x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 22 avril 2011 | Le Nouveau Réveil

Doubé Binty / “L`impérieuse nécessité de fermer les campus et les cités”

Nos Universités et Grandes Ecoles vivotent, au gré des humeurs de la FESCI qui en est le vrai maître, décidant quel jour il y a cours et quel jour il ne doit pas y en avoir.
D'où ces années universitaires qui ne finissent jamais, n'ayant ni queue ni tête. Tout le monde dans nos universités, grandes écoles et campus est considéré comme de la valetaille par la FESCI qui est capable en cas de contestation de ses desiderata ou d'opposition à sa volonté, au pire de vous trucider, et au mieux de vous humilier sans qu'aucune voix ne s'élève pour condamner ces agissements.
Les Universités et Grandes Ecoles ivoiriennes sont ainsi devenues des territoires de non droit échappant au contrôle et à l'autorité de l'Etat.
Il est connu de tous que les cités sont depuis des années occupées par des non étudiants à plus de 50% et qu'il existe ainsi des "seigneurs" dans ces cités qui perçoivent des loyers et déterminent les règles à suivre.
Par ailleurs, les cités sont également devenues des lupanars où la prostitution se pratique à grande échelle, sous l'œil vigilant de maquereaux "propriétaires" de zones qu'ils se sont partagées.
Comment étudier en outre dans un environnement sain lorsque les alentours des cités sont de véritables bazars et des souks où la drogue et l'alcool coulent à flot ?
S'agissant des cours sur le campus, ils se font, comme mentionné plus haut, au gré des humeurs de la FESCI à qui échoira sans doute bientôt le choix des sujets d'examen.
Il faut donc assainir le milieu et seule la fermeture totale des campus et des cités permettra de le faire, à l'exclusion sans doute des facultés de médecine et de pharmacie qui ont su résister au phagocytage de la FESCI. Certains d'entre nous rétorqueront qu'il suffit de dissoudre la FESCI pour que l'ordre revienne en ces lieux. Cela serait pure illusion car une telle opération a été tentée sans succès dans les années 1990.
La FESCI est une hydre dont la tête, mal coupée, repousse en se multipliant et en devenant encore plus dangereuse.
La fermeture des campus et des cités, mesure radicale, est la solution la meilleure. Elle permettra, après une année et après que des règles de gestion et de contrôle strict auront été élaborées, que ne viennent s'inscrire au cours que de vrais étudiants et non des paterfamilias venus là pour se fonder un empire.
Par ailleurs, n'auront accès aux cités que ces vrais étudiants sous le contrôle de l'Etat et de l'Administration et non d'une organisation mafieuse qui, depuis sa création, a passé son temps à détruire notre système d'enseignement et notre école. La décision est certes difficile et douloureuse. Elle a cependant été appliquée avec succès dans un pays de la sous région lorsque certains "barons" se disant étudiants avaient pris l'université en otage y faisant la pluie et le beau temps comme la FESCI en Côte d'Ivoire.
Concernant les cités, une telle fermeture permettrait à l'Etat de les réhabiliter et de les rendre plus viables et plus vivables en assainissant leur environnement avec la disparition totale des bazars et autres magasins. La fermeture des campus donnerait aussi à l'Etat l'opportunité non seulement de les réhabiliter, mais encore et surtout de les agrandir et de les améliorer avec de nouveaux bâtiments et de nouveaux équipements.
Il ne sera pas question de tergiverser, car aux grands mots, les grands remèdes. La dissolution effective et définitive de la FESCI devra être la crise sur le gâteau ! Nous savons tous que les méfaits de la FESCI se sont répandus également dans les lycées et collèges. La fermeture des campus et des cités sera un avertissement pour les élèves dont l'encadrement devra être renforcé en donnant la place qui lui revient à la discipline dans les établissements scolaires. On ne devra pas hésiter à prendre des sanctions fermes à l'encontre des élèves indisciplinés comme on devra récompenser ceux qui prennent leurs études au sérieux.
Tout cela procède de l'autorité de l'Etat qu'il faut restaurer à tous les niveaux et pour les lycées et collèges, à travers la réintroduction de l'éducation civique qui ferait partie des matières d'examen.
Notre école est tombée trop bas pour qu'on hésite à lui appliquer des remèdes de cheval, seuls à même de la relever. On a naïvement pensé que les enseignants politiciens (?) qui avaient pris le pays en otage allaient réussir au moins dans le domaine de l'enseignement.
La catastrophe est hélas telle que nous ne pouvons pas nous empêcher de crier holà ! Le président de la République veut remettre rapidement le pays sur les rails. L'Ecole ivoirienne est l'un de ses chantiers les plus urgents et les plus difficiles. Il faut de la volonté et de la détermination pour aborder ce chantier avec succès. Et nous savons que ce n'est pas cela qui fait défaut au Président OUATTARA.
Doubé Binty
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ