la RTI. Pour réussir, ne faites pas comme les autres. Changez de mentalité ! Je vous engage à cette grande ambition. Le citoyen moyen qui a la possibilité de suivre les journaux sur de grandes chaînes françaises ou américaines compare. Libérez votre génie créateur. Ici, les journalistes étaient aux avant-postes du combat politique. Il n’y avait pas de conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) au Golf hôtel. Sur TCI, nous aurions pu faire comme la RTI en montrant les prisonniers dans des situations dégradantes et tout mais nous respectons la dignité de l’homme. Alassane Ouattara vous demande une télé professionnelle ». Très incisif, Hamed Bakayoko a tenu à dire que le gouvernement mettra les moyens à la disposition de la RTI. « Il sait où trouver de l’argent pour des investissements de qualité. Comptez sur son engagement ».
G.F.Y.
G.F.Y.