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Politique Publié le jeudi 21 avril 2011 | AP

Affrontements entre forces pro-Ouattara

© AP Par DR
Offensive généralisée des Forces républicaines: la bataille d`Abidjan a commencé
Forces loyal to Ivorian presidential claimant Alassane Ouattara gather outside the capital Abidjan
Des combats ont opposé la nouvelle armée ivoirienne et une milice qui avait aidé à installer au pouvoir le président légitimement élu Alassane Ouattara la semaine dernière, ont déclaré jeudi des sources militaires.

Autre nouvelle alarmante, l`Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé jeudi la découverte d`un foyer de poliomyélite de type 3, avec le signalement de trois nouveaux cas accompagnés d`un début de paralysie en janvier et février. La crise a notamment interrompu la campagne de vaccination contre la polio fin mars.

Des affrontements ont éclaté mercredi dans le port de San Pedro, sur la côte sud-ouest. D`après une source, les incidents ont commencé lorsqu`un groupe de soldats a tenté d`en empêcher un autre de se livrer à des pillages. Les combattants ayant tiré des obus de mortier et roquettes dans le centre-ville, de Casques bleus de l`ONU sont intervenus, selon un officier ayant requis l`anonymat.

Des habitants du quartier populaire pro-Ouattara d`Abobo à Abidjan ont également fait état de tirs nourris de mitrailleuses vers 17h mercredi près du quartier général de la milice du "commando invisible" de l`ancien chef de guerre Ibrahim Coulibaly, dit "IB", auteur de deux coups d`Etat manqués en 1999 et 2002.

Ibrahim Coulibaly est rentré de plusieurs années d`exil en janvier pour "libérer" Abidjan, après que les forces pro-Gbagbo eurent tiré à l`arme lourde contre des civils à Abobo.

Quatre sources militaires des deux parties ont confirmé que les Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI) composées d`anciens rebelles dirigés par le Premier ministre et ministre ivoirien de la Défense Guillaume Soro avaient attaqué le siège du Commando invisible et que la bataille avait duré plus d`une heure. Guillaume Soro et Ibrahim Coulibaly se sont battus pour la direction du mouvement rebelle en 20044, et le premier a gagné.

Selon un combattant d`IB qui se fait appeler capitaine Meyo Aka, ses forces ont repoussé les troupes gouvernementales qui ont fini par partir.

Le porte-parole de l`opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (ONUCI), Hamadoun Touré, a confirmé les combats dans la capitale économique et le port. L`ONUCI discute avec les FRCI et le Commando invisible pour essayer "de calmer la tension" car sinon "cela risque de mettre en péril les efforts de ces quatre derniers mois pour assurer la sécurité de la population", a-t-il dit, rappelant que l`ONUCI possédait un mandat pour détruire les armes lourdes utilisées contre des civils.

Ibrahim Coulibaly a déclaré dans un entretien à l`Associated Press dimanche qu`il faisait allégeance au président Ouattara, ajoutant qu`il le considérait comme un père et rappelant qu`il avait été le chef des gardes du corps de son épouse, Dominique, de 1990 à 1993, lorsqu`il était sergent et M. Ouattara Premier ministre.

Pour Richard Moncrieff, analyste à l`Institut sud-africain des affaires internationales, Alassane Ouattara ne contrôle pas les troupes qui sont entrées à Abidjan et ont permis d`arrêter le président sortant Laurent Gbagbo, alors qu`il refusait depuis quatre mois de reconnaître sa défaite électorale. "Cela pourrait avoir de graves répercussions sur la suite des événements", estime M. Moncrieff.

Par ailleurs, l`Union africaine a levé ses sanctions contre la Côte d`Ivoire jeudi. Ces mesures étaient destinées à faire pression sur Laurent Gbagbo pour qu`il cède le pouvoir à Alassane Ouattara. L`organisation régionale a également appelé le nouveau président à entamer le processus de pacification et de réconciliation nationale aussitôt que possible.

La crise politique et les violences qui ont suivi le second tour de l`élection présidentielle le 28 novembre 2010 ont causé le départ d`environ un cinquième des cinq millions d`habitants d`Abidjan, la capitale économique, et un million d`autres Ivoiriens ayant fui les combats sont déplacés sur le territoire ou ont gagné les pays voisins. Des milliers de personnes ont été tuées ou blessées.

Abidjan donnait des signes de retour à la normale jeudi: on y voyait moins de barrages routiers, moins de combattants paradant dans des véhicules capturés et un bulldozer nettoyait l`autoroute. Cependant, dans le centre-ville, la plupart des commerces du quartier du Plateau restaient fermés. Quelques personnes nettoyaient le verre des vitrines brisées. Les banques, dont beaucoup ont été pillées, gardaient le rideau baissé.
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